Le Manoir des Délices
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 Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé]

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Dawn Cavill
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Dawn Cavill

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Localisation : Le Manoir Des Délices

Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 _
MessageSujet: Re: Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé]   Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 EmptySam 3 Déc - 17:46

Alexandre… Il me regardait comme si je l’avais sauvé alors qu’en réalité il avait fait bien plus pour moi que je ne pourrai jamais en faire pour lui. Il avait risqué gros en m’aidant à m’évader du manoir… Loïc et Adam m’avaient ramené mais cela ne changeait rien au fait qu’Alex m’avait bel et bien rendu ma vie, ne fut-ce que pour quelques jours… C’était une reconnaissance et une affection sans bornes que j’éprouvais à son égard désormais.
Le faire danser pour qu’il oublie ses soucis me paraissait une chose bien pale en comparaison de ce que lui avait fait pour me faire retrouver les miens.
J’avais au moins été rassurée en le revoyant, personne n’avait semblé avoir découvert sa petite trahison envers Adrian et Amélia. Il m’avait dit que le couple Boldwin l’appréciait énormément et d’autant plus Monsieur qui l’avait prit sous son aile, mais j’avais vu les colères d’Adrian... Que moi je m’oppose à lui, cela l’amusait. Mais qu’un homme le fasse, d’autant plus quelqu’un à qui il a sauvé la vie, j’en étais moins certaine… Alexandre s'était mis en danger mais il l’avait fait. Pour moi…
J'avais eu peur en voyant quelques marques sur son visage à mon retour. Des contusions plus ou moins estompées avec les jours passés. Je l'avais un peu bousculé en lui demandant si il avait eu ça à cause de moi, prête à aller envoyer valser la porte du bureau d'Adrian pour lui dire ma façon de penser, mais il avait juré que non.
Aujourd'hui ses ecchymoses avaient disparues et la dernière, la plus importante, était cachée par son masque mais je ne savais toujours pas ce qui lui était arrivé pendant mon absence pour qu'il se retrouve dans un tel état...
J'espérai le lui faire dire, mais pas ce soir. Cette nuit je voulais des sourires sur son visage et de la joie dans son regard. Je voulais qu'il s'amuse et se laisse porter. Qu'il sente son cœur battre emporté par la légèreté et non par le poids d'un quelconque mal-être. La vie l'avait déjà trop accablé en le privant de la parole et faisant de lui un rejeté de la société. Moi je percevais cela comme une sorte de don car chez lui tout passait par ses prunelles si expressives qu'il cachait malheureusement derrière ses cheveux. Je voyais Alexandre comme un être à part oui. Mais à part dans sa grandeur et sa beauté. Il avait quelque chose de magnifique en lui et qui irradiait de sa personne. Quoi je ne savais l'expliquer. Mais c'était là. Dans son cœur trop pur pour ce monde trop dur...

Je le voulais heureux et non inquiet. Je l'entrainai donc dans la danse avec dynamisme, plus vite, plus rythmé. Et je riais ! Ca faisait du bien ! J'avais ma main entre ses doigts, mes prunelles dans les siennes, et elles pétillaient. Il n'y avait plus rien d'autre autour de nous que la fête et la danse. Nous étions comme deux âmes un peu perdues qui se guidaient l'une l'autre à tour de rôle. Ce soir c'était mon tour d'être son phare. Il n'avait qu'à me chercher des yeux si il se sentait à nouveau happé par les ténèbres de ses démons. Je l'éclairerais. Quoi qu'il advienne.
J'étais contente d'être avec lui pour ce petit moment privilégié où les larmes n'avaient pas leur place.

Curieusement lorsque j’avais refranchi les portes du manoir, même si j’avais été en colère et pire qu’une furie se débattant envers et contre tout, mon cœur s’était quelque part sentit heureux à la perspective de revoir Alex, Oli, Ninon, Léandre etc…
La première fois que je suis arrivée ici, je ne connaissais personne… Je ne voyais que l’enfer et ses diables encadrant ma solitude. A présent je n’étais plus seule. Je m’en rendais compte à présent et tout ça m’aiderait à affronter la suite des choses… Car qu’Adrian ne se leurre pas. On m’avait ramené dans ses filets oui. Mais je comptais bien continuer de lui glisser entre les doigts lorsqu’il tenterait de m’attraper !

J'eus un petit sourire désolé lorsqu'Alexandre me désigna Madame Hooper. Je savais ce qu'elle attendais de nous pour cette soirée mais comme d'habitude, je refusai de me prêter au jeu. J'aurais préféré danser avec mon ami toute la nuit durant... Hors de question pour moi d'aller jouer les tapineuses ! J'étais déjà assez furieuse comme ça de porter une tenue pareille !
Le regard du Mignon exprima une chose qui n'avait nul besoin de mot lorsqu'il se reporta sur moi... De même, celui que je lui rendis avait un silence plus éloquent que n'importe qu'elle phrase aurait pu l'être. Lorsqu'il posa sa main sur ma joue, je portai la mienne à sa rencontre pour une dernière étreinte et fermai mes yeux en me pressant subtilement contre lui pour un câlin express.
Puis il s'éloigna en me regardant et je gardai ses doigts entre les miens jusqu'au dernier moment, les laissant filer à regret sur ma paume jusqu'à ce qu'ils me quittent pour de bon.
Un sourire tendre éclaira mon visage une fois qu'il fut parti, sourire que la gouvernante me fit perdre très vite lorsque je croisai son regard sévère. Non pas qu'elle me détestait, Madame Hooper aimait toutes ses protégées à sa façon, mais il est vrai que je lui donnais plus de mal que les autres et elle avait peur que je ne crée une catastrophe durant cette soirée si importante pour les Boldwin...
D'un signe énergique de la tête elle m'intima d'aller me joindre à un petit groupe d'hommes qui parlaient autour du buffet à champagne. J'haussai un sourcil de dédain après les avoir observés, puis relevai fièrement mon menton en un geste provoquant tout en tournant royalement le dos à la gouvernante pour retourner me fondre parmi les danseurs.

Non mais et puis quoi encore ?! Que je monte danser sur l'estrade ?! Que je chante allongée sur le piano de Léandre ?!
D'un geste un peu rageur j'attrapai une coupe de champagne et la vidai d'une traite avant de la reposer sur le plateau et d'en prendre une autre qui subit le même sort. Ma tête me tourna quelques secondes mais je me forçai à garder contenance et continuai d'avancer vers mon pianiste prodige. La nuit toucherait bientôt à sa fin et je voulais profiter de son talent le plus longtemps possible.
Sa musique eut immédiatement un effet apaisant sur moi. Accoudée à son instrument, je la laissai m'envahir et m'emporter très loin d'ici, enivrée en partie par l'alcool et en partie par la beauté que ses mains divines parvenaient à faire sortir de ce piano blanc... Il m'envolait vers un monde qui n'était connu que de nous deux, moi la muse et lui l'exécuteur de sa passion à travers ma vision...
J'avais envie de chanter... Seigneur je le voulais tellement ! Ce désir me tenaillait de l'intérieur mais je ne voulais pas dévoiler cette carte de moi qui ne ferait qu'attirer davantage l'attention sur ma personne, chose que j'avais déjà bien assez à mon goût. Alors, je me contentai de chantonner tout bas. Fredonner la mélodie juste pour les oreilles de Léandre et les miennes.
Je restai près de lui ainsi le temps d'une mélodie douce destinée à calmer un peu les éméchés, mais finalement à la fin de celle-ci, c'est une partition pleine d'entrain que Monsieur de Piémont se mit à jouer ! Et de plus, une de mes préférées comme je le lui avais avoué lors de notre première rencontre ! Il s’en souvenait !



D'abord surprise de l'entendre jouer cet œuvre de Lully, très vite un sourire radieux se dessina sur mon visage à demi voilé d'or et impatiente, ravie, je me hâtai de rejoindre la piste et ses danseurs qui déjà entamaient les pas, mon regard pétillant d'amusement et de joie dans celui du pianiste alors que j'exécutai la danse avec grâce et maîtrise à la fois tout en lui souriant.
Je ne voulais pas venir à cette soirée mais à présent j’étais heureuse d’y être. Je m’amusais réellement et voilà longtemps que ça ne m’était pas arrivé. La danse était une histoire d’amour pour moi et avoir le loisir de m’y consacrer sans demi-mesure me donnait l’impression de sentir mes ailes que cet endroit tentait si souvent de briser, s’ouvrir pour me porter au septième ciel. Je me sentais légère et heureuse.
Je sentis les regards de mes cavaliers sur moi mais à vrai dire je ne m’en préoccupai pas vraiment. Tant qu’ils n’avaient pas de geste déplacé, ils pouvaient bien faire ce qu’ils voulaient. Ils semblaient même plutôt aimables, surtout mon voisin de gauche qui me dévorait de ses yeux sombres avec un sourire enjôleur à ses lèvres un peu trop fines. Il devait attendre avec impatience la deuxième partie de la danse qui arriverait… maintenant !

Un petit sursaut me surprit lorsque je vis mon supposé cavalier être éjecté et que je me sentis emportée dans un tourbillon sur le cercle formé par les couples de danseurs. Je voulus protester en pensant à un coup d’Adrian, mais dès que je croisai ses yeux je me figeai presque, comme si quelque chose venait de me percuter de plein fouet tant le choc à mon cœur fut soudain.
L’expression être guidée par son cavalier n’eut jamais été plus vraie qu’en cet instant car je ne contrôlai plus rien… Je me laissai flotter dans les airs, portées par ces bras qui m’enveloppaient avec fermeté et douceur à la fois.
Ce n’était pas Lord Boldwin… Il avait un regard doux et rieur quand celui du maître des lieux était pervers et moqueur lorsqu’il se posait sur moi.
Je frémis quand sa paume rencontra la mienne et regardai nos doigts tout naturellement entrelacés avant de relever mon regard vers lui, mon palpitant pulsant mon sang à l’en faire raisonner dans mes tempes. Je déglutis avec difficulté, ne parvenant pas à cesser de le regarder tant j’étais comme éblouie, captivée. J’étais comme le papillon attiré par la flamme, prête à ma brûler les ailes et à m’y consumer toute entière. Hypnotisée par lui tout simplement.
Qui était-il ce bel étrange étranger qui me donnait l’impression de me liquéfier entre ses bras ? J’avais la sensation que mes pieds touchaient à peine le sol tant il m’envolait ailleurs. J’essayais de le deviner sous son masque à travers ce lien invisible, fragile et pourtant si solide qui accrochait nos prunelles les unes aux autres, nous interdisant de le briser. Je me regardais à travers ses yeux et avais l’impression de me voir pour la première fois. De me découvrir. Beaucoup d’hommes – en particulier depuis que je me trouvais ici – m’observaient souvent. Mais jamais comme lui qui sans que je n’en sois encore consciente, d’un regard venait de me voler ce que je pensais qu’ici on ne me prendrait jamais…
Car dans ses yeux je me trouvais et me perdais à la fois. Il avait la beauté du diable et de l’ange. Je me sentais enveloppée d’une chaleur douce, apaisante mais à la fois ravageuse et effrayante. Mon cœur battait la chamade en moi et répondait aux échos de celui de mon cavalier qui battait fort contre ma poitrine. Nous étions proches l’un de l’autre. Trop proches pour la convenance mais en un lieu pareil, qui s’en soucierait ? Je me perdais à l’envers des chemins de l’entendement contre lui… Je n’avais plus conscience de rien d’autre que de sa proximité et de son parfum envoutant qui me faisait chavirer. La Terre tournait-elle seulement encore ?

Finalement, la musique s’acheva et avec elle l’instant qui m’avait paru être le plus perturbant de ma vie. J’avais cette curieuse sensation d’avoir trouvé ma terre sèche après m’être débattue des mois durant dans les eaux troubles…
Seigneur j’allais mourir d’une crise cardiaque si mon organe de vie continuait à tambouriner de la sorte contre ma cage thoracique !
Les lèvres douces et sensuelles de l’inconnu qui se déposèrent sur le revers de ma main me troublèrent et ma réaction – à savoir aucune quand normalement je me serais dérobée à ce qu’on me « lèche » la main – me surprit, mais je restai plantée là à le regarder disparaître dans la foule, sans un mot, sourde et muette à toute autre chose qu’aux battements frénétiques de mon cœur.
Les notes reprirent sur un nouvel air et celui qui aurait du danser avec moi vint me tendre sa main mais je ne la vis même pas. Mes yeux verts restèrent rivés à l’endroit où cet homme avait disparu, me demandant encore si je ne l’avais pas rêvé… Distraite, je quittai la piste d’une démarche mal assurée. Entre le menuet, l’alcool et ces étranges sensations en moi, ma tête se mit à tourner. Je dus m’appuyer un instant contre une table napée d’or histoire d’essayer de retrouver mes esprits mais la pièce me sembla…tordue… Comme si elle essayait d’échapper à mon contrôle en ondulant. Les contours des objets devinrent troubles et la musique assourdissante alors que je portai ma main à mon front fiévreux. Je suffoquai dans mon corset bien qu’il ne fut pas tant serré que ça étant donné la finesse naturelle de ma taille… J’avais besoin d’air !
Mes pieds me guidèrent à travers la salle de bal, faisant abstraction des yeux qui se posaient sur moi mais ne me supportèrent pas aussi longtemps que je l’aurais voulu… Mes yeux roulèrent et telle une poupée de chiffon je m’écroulai avant d’être rattrapée par un homme.


- Hé là ma beauté ! Regardez ça mes amis ? Des femmes nous tombent dans les bras d’elles-mêmes ! J’avais chaud… je ne me sentais pas bien et avais beau essayer de le repousser, j’avais du mal tant mes bras me paraissaient lourds… Allez viens on va se trouver un endroit tranquille !
- Dans vos rêves !

Fidèle à moi-même, je protestai avec fougue et ma langue bien pendue, avant qu'en un éclat de rire il ne me fasse basculer et ne passe son deuxième bras sous mes genoux afin de me porter et de m’emmener je ne savais où. En tout cas probablement dans aucun endroit où je voudrais me trouver avec lui !

- Et bien dans ce cas allons rêver ensemble !

Je me mis à battre des jambes et des bras pour qu’il me libère sous les rires amusés de ses compagnons, car si j’étais un peu étourdie, je n’en demeurais pas moins lucide !

- Posez-moi espèce de sale...!
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Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 _
MessageSujet: Re: Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé]   Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 EmptyVen 16 Déc - 14:07

Alexandre se servit une coupe de champagne. Il n’aimait pas vraiment ce breuvage mais ce soir il avait vraiment besoin d’alcool. Le champagne était une boisson etrange à ses yeux: piquante et amère, elle était hors de prix alors que son goût était affreux. Etait il le seul à trouver ça mauvais ou tout le monde pensait la même chose mais faisait semblant de se régaler car c’était une boisson honéreuse?
Il avala en grimaçant sa coupe et s’en resservit immédiatement une deuxième...bah, ca ne valait pas une bière.

La jeune femme sous la table se montra soudain très entreprenante et le mignon rougit furieusement. Ce n’était pas la première fois qu’on lui faisait subit ce genre de traitement mais d’habitude il faisait ça en privé, pas au beau milieu d’une salle de banquet, devant des dizaines de gens...quoique tout le monde s’en fichait. Partout où ses yeux se posaient il ne voyait que des femmes en pâmoison, des mains audacieuses et des pauses alanguies. Certains même se cachaient à peine derrière les alcôves pour se dévêtir et entamer des jeux plus poussés.
Mais Alexandre ne s’était toujours pas débarassé d’une certaine pruderie qui n’avait pas sa place ici. Toute cette luxure clairement affichée le mettait mal à l’aise. Il ne pouvait s’empêcher d’imaginer tous ces hommes et ces femmes à l’extérieur de ces murs, menant des vies menées pas l’étiquette et la bienséance. Ici, ils perdaient toute retenue et étaient prêts à tout pour assouvir leurs envies. Comment arrivaient ils après à retourner auprès de leurs époux et épouses? Comment regardaient ils leurs enfants dans les yeux? La nature humaine était bien étrange.

La jeune femme sous la table semblait avoir fait ça toute sa vie et Alexandre avala de travers avant de tousser bruyamment, des larmes au coin des yeux. Mon Dieu, elle voulait le dévorer ou quoi?
Il posa brusquement la coupe sur la table et dut faire appel à tout son contrôle pour ne pas attirer l’attention sur lui.

Une coupe de champagne de plus et quelques minutes après, la femme ressortit de sous la nappe, les yeux rieurs derrière son masque. Elle lui glissa à l’oreille quelques mots, l’invitant à la rejoindre un peu plus loin dans quelques minutes et disparut.
Alexandre s’autorisa à nouveau à respirer et se tourna en entendant rire à côté de lui. Il n’avait pas entendu Jules s’assoir et il n’y avait pas de doute sur le fait qu’il avait compris ce qui se tramait sous la table. Il lui ébouriffa même les cheveux en lui disant qu’il était chanceux. Alexandre rougit derechef. Il n’allait tout de même pas admettre que la dame était douée...
Une nouvelle coupe de champagne fut avalée. Ca y est, il se sentait mieux. L’alcool engourdissait ses sens et endormait ses démons. Il tendit un sourire quelque peu vaseux à son ami. Celui ci avait raison. il devait se détendre un peu sinon il allait se jeter du haut du toit avant la fin de la soirée. Ce soir il n’était pas obligé de subir des choses qu’il n’avait pas envie de subir. Il pouvait aller voir qui il voulait et passer une soirée amusante...facile à dire quand sa dernière expérience avec la clientèle se soldait par un tabassage en règle.
Il observa un instant le mignon attaquer avec appétit le repas somptueux dressé devant eux et il se fit la reflexion qu’il n’avait rien avalé de la soirée. Tout ce chocolat était un peu écoeurant, comme le champagne, mais il se lança tenter par une aile de volaille croustillante. C’était bon et il ouvrit de grands yeux ronds avant de s’en resservir une deuxième. Il poussa le plat devant Jules pour lui faire gouter cette merveille et se lecha les doigts minutieusement. Bien meilleur qu’une partie de jambe en l’air...

Il but à nouveau et répondit fougeusement au baiser d’une dame aussi emmechée que lui. L’alcool lui faisait un bien fou. Les bruits autours de lui étaient assourdis et les contours des objets un peu flous. Son cerveau semblait flotter dans une brume délicieuse et il sourit de nouveau un peu bêtement à Jules avant de s’appuyer sur son épaule pour se relever. Il devait retourner au boulot avant que Miss Hooper vienne encore lui tirer les oreilles et il devait retrouver la cliente de tout à l’heure.
Il vida une dernière coupe, planta un baiser alcoolisé sur la joue de son ami, lui donna une tape sur l’épaule et se dirigea tant bien que mal vers l’alcôve où sa cliente l’attendait. Il passa prêt de Dawn qui dansait au bras d’un homme. Elle avait l’air de passer un bon moment. Il lui sourit et continua son chemin, soulagé de la voir s’amuser un peu.

Une main l’agrippa par le bras et il se laissa desequilibrer derrière une tenture vaporeuse. Il croisa le regard coquin de la demoiselle qui l’avait invité à le rejoindre. Grimpant à califourchon sur ses genoux elle ôta son masque et fit virevolter ses cheveux bruns autours d’elle. Avant qu’il ne puisse esquisser un geste elle lui enleva le sien et se jeta sur ses lèvres, apparemment contente de ce qui se cachait sous le loup.
Il dut l’aider à dégrafer son corset, chose difficile quand on a les lèvres scéllées à une jeune femme affamée. Il y arriva tant bien que mal tandis qu’elle lui arrachait à moitié sa chemise.
Il eut un instant de recul quand elle caressa du bout d’un doigt la cicatrice à son front mais elle lui tendit un sourire rassurant avant de s’allonger à nouveau sur lui. Elle sortit comme par magie de sous le sofa sur lequel ils étaient installés une bouteille de vin rouge et en but une longue rasade. Voilà qui était bien mieux que du champagne...

...une demie heure plus tard, Alexandre, ivre mort, tentait de se rhabiller tandis que la demoiselle, dans le même état que lui, n’essayait même pas de se réajuster. Elle se releva difficilement et l’enlaça pour reclamer un dernier baiser qu’il lui accorda dans un état semi comateux. Il ne l’écoutait même pas parler alors qu’elle lui sussurait à l’oreille qu’elle détestait son mari,que celui ci la croyait au chevet d’une amie malade et que les hommes qui ne parlaient pas mais qui agissaient lui plaisaient beaucoup.

Un instant après il quittait l’alcôve d’un pas incertain. Il avait beaucoup trop bu. Il ne voyait plus très bien devant lui et se dirigea tant bien que mal vers la porte qui menait aux jardins. Il avait besoin d’un peu d’air frais.
Dans son état il ne vit pas son amie Dawn en facheuse posture avec un goujat un peu plus loin et il sortit dans le jardin avant de s’assoir sur les marches. L’air était frais et il ferma les yeux. Il se sentait plutôt bien ainsi, la tête engourdie, le corps détendu. Demain le retour à la réalité serait dur.
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La Volupté
Admin
La Volupté

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Date d'inscription : 01/01/2012

Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 _
MessageSujet: Re: Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé]   Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 EmptyDim 1 Jan - 15:09

Citation :
Et bien et bien ! Il semblerait que le temps passe aussi vite que les vêtements ne s'envolent tant la fête bat son plein ! Les jeux ont trouvé leurs vainqueurs qui vont désormais pouvoir savourer leurs prix ! Les danseurs tournoient jusqu'à en perdre la tête tandis que les assiettent se vident au même rythme que les coupes de champagne. Les couples se forment et s'échangent ! Voilà une soirée qui restera longtemps gravée dans les mémoires de chacun !
Les desserts sont servis et dégustés de façon... imaginative... Regardez mesdames et messeigneurs ces tapineuses et autres serviteurs qui viennent entièrement vêtues de chocolat et de crème faite par un maître pâtissier venu de Chantilly exprès pour l'occasion ! Tout est à dévorer sur eux alors n'hésitez surtout pas à vous en régaler ! Qui sait peut-être trouverez vous un ou une charmante partenaire pour finir votre nuit sous ces délicieuses sucreries !
Sur des plateaux d'or sont égalment apporté des pyramides de fruits tels que des ananas (extrèmement raffiné pour l'époque et surtout preuve de richesse !), des oranges ainsi que des pommes avec leur sauce chocolat ! Des crèmes frites garnies de beignets de pêche ! Des meringues napées ! des macarons et autres merveilles pour vos papilles !

Mais voilà qu'une autre gourmandise est présentée et non des moindres ! Lady Boldwin ? Allons un peu de sérieux messieurs... Pour avoir Amélia il faut autre chose que de l'argent et je suis sûre moi la Volupté que vous l'avez pour la plupart compris... D'ailleurs Lord Boldwin qui se dirige vers sa proie favorite qui rencontre quelques soucis ne me contredirait pas.
Non il s'agit de la ravissante demoiselle qu'elle fait monter à ses côtés ! La jolie Violette qui est la surprise de la soirée après que Esha soit partie à un prix assez convenable. Amélia annonce sa mise à prix et déjà les invités s'échauffent ! Les mains se lèvent et les propositions fusent, montant toujours plus haut ! Tant de ferveur à vouloir s'offrir la première fois de cette jolie fleure... Qui aura donc ce privilège ? Et bien celui qui fera le plus teinter ses jolies pièces aux oreilles de la patronne évidemment ! Sortez les bourses mesdames et messieurs et clamez haut et fort afin de couvrir les soupires et éclats de rire de plaisirs qui s'élèvent dans la salle !

Mais faites vite car la nuit s'achève... Les convives commencent déjà pour la plupart à gagner les étages au bras de leur conquête de la soirée après avoir dégusté le dessert... D'ailleurs n'est-ce pas Jules qui se fait littéralement sauter dessus par une duchesse un peu trop émêchée ?
Le bal s'achève, mais la fête elle continue dans les lits que vous aurez choisis !

Gabrielle x
(a ouvert son sujet avec Adam si vous voulez la suite !)
Adam x
(a ouvert son sujet avec Gabrielle si vous voulez la suite !)
Loïc *
Amélia *
Violette *
Anne-Lise *
Aurora *
Adrian *
Délilah *
Dawn
Jules
Léandre
Alexandre
Oliver
Florimond
Abigaëlle

Vous pouvez choisir de terminer le scenario avec ce post-ci. Si vous estimez ne pas pouvoir le faire, nous ferons un dernier tour afin que tout le monde puisse achever son histoire comme il lui plait ^^
Quoiqu'il en soit, vous pouvez autement continuer le scenario de votre côté comme par exemple Adam et Gaby, Florimond et Abi ainsi que Dawn et Adrian qui eux poursuivent le scenario dans un nouveau sujet ouvert entre eux.

Amusez vous bien c'est le maître mot, laisser vous aller à votre imagination et navrés pour le temps d'attente qu'il y a eu à cause des fêtes !

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Loïc de Kerouac
Prévôt de Police
Loïc de Kerouac

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Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 _
MessageSujet: Re: Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé]   Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 EmptyVen 6 Jan - 20:42

Il y a quelque chose d'excitant à acheter une femelle aux enchères pour mon bon plaisir. Plus que simplement acquérir un objet de plaisir pour ma compagne et moi, me livrer ainsi à ce genre de compétition, asséner ma fortune et mon pouvoir aux autres concurrents, cela à une chose qui fait réveiller mon imagination. Pourtant au vu de la population présente, il va me falloir batailler dur, d'autant que la pucelle mise en vente semble de première qualité. En pareil cas, les prix vont dépasser le décent.

Qu'importe, j'ai les moyens. Je porte la main à ma bourse bien garni et je prend place face à l'estrade pour les enchères. Les Boldwin font bien les choses et je me retrouve très vite une coupe de ce vin pétillant à la mode à la cour en main à étudier la donzelle mise en vente. Timide, petites formes mais un potentiel certain au vice une fois initier comme il se doit... Je me suis souvent demandé ce qui se serait passé si j'avais acheté Anne Lise à l'époque de sa virginité..;Elle m'aurait couté une fortune sans doute...

Mais qu'importe.... Ce qui est fait est fait et à présent mon attention doit être fixé ailleurs, sur l'enjeu de ce soir.

Les enchères commencent et j'en profite pour étudier ceux qui vont être mes rivaux dans cet achat. Il y a là notamment Martin Dunon, un riche marchand chauve et gras, un bon client de la maison dont le goût pour les vierges est de notoriété publique. Thomas de Courneuve est de la parti aussi et je sais que si la jeune femme tombe entre ses mains, sa première fois rimera avec douleur. Ce jeune homme au visage angélique est en effet un disciple de ce personnage fort peu recommandable qu'est Sade.

Peu à peu les prix montent, et je commence à entrer dans la danse. De mes diverses affaires, l'or est rentré et je sais qu'Anne-Lise appréciera de s'amuser avec un jouet aussi attrayant que Violette. Alors j'enchéris de plus en plus, dépassant même le prix d'une nuit avec une délicieuse.

Le prix s'envole mais un à un mes concurrents abandonnent. Enfin la demoiselle m'est acquise et je souris à miss Boldwin lorsqu'elle déclare le prix adjugé.


Fort bien, Anne-Lise et moi nous la consommerons demain... Je réserve la chambre nuptiale pour la nuit et je vous garantis que nous formerons cette petite à son office.

Une à une je comptes les pièces d'or que m'a couté la virginité de Violette. Les bons comptes font les bons amis dit-on et les Boldwin sont d'excellents amis. Il est vrai qu'ayant réduit ma consommation de femmes au manoir, je suis plus riche que jamais. Je regarde Violette au passage, un sourire ironique aux lèvres m'approchant d'elle et lui passant une main aux fesses sans pudeur.

Ne crains rien jeune fille, tu seras bientôt une femme.

Sur ses mots je me retire, revenant vers l'alcôve où m'attend sans nul doute Anne-Lise. Je dois me tracer un chemin au milieu de nombreux corps enlacés qui commencent l'orgie. Les filles et mignons sont mises à contribution bien sur, contraints de se livrer aux clientes et clients de l'établissement. Qu'importe, comme qui dirait je suis venu avec mon propre encas.

Ouvrant le rideau j'entre dans l'alcôve, annonçant ma victoire à ma belle:


C'est fait la fille est à nous ma chère.

J'ai le sourire aux lèvres des vainqueurs en prononçant ses mots. Après tout n'était-ce pas là une forme de combat que je viens de mener ? J'aime gagner et surtout je déteste perdre, aussi cela me rend-il joyeux d'avoir gagner cette lutte contre les autres.

J'espère qu'elle sera à la hauteur de son prix...

Il ne manquerait plus que la fille soit frigide ou rebelle... La qualité est au rendez-vous au manoir mais les vierges présentent toujours un peu d'imprévisibilité. Sans plus attendre, je m'allonge sur le sofa, toujours souriant. Après tout, n'ai-je pas mériter de m'amuser ?

Vous ne croyez pas que j'ai mérité quelque récompense ma chère ? J'ai porté haut vos couleurs dans cette lutte sans merci et à présent je gis sans force...

Oui, j'ai bien mérité de me faire cajoler un peu surtout que les gémissements que nous entendons me font envie, ce qui ce voit sous mon pantalon...

A default de consommer Violette de suite, autant m'amuser autrement.
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Amélia Boldwin
Maîtresse des lieux
Amélia Boldwin

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Date d'inscription : 26/09/2010

Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 _
MessageSujet: Re: Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé]   Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 EmptyDim 8 Jan - 17:06

Dès que Violette monta sur l'estrade, les hommes et même certaines femmes commencèrent à s'agglutiner autour nous, examinant la future apprentie de haut en bas dans ses moindres détails. Je souris avec satisfaction face à l'attitude de cette jeune pucelle qui ne le serait plus pour très longtemps. Bien que timide, elle était plutôt souriante et se prêtait au jeu en se laissant admirer.
Beaucoup me prennent pour une garce insensible, mais je ne le suis que lorsque je le veux. Avec mes filles, si elles se comportent bien, je peux être leur meilleure alliée. Violette est une petite perle rapporter dans notre bel écrin qu'est le manoir des délices et je ne doute pas qu'elle s'assortira merveilleusement aux parures qui ornent déjà les lieux.


- Allons messieurs il est temps ! Face à l'évidente beauté de Violette, nous commençons les enchères à 300 livres !

Audacieux ? Point du tout. La mise à prix de la virginité de Violette était d'un coût plus élevé que celui d'une petite maison dans Paris, mais quiconque venait au manoir savait ce qui lui en coûterait. Adrian et moi pouvions nous permettre de tels prix étant donné que jamais nous ne faisions défaut à notre réputation de toujours fournir le meilleur !
Hors le meilleur, avait un prix et qui le voulait, ne devait pas avoir peur de sortir les pièces de sa bourse. Je reconnus d'ailleurs Thomas de Courneuve et en parfaite maîtresse de maison, retins une grimace. Je ne voulais pas que ce soit lui qui gagne ma nouvelle petite protégée. Violette ne demandait qu'à éclore et lui me la fanerait sans le moindre doute.


- 400 ! fit-il aussitôt hautement augmenter les enchères...

Oui mais voilà, il avait l'argent ! Ou du moins celui de son paternel... Il m'avait déjà esquinté plus d'une filles en ces lieux, si bien qu'à présent pour limiter les dégâts je demandais en permanence à un serviteur de demeurer dissimulé derrière un panneau mural de la chambre que nous lui attribuions afin de pouvoir intervenir à la moindre alerte. Cela dit je ne voulais pas tenter le diable avec Violette. Je sentais qu'elle avait un certain potentiel du à cette fraîcheur qui émanait d'elle. Elle était une petite bouffée d'air frais tant son visage était fragile et innocent. Je ne voulais pas qu'elle perde ça avec de Courneuve et priai donc pour qu'un autre que lui la remporte.


- 450, Lady Boldwin.
- 600 ! continua de Courneuve.
- 650.

Martin Dunon, toujours calme, toujours en train de manger. Je lui souris également, parfaitement consciente de l'envie qu'il nourrissait pour moi depuis qu'il fréquentait le manoir, mais il devait savoir qu'il ne pourrait jamais que se contenter de me regarder avec désir. Car si il avait la richesse, si il était bon client, pas spécifiquement violent, il était aussi très laid... Hors moi, je n'aimais que les hommes beaux et bien fais de leur personne ! Des hommes comme Adrian, Florimond... Loïc ?
Cette fois mon visage s'éclaira d'avantage. Avec Martin, Violette ne souffrirait peut-être pas mais elle serait à coup sur dégoûtée de l'amour. Et cela, c'était hors de question. Je ne pouvais le permettre. Aussi je fus ravie de voir s'avancer le prévôt de police de notre belle capitale.
Avec monsieur de Kerouac en revanche... surtout si comme je le devinais il comptait faire participer Anne-Lise, la petite vierge ne ressortirait que grisée de cette expérience. Alors quand Loïc annonça un premier montant prouvant ainsi qu'il entrait dans la compétition pour la virginité de Violette, je ne pus qu'être soulagée et adressai un clin d'œil à Violette d'un air de dire que si c'était cet homme là qui faisait son acquisition, elle ne serait pas déçue !
Les montant s'envolèrent. Dunon abandonna vite lorsque discrètement je fis un signe à une de mes filles qui vint le distraire et finalement l'entraîner dans une des chambres des étages. Peu à peu d'autres quittèrent les alentours de l'estrade, allant trouver une demoiselle moins couteuse afin de terminer la nuit.
En revanche, Thomas de Courneuve ne voulut rien lâcher et très vite le montant devint exorbitant, jusqu'à ce que finalement en poussant un juron que je ne répèterai pas par respect pour notre sainte-mère l'Eglise, il tourna les talons n'ayant plus rien à enchérir, furieux. Madame Hooper sur mon regard le fit raccompagner par Oliver jusqu'à la sortie du manoir afin qu'il ne se venge pas cette nuit sur une de mes filles, puis j'adjugeai à Loïc qui monta payer de suite, connaissant la façon de faire en ces lieux.


- Je n'en doute absolument pas mon cher Loïc. Je suis sincèrement ravie que ce soit vous qui ayez remporté cette enchère. La chambre vous sera réservée je vais m'en assurer. Merci, soupesai-je la bourse qu'il me tendit, confiante sur le montant qu'il avait compté. Elle est à vous.

Je laisse Violette seule avec Loïc le temps de remettre la bourse à Jules à qui je fais signe d'approcher.

- Monte ça à mon bureau tu veux bien ? Ensuite reviens ici pour escorter les dames à la sorties.

J'avisai un regard à Alexandre. Je savais qu'Adrian tenait à ce jeune homme à part et à vrai dire je l'appréciais aussi. Il était plutôt fermé, mais avec Jules il parvenait à s'entendre.

- Si il est trop ivre tu le prends avec toi dans une chambre avec une ou deux clientes. Je ne veux pas qu'il reste ici. Fais payer le prix fort et gardez-vous la différence.

Vu ce que nous récoltions ce soir, je pouvais bien me montrer généreuse avec eux. D'autant que Jules ne m'avait jamais posé de soucis. Peut-être bien que je l'essaierai un jour tien !
Mais pas ce soir. Me retournant, je revins à Violette et lui fis descendre l'estrade.


- Je suis contente de toi. Tu peux monter te coucher, je viendrai te voir demain matin afin de te préparer pour le soir et de tout t'expliquer.

Voilà une bonne chose de faite ! La soirée touchait à sa fin et c'était tant mieux car j'avais hâte d'enlever mes escarpins et mon corset. Je laissai le tout à la gouvernante, et attrapant un de mes amants habituels, l'entraînai dans une pièce à part du manoir où se déroulerait notre petite fête privée jusqu'à l'aube...
Je pensai un instant à mon tendre amour, mon cher Adrian et espérai tout en me faisant délacer et embrasser par Monsieur de Vercourt, qu'il passerait une nuit aussi... voluptueuse que la mienne !



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Violette Dupret
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Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 _
MessageSujet: Re: Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé]   Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 EmptySam 14 Jan - 18:42

Toute à son application de se montrer sous son meilleur jour, Violette ne prit vraiment conscience des acquéreurs potentiels que lorsque ceux-ci commencèrent à enchérir, annonçant leur prix et faisant tinter leurs bourses remplies. Si Violette avait voulu faire de son mieux, elle ne s'était cependant pas attendue à un tel engouement. Elle avait pourtant peine à croire que tant de gens s'intéressent à elle, celle dont personne ne se souciait habituellement.

Etait-ce agréable ? Elle n'aurait su le dire. La sensation était étrange. Ces personnes étaient prêtes à payer très cher pour l'avoir, elle, et Violette avait un peu de mal à réaliser. C'est à ce moment là que la jeune fille porta son attention de façon plus précise sur le public. Il y avait beaucoup d'hommes et même quelques femmes.

Le regard de la jeune pucelle s'attarda sur un homme chauve et peu séduisant qui la lorgnait avec dans le regard une lueur spéciale qu'elle n'aurait su décrire mais qui la fit frissonner désagréablement. Juste à côté se trouvait un jeune homme fort charmant et, ignorant les desseins peu enviables de ce dernier, se surprit à espérer le voir enchérir plutôt que le chauve très laid.

300.. 400.. 600.. 650..

Les prix montaient et Violette avait la tête qui tournait. Peut-être était-ce du au fait qu'elle n'avait rien mangé ou peut-être était-ce du au fait qu'elle ne s'attendait pas à ce qu'elle ait autant de valeur.... ou peut-être aussi se rendait-elle compte que si un jour un homme très laid comme le chauve la voulait pour une heure ou deux, elle allait bien devoir faire avec... Son sourire se crispa, devenant même une légère grimace que madame Hooper s'évertua à faire passer en lui soufflant quelques consignes énergiques.

Puis un autre homme entra dans les enchères. Il était charmant lui aussi mais semblait quelque peu arrogant, du moins c'est ce que sa posture rigide et son maintien laissaient dénoter. La jeune fille capta le clin d'œil de madame Boldwin que Violette comprit être en rapport avec ce troisième homme qu'elle ne connaissait pas. Visiblement la patronne aurait souhaité que ça soit cette personne qui remporte l'enchère. En ce qui la concernait, Violette n'avait pas de préférence et espérait simplement tomber sur quelqu'un de gentil... et de pas trop laid.

Sur ce point, Violette fut rassurée car le chauve abandonna l'enchère. Il restait encore plusieurs personnes dont les deux jeunes hommes charmants qui se battaient à coup de montant de plus en plus élevé. C'était quelque chose d'à peine croyable pour l'ancienne petite bonne qu'elle était.

Puis l'enchère se termina sur un montant que Violette avait du mal à concevoir et c'est cet homme qui l'avait remportée. Il paya Amélia et annonça qu'il la "consommerait" le lendemain. Si le terme peu engageant la surprit, elle ne le fut pas moins d'apprendre qu'il y aurait une femme avec eux également. Violette se sentit épuisée et perdit quelques couleurs. La pression redescendit mais le stress revint l'étreindre. Le client qui venait d'acheter sa virginité s'approcha d'elle et la jeune fille sursauta quand sa main glissa sur ses fesses. Il eut une parole qui se voulut rassurante mais qui... ne la rassura pas tant que ça.

Il repartit vers une des alcôves et Violette sembla revenir à la réalité quand elle entendit la voix de la patronne. La jeune fille se raidit et se tourna vers Amélia qui lui exprima sa satisfaction. Violette hocha la tête et dévia le regard d'un air timide car l'envie de pleurer lui piquait les yeux.


"Merci madame. Bien madame." répondit-elle puis, sans demander son reste, monta rapidement l'escalier pour regagner son dortoir.
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Anne-Lise Salincourt
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Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 _
MessageSujet: Re: Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé]   Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 EmptyDim 15 Jan - 0:12

Dépraver les petits demoiselles innocentes. Voilà ce qui m'amusait énormément ! J'adorais voir ces petits être purs prendre gout au plaisir et au péché de chair ! J'étais une bienfaitrice en fait ! Si si ! Quelle tache y'a-t-il de plus noble que d'éveiller une femme à sa sexualité ? Une sainte vous dis-je...

La déclaration de Loïc me fait rire et je le provoque d'un petit coup de bassin.


- Croyez-vous que j'ai besoin de cela pour demeurer chaude ? léchai-je son oreille avant de la mordiller un peu fort. Je suis sur des charbons ardants Loïc...

Mon cœur, mon corps, ma raison, tout le réclame. Il a joué jusqu'à m'allumer, maintenant je veux qu'il me baise bon sang ! Au diable la pucelle non ? Tant pis y'aura d'autres arrivages ! Je veux sa queue en moieuuuuuuh !
Oula oula oula. Ma libido parle pour moi là... Allons Anne-Lise on se calme et on respire. Quel langage enfin ! J'ai été mieux éduquée que ça.
Hum reprenons. Je laisse Loïc se redresser à regret et m'amuse de le voir jouer les entremetteurs avec la petite demoiselle qui semble fort intriguée par ce qui se passe dans notre alcôve. Lorsqu'il écarte le rideau de soie pour sortir, je ne me prive pas pour détailler la jouvencelle. Appétissante...
Mais elle semble vraiment peu à sa place dans ce lieu de débauche. Pourquoi est-elle venue si ce n'est pas pour profiter de la nuit et de ses délices ? Elle doit être la fille la plus habillée de la nuit à présent ! La soirée touche à sa fin et tout le monde est plutôt débraillé et décoiffé alors que elle... est impeccable. Quelle fâcheuse situation... Pour elle bien entendu !
Nul doute que la demande de mon tendre amour lui fait monter le rouge aux joues ce qui me fait échapper un petit éclat de rire cristallin derrière mon éventail.


- Revenez vite… Je brûle en un endroit que seul vous pouvez atteindre.

Pour que l'allusion soit plus équivoque, je porte ma main à son entre-jambe qui est à ma hauteur avec un œil gourmand, puis le laisse filer. Mon regard suit ses jolies fesses moulées dans son pantalon, puis revient à la demoiselle face à moi. Pfff une vraie oie blanche !
Comme elle ne se décide pas, je me décide pour elle. D'un geste fluide, j'attrape son poignet et la tire dans l'alcôve dont je referme le rideau avant de venir sur elle et de regarder son joli teint. Hmm... Il est plus bronzé que le mien. Elle doit avoir été exposée au soleil souvent. Sans un mot, je laisse mon regard faire office de chaines. Je sais en jouer. Je sais comment captiver et comment envouter. Comment m'imposer de toute ma prestance et mon charisme sans même dire un mot. Doucement mes lèvres se penchent sur elle et effleure sa peau tandis que ma main se fait légère sur sa cheville, remontant le long de sa jambe jusqu'à aller englober le galbe d'une fesse.
Elle n'a pas l'attitude d'une femme habituée au sexe ce qui est d'autant plus excitant ! Ma bouche la fait sienne, embrassant, suçotant, taquinant sa peau de ma langue et de mes dents.


- Pourquoi es-tu si tendue ? Si tu es venue ici c'est bien pour découvrir non ? Alors découvre...

Je laisse mon savoir-faire faire son office sur elle. Je lui vole un baiser sans jamais détacher mes yeux des siens alors que ma main libre s'insinue dans son corset pour libérer un de ses jeunes seins dont je vais titiller le téton avec gourmandise et avidité. J'ai envie de faire exploser les sensations en elle. Il n'y a pas de place pour la douceur à cette heure-ci. Tout le monde s'encanaille et/ou s'envoie en l'air dans les recoins de la pièces. La tête de la petite est peut-être réticente mais son corps lui ne me ment pas. Je sais reconnaître le désir lorsque je le croise. Lui et moi sommes des amis très intimes de longue date à présent...

- Tu aimes ça avoue... insinuai-je ma main à son intimité avant de la porter luisante de son désir à son regard voilé par le masque qu'elle porte. Tu vois ça petite pucelle ? La preuve que la femme veut sortir. Cesse de l'enfermer et laisse la se découvrir. Tu as à la portée de toi l'antre de tous les délices. Goûte-les !

A travers la soie je vois Loïc qui revient. Un sourire éclaire mon visage et avant que la petite chose fragile qui se trouve sous moi ne me claque dans les doigts d'une crise cardiaque, je me retire d'elle en un bruissement de soies et la laisse fuir en courant avant de me retourner à plat dos sur les coussins épars tout autour de moi en soupirant. Ah les vierges !

- Oh c'est formidable mon ami...

Petite voix, regard contrit, je prends ma bouille d'enfant timide qui aimerait quelque chose sans oser le demander après avoir été contrariée.

- Oui félicitation... Je suis sure que nous nous amuserons.

Enfin il me rejoint ! Une lueur joueuse se rallume dans mon regard alors qu'il réclame sa récompense et c'est sans hésiter que je roule pour me retrouver allongée sur lui de tout mon long.

- Cette fille avec qui vous m'avez laissée ne m'a pas amusée du tout... Elle ne me touchait même pas !

Hors moi ce que j'aime, c'est qu'on s'occupe de moi ! Sinon je n'ai pas envie de faire plaisir à mon partenaire. Et oui, c'est comme ça !
Sensuelle, féline, je frotte ma poitrine contre le torse de mon amant que je dénude de tous ces vêtements inutiles.


- Hmmm Loïc je me sens mourir... J'ai si chaud je brûle de te sentir au fond de moi ! Par pitié retire-moi cette robe ! Ote-moi ce corset ! Je n'en peux plus !

Le sentir contre moi et qui plus est en érection ravive mon excitation déjà bien présente. Je me sens trempée entre mes cuisses. J'ai envie qu'il arrache mes vêtements !
Mais qu'il me laisse mon masque... Je veux que nous ne portions rien d'autre que nos masques... Ca a un côté mystérieux et un goût d'interdit qui me séduit incroyablement... Je frôle l'orgasme à plusieurs reprises rien que de le sentir me dévêtir tans je le veux tandis que j'en fais de même pour lui, jusqu'à ce que nous nous retrouvions aussi nus l'un que l'autre, et honorions la soirée de Lord et Lady Boldwin comme il se devait de nos fol et passionnés ébats...
Plusieurs fois...

Je crains d'être aphone demain tant j'éprouve la puissance de mes cordes vocales cette nuit entre les bras de mon bien-aimé masqué !

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Aurora Franco

Aurora Franco

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MessageSujet: Re: Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé]   Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 EmptyMar 7 Fév - 17:52

L’incompréhension. Voilà ce qu’Aurora Franco ressentait en cet instant, dans ce palais de vice et de décadence. La jolie demoiselle aux longues boucles blondes regardait filer l’homme avant de reposer son regard sur cette autre femme à la même couleur de cheveux qu’elle. Bizarrement, le regard de la demoiselle ne rassurait absolument pas l’héritière qui se sentait figée sur place. Jusqu’à ce que, soudain, la damoiselle dans l’alcôve attrape le poignet de la pure jeune femme, l’entraînant avec elle. Là, dans cette situation, Aurora Franco ressemblait vraiment à un petit animal blessé qui cherchait à fuir le piège dans lequel il s’était aventuré. Et voilà maintenant que la gloutonne de vice était au dessus de la pauvre enfant si innocente qui n’osait même plus bougée, surprise et confuse du déroulement des évènements.

La jolie demoiselle blonde aurait voulu fuir de ce lieux, mais cela lui était impossible, captivée qu’elle était par le regard pénétrant de son assaillante. Alors, comme un animal attrapé par le chasseur, la jeune femme se laisse faire, son corps frissonnant sous la main qui remonte de la cheville à la fesse, sous les caresses apportés par les lèvres de la pâle blonde sur la peau laiteuse de celle qui grandit en Provence. Malgré cela, la pauvre enfant était on ne peu plus tendue et sa mâchoire était crispée. Mais qu’était elle donc venue faire là, bon sang ?

Quelques mots de la dominante à la dominée. Oui, Aurora était certainement là pour voir mais… pas pour faire. Encore moins avec une femme. Dire que pas un homme ne l’avait touché jusqu’alors. Ainsi donc ses premiers pas dans la sexualité seraient accompagnés par une femme ? Que voilà un fait bien curieux pour une brebis blanche qui ne manquait aucune messe du dimanche. Le seigneur, que dirait il d’elle après les agissements que lui faisait subir cette femme et qu’elle acceptait sans trop de difficultés ?

Lorsqu’une main libère un téton, quelques protestations sortent de la gorge de la chaste enfant. Mais bien vite elles se taisent, couper dans leur vol par la sensation délicieuse des lèvres titillant les auréoles brunes. Ça et là, des bruits commençaient à se faire entendre, qui faisaient s’empourprer les joues pâles de la pechère. Pourtant, le bas de son corps réagissait différemment. Avec confusion, la demoiselle sentit ses premiers émois souiller sa pudeur. Oh seigneur. Deux doigts se montrent alors devant sa voilette. Deux doigts luisant de plaisir. Ces émanations sont donc les siennes ? Doux Jésus. Que voilà une soirée à se faire pardonner. Que voilà une bien bonne raison d’aller à confesse.

Enfin, l’homme revient et Aurora peut partir, l’esprit tout embrouillé par ce qu’il vient d’arriver, après avoir pris soin de se rhabiller correctement pour qu’aucun de ses jolis seins blancs ne se fasse la malle pendant sa course. Trop contente de fuir ces lieux de débauches, la blondinette se dirigea hâtivement vers la sortie sans s’arrêter, sans regarder derrière et surtout, sans accorder le moindre intérêt aux hommes qui essayaient de la retenir dans leurs bras, en vain. Puis, l’air frais du soir. La liberté, enfin. Justement, son amie et son époux sortent de même, permettant ainsi à la demoiselle de quitter les lieux tout à fait. Souriante, son amie s’enquit de sa soirée, mais la blondinette se contenta de rougir. Elles auraient le lendemain pour en parler. Pour l’heure, la pauvrette voulait juste se coucher et… oublier pour un temps.
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Adrian Boldwin
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Adrian Boldwin

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Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 _
MessageSujet: Re: Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé]   Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 EmptySam 25 Fév - 23:44

Le pianiste me vit bien avant elle et quand ma chère Dawn se tourna enfin, se fut un ravissement sans fin. Qu’il était délectable de voir dans ses prunelles émeraude un soupçon de surprise, de doute et de bien d’autre sentiment qu’elle-même ne connaissait pas, mais que mon œil avertit savait tout de suite déceler. Je retins un sourire satisfait et continuais d’arborer mon air doux et…sincère. Toujours méfiante, Dawn dans toute sa splendeur, elle attendait, troublée malgré elle, de savoir à quelle sauce j’allais sans aucun doute la croquer. Pourtant, fidèle à mes intentions, je restais courtois.
Je lui laissais le temps de m’observer, de m’analyser, ne pas la brusquer, surtout pas, je n’avais absolument pas envie de la voir se braquer, cela gâcherait complètement le but de la manœuvre, ce que je voulais éviter.

Après un silence équivoque sur son état d’esprit, j’imaginais sans mal le bouillonnement intérieur que mon invitation pourtant anodine avait provoqué chez elle. Craintive, décontenancée, elle se déroba…à sa manière. Elle prétexta un manque d’appétit et une soudaine soif pour s’esquiver et un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. Je ne m’offusquais pas de son attitude, je savais pertinemment que la partie était loin d’être terminée, au contraire elle ne faisait que commencer. Je connaissais l’oiseau et pour arriver à mes fins, il me fallait avancer pas à pas, par petites touches subtiles. La laisser me fuir, sans pour autant me faire oublier. Je ne manquerai pas de me rappeler à son souvenir au cours de la soirée.

Je ne fis donc pas insistant et la laissai partir sans pour autant la quitter du regard. Soucieux de tenir mon rôle à la perfection, je restais de marbre, je ne voulais pas non plus mettre la puce à l’oreille à notre musicien fétiche, ce qui mettrait en péril ma petite mise en scène.
Aussi quand il me fit une remarque, je lui répondis le plus naturellement possible.


« Rassurez-vous, ce n’était pas mon intention ».

Je pris congé sans plus attendre et me fondis dans la masse à mon tour, le laissant à sa musique.

Je continuai d’errer parmi les convives pendant un moment, profitant du spectacle que m’offrait cette soirée…. Notre soirée. Je cherchais un moment mon épouse du regard et comme à son habitude, elle était fort bien occupée. J’avais toute confiance en elle et la laissait gérer le déroulement de la soirée, selon ses exigences et ses envies. Pour ma part et tout comme ma charmante protégée, je n’avais pas grand appétit, car si j’arborais un air désinvolte extérieurement, rien ne m’échappait et je tenais plus que tout à ce que les festivités se déroulent à merveille. L’image de notre manoir en dépendait, et la soirée ce devait être parfaite. J’étais un patron exigent, un homme d’affaire appliqué et sérieux et rien ne devait tâcher le tableau. Je me contentais donc de quelques coupes et de fruits, concentré sur la bonne évolution des choses.
Je laissais donc le soin à ma chère Amélia d’animer les jeux et vente aux enchères.

Hormis quelques anicroches avec quelques clients éméchés, il n’y avait rien à déplorer et c’est l’esprit tranquille que je retournai à mon occupation première…. Dawn.

Je n’eus aucun mal à la retrouver, sa maladresse et ses regards revêches n’échappaient à personne et cela m’amusait. Elle errait comme une âme en peine, soumise malgré elle aux mains baladeuses des clients empressées, mais assez fine pour les esquiver sans fin. Elle finit par se raccrocher comme à une bouée de sauvetage à son Alexandre sous le regard courroucé de la gouvernante. Cela ne cessait de m’amuser et je suivais ses mésaventures sans pour autant intervenir.

La musique et l’alcool aidant sûrement, elle vint rejoindre la piste où elle se mit à danser sans plus aucune retenue et je fus à peine étonné de remarqué qu’elle prenait un réel plaisir. Elle dansait remarquablement bien et semblait presque oublier l’espace d’un menuet l’endroit où elle se trouvait.

Je l'observai, satisfait de l'effet que j'avais eu sur elle. J’aimais laisser planer le mystère autour de ma personne, j’aimais deviner les multitudes de questions qui ne manquaient certainement pas de fourmiller dans sa tête. J’aimais surtout savoir que je ne la laissais pas indifférente et qu’un trouble certain emplissait tout son être. J’aimais sentir la graine de la passion, subtilement déposée par mes soins, commençait à germer dans son esprit rebelle et cela était déjà une petite victoire en soi…

Feignant une indifférence totale, mais la gardant sous haute surveillance néanmoins, je la laissais reprendre peu à peu ses esprits. M’amusant de sa fébrilité, jubilant intérieurement de son désarroi face à ses nouvelles sensations qui ne la lâchait plus. Je n’en perdais pas une miette, tout comme son anicroche avec l’un des invités. Je ne comptais pas m’interposer pour l’instant, goûtant sournoisement au plaisir que me procurait sa peur à cet instant. Je la laissais se débrouiller pendant quelques minutes, attendant le moment opportun pour intervenir.

Je pris garde de rester discret et je me contentai de me rapprocher un peu. Je me mis suffisamment près pour entendre le vocabulaire si fleuri de ma jolie putain…
… chasser le naturel…

Etrangement, la scène ne m’amusa pas très longtemps, une vague colère grondait en moi. Il était hors de question que ce gros vicelard abîme ma tendre victime. Je m’efforçai de la réfréner, reprenant la contenance qui m’était coutumière et je finis par m’interposer d’une voix ferme mais polie.


« Ce monsieur vous importune ? »

Ma stature imposante et mon charisme naturel faisait toujours son effet que se soit auprès de la gente féminine, tout comme la masculine et le petit gros ivre et mou, n’insista pas longtemps. Il eut un semblant de rébellion, mais elle mourut dans l’œuf. Il s’esquiva en grommelant, menaçant de se plaindre aux propriétaires des lieux… c’est qu’il était un ami du patron…

J’émis un petit rire et l’invita à le faire.

Je me retrouvai seul, face à Dawn, une fois de plus victime de son sex-appeal débordant. D’un ton très paternaliste, je repris la parole.


« Vous allez bien ? J’espère qu’il ne vous a fait aucun mal. »

Gardant une distance de sécurité afin qu’elle ne se sente pas acculer, je lui offris un de mes sourires éclatant.

« Avez-vous besoin de quelque chose, voulez-vous prendre l’air, ou aller dans un endroit tranquille pour vous remettre de vos émotions ? Je vous laisse choisir, mais je tiens, si vous le désirez bien entendu, me faire votre chevalier servant, ainsi, vous ne serez plus importunée par qui que se soit… »

Je fis une pause , la pensée cocasse qu’elle puisse accepter les trois me trottant dans la tête, et lui offris mon bras avant de poursuivre d’un ton taquin :

« Ordonnez et j’exécute… »
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Delilah G. Andov
Délicieuse
Delilah G. Andov

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Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 _
MessageSujet: Re: Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé]   Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 EmptySam 7 Avr - 0:30

On peu dire que la patronne tombait mal, lorsqu'elle vient susurrer quelques mots à l'oreille de Delilah pour que cette dernière la suive alors qu'elle jouait déjà avec un Oliver éméché plutôt entreprenant. La délicieuse n'avait aucune envie de se lever pour abandonner là le rabatteur au physique qui lui plaisait tant. Seulement, la belle brune était formatée pour accomplir son devoir, pour exécuter son métier au mieux. De fait, l'ancienne noble ne protestait qu'intérieurement. Extérieurement, la prostituée souriait comme si elle était ravie et suivait sa patronne docilement à travers la salle de bal accueillant les festivités de cette nuit.

La Délicieuse ne tarda pas à comprendre ce qui était attendu d'elle, lorsque Madame Boldwin s'arrêta devant un groupe composé de trois hommes et d'une demoiselle, une ribaude, Angélina. La patronne demandait à ce que les clients ménagent la petite brune et elle leur présenta Delilah, avec qui ils pourraient converser. Deux femmes pour trois hommes, cela était déjà un peu plus gérable. Deux d'entre eux se tournèrent vers la délicieuse tandis que le troisième continuait de discuter avec la ribaude. Bien vite, des mains baladeuses parcouraient le corps de l'ancienne noble qui ne disait rien, se laissant toucher par ces deux là en souriant, continuant de discuter avec eux, répondant à leurs questions lorsqu'ils en posaient.

Mais bientôt, la jeune femme avisa Gaspard de la Valoisière non loin. C'était un Duc "proche du roi" d'après les racontars et la demoiselle aux boucles brunes avait des vues sur lui, puisqu'il était non seulement séduisant mais aussi puissant. Il pourrait l'aider à se venger de sa belle-mère et d’Éric son demi-frère. De fait, le noble l’intéressait simplement par intérêt. Du moins pour l'instant. Aucun d'eux ne pouvaient prévoir ce qui les attendaient. La demoiselle appela alors deux ribaudes et les présenta aux deux hommes, s'excusant de leur faire faux-bond, prétendant qu'elle était réservée pour la fin de nuit. Débarrassé de ses gens, la jeune femme se fondit dans la foule pour rejoindre le duc.

L'atteignant enfin, la brunette sourit en le saluant. Tout deux avaient encore leurs masques sur le nez mais la brunette avait sentit qu'il s'agissait de lui à son allure et à la prestance qui se dégageait de tout son être. Tout deux ne tardèrent pas à s'éloigner du lieu des festivités pour se retrouver seuls dans une chambre.

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MessageSujet: Re: Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé]   Au bal masqué ohé ohé ! [Terminé] - Page 3 Empty

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