Le Manoir des Délices
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


si vous rencontrez un pb à l'inscription, rdv sur facebook Manoir des Délices pour le signaler
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Fanny... [PV Oliver Caron]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Ezel Olven
Mercenaire/Assassin
Ezel Olven

Messages : 2592
Date d'inscription : 03/01/2012

Fanny... [PV Oliver Caron] _
MessageSujet: Fanny... [PV Oliver Caron]   Fanny... [PV Oliver Caron] EmptyDim 19 Fév - 14:09

« Pardon… pardon d’avoir été si long! » Ezel touchait au but après des mois de recherches, de ruses, de pot-de-vin, de mensonges et de non-dits… Il ne pensait pas en arrivant à Paris que la ville et ses habitants étaient aussi compliqués… une ville pavée de règles dont certains en suivant intimement le fil et d’autres les détournaient à leur gré, jouant au jeu de la jungle: à la loi du plus fort. Une ville de culte, d’apparences et de pouvoir et richesses où il lui avait fallu apprendre à se mêler, à se scinder à chaque mur comme s‘il n‘en était qu‘une pierre, puis à disparaître sans laisser plus de trace… Il ne lui manquerait sans doute pas, ce labyrinthe de faux-semblants et cette course effrénée après le temps… Seul un rubis absent viendrait peut-être à attrister son cœur lorsqu‘il quitterait la France à grandes chevauchées, le soleil d‘une vie révolue se couchant dans son dos...

Pour le moment, Ezel ne goûtait pas son bonheur, un bout de papier pliée en quatre dans une poche… Il n’avait que peu dormi ses trois derniers jours mais l’énergie dépensée en valait la peine. Une petite fortune dépensée, quelques noms noircies sur une liste, quelques commérages sensées provenant de l’intérieur même du manoir et un nouveau chemin se profilait sur la route déjà empruntée de long en large. « Fanny, encore un peu de courage, ton frère sera bientôt près de toi! ».

Son enquête avait pris un tournant inattendu… puisque Fanny avait quitté le manoir -ce qui expliquait bien des choses sur le fait que ces recherches n’aboutissaient jamais-. La belle italienne était parvenue à passer entre les mailles du filet des Boldwin. Mais voilà, ayant étudié les personnages, il doutait que la belle soit en sécurité… non, le couple tyran devait la traquer pour exiger réparations de son acte. Ce qui amenait le messager à se demander pourquoi sa jeune sœur avait prit un tel risque. Peut-être avait-elle perdue espoir de voir son frère arriver pour la sauver? Après tout le caporal était bien occupé sur la ligne autrichienne. Mais voilà, si Fanny savait baisser la tête pour survivre, il n’avait jamais été dans son tempérament de savoir se défendre, c’est pourquoi le sommeil était devenu du luxe dans cette dernière ligne droite où quelques minutes peuvent tout changer.

Oliver, Oliver Caron… il n’était pas riche mais à première vue, il n’avait pas la tête des raclures qu’Ezel avait déjà croisé. Son nom figurait sur la fameuse liste et une catin, une amie de sa sœur, à qui elle s’était confié, lui avait apprit que sa sœur entretenait une relation en dehors du manoir avec un homme qui correspondait en tout point avec cet homme qui marchait devant lui. Ezel avait attendu qu’il quitte cette rue assez fréquentée pour des ruelles plus silencieuses et avait brisé le silence en se rapprochant à grande foulées du brun.


_ Oliver Caron… j’ai un message pour vous.

Il était arrivé à son niveau en ralentissant l’allure et s’était stoppé devant lui, sa cape, devenue comme une seconde peau, dissimulant son visage comme ses intentions. Statique devant lui, le messager continua :

_ C’est à propos d’une femme nommée Fanny, son frère la recherche et on lui a assuré que vous étiez en mesure de le conduire à elle.

Peut-être par sécurité ou au cas où le résultat ne serait pas celui escompté, Ezel avait-il estimé qu’il valait mieux agir sous l’identité du messager plutôt que celui du frère aimant qui veut retrouver sa sœur. Droit comme un « i », ne laissant entrevoir nulle impatience dans sa voix, ni sur les traits cachés de son visage, il attendit, priant pour que cette fois, le dénouement soit le bon.
Revenir en haut Aller en bas
Oliver Caron
Modérateur
Oliver Caron

Messages : 523
Date d'inscription : 10/11/2011
Age : 35

Fanny... [PV Oliver Caron] _
MessageSujet: Re: Fanny... [PV Oliver Caron]   Fanny... [PV Oliver Caron] EmptySam 25 Fév - 9:45

Les jours se suivent et se ressemblent finalement bien plus qu'on ne pourrait le croire au sein de cette ville parfois bien mystérieuse qu'est Paris. Ville semblable à une véritable ruche au sein de laquelle tout le monde n' a de cesse de s'affairer, on pourrait la croire riche et pleine de promesse mais ce n'est plus vraiment ce que j'en pense moi-même.
Peut être suis je de ces gens blasés qui se trompent sans même le savoir, ne voulant écouter que leurs désirs profond.
Bref, si pour moi Paris a pendant un temps été une ville de promesse et d'espoir il n'en ai aujourd'hui plus rien. Non, à ce jour elle n'est pour moi qu'une prison au sein de laquelle je ne cesse de errer encore et toujours.
Pourtant je le sais bien la seule prison qui est véritablement mienne n'est autre que ce fichu manoir qui a été le premier lieu que j'ai eu la bêtise de choisir au sein de la capitale. Mauvais langue, blasé, oui je le suis, je veux bien l'admettre et ce d'autant plus que je sais bien que j'ai quelques libertés au sein de cette prison qui est mienne, sinon pourquoi serait je entrain de marcher dans les heures à cette heure-ci.

Mais c'est bel et bien tel un simple prisonnier ne sachant pas vraiment où aller et ayant quasiment perdu la capacité à savoir ce qu'il souhaite ou non que j'erre dans les rues parisiennes.
Je devrais pourtant faire mon boulot de rabatteur. Certes je n'en ai pas envie mais après tout en ai-je déjà eu envie un jour ? Et bien la réponse est bien évidement une réponse négative mais je n'ai jamais eu le choix et je crois qu'avant aujourd'hui il ne m'était jamais venu à l'esprit de me rebeller. Oh bien sûr je ne me rebelle pas autant que je le pourrais puisque pour le moment le couple Boldwin ne doit très certainement rien savoir de ce que je fait aujourd'hui ou plutôt de ce que je ne fait pas.
Si ils venaient à l'apprendre? Et bien je crois que finalement cela ne changera probablement pas grand chose. Après tout, je le sais bien, Fanny est morte par ma faute mais aussi par la leur et aujourd'hui je ne sais que trop bien qu'ils feront sans le moindre doute payer à Dawn ce que nous avons tous les deux et ce même si nous n'avons pas pu aller aussi loin que nous aurions pu le souhaiter tous deux.

Alors oui, je compte bien prendre le risque de me faire attraper moi aussi en espérant que cela parviendra à arrêter le massacre que je fait autour de moi sans même le vouloir.
Bien entendu je n'attends personne et je ne fait finalement rien d'autre que marcher sans même me préoccuper de ce qui peut bien se passer autour de moi. Après tout à quoi pourrait bien me servir le fait d'être attentif alors qu'inconsciemment je semble désirer aggraver encore un peu plus mon cas ?
Je n'ai donc pas vu venir cet homme vêtu d'une cape qui se trouve à nouveau devant moi et qui semble me connaître, ou du moins avoir entendu parler de moi et probablement avoir eu une description précise de moi. Sinon comment aurait-il bien pu me reconnaître si facilement.
Entre crainte et soulagement, j'ai dans un premier temps penser qu'il s'agissait d'un des autres rabatteurs du manoir ou pire encore de l'un des hommes de main du couple Boldwin mais une fois quelques paroles prononcées par l'homme je sais qu'il n'en ai rien.

Et pourtant, même si cette réalité devrait me soulager, du moins en partie, il n'en est rien. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que cet homme ne semble pas être là pour moi mais pour Fanny, pour la retrouver et à ce que je viens tout juste d'entendre, probablement pour la retrouver vivante.
Je ne sais à présent pas comment je vais bien pouvoir réagir, et ce même si je ne pense pas risquer grand chose puisque l'homme qui me fait face semble être un simple messager et non pas l'homme qui me porte ce message qui me semble d'un seul coup venu de l'au-delà.
Mais si je n'ai pas encore prononcé le moindre mot, je sais déjà que malgré moi j'ai dû laisser s'échapper quelques informations à travers les traits qui doivent être les miens en cet instant bien précis.
En effet, je suis bien incapable de rester impassible en entendant le doux prénom de Fanny, prénom qui ramène avec lui doux souvenirs mais aussi douleurs atroces, douleurs provoquées par la perte de celle que j'ai aimé plus que tout et que j'aimerai probablement à jamais mais que j'ai pourtant tuée sans le vouloir.
Oui, je suis en quelques sortes l'assassin de cette femme si douce et merveilleuse que j'ai tant aimé et je sais bien que lorsque le message parviendra à ce frère dont j'ignorai l'existence, les choses ne s’arrangeront certainement pas pour moi.

Bien entendu, dans mon comportement quasi auto-destructeur du jour, une telle possibilité devrait me tenter mais elle me fait aussi peur et ce tout simplement parce que je sais bien que mort ou dans un sale état je ne serais plus d'aucun secours pour Dawn.
Pourtant sans même avoir pris la peine d'ouvrir la bouche et de laisser un seul petit mot s'en échapper, je sais déjà que j'en ai bien trop dit et que je n'ai donc pas d'autre choix que celui d'en dire davantage et peut être même de tout déballer dès maintenant même si je sais bien que ressasser tout cela risque fort de me faire souffrir le martyr.
C'est pourtant après un court instant supplémentaire de silence que je me décida enfin à reprendre la parole, d'une voix bien plus faible que celle avec laquelle j'aurais souhaité m'exprimer.

- Celui qui vous envoi me porter ce message ne doit malheureusement ne pas être au courant des dernières nouvelles. J'ai en effet bien connu Fanny mais je ne pourrais pas le mener à elle puisqu'elle est morte il y a maintenant quelques mois de cela. Je ne pourrais que vous dire de lui conseiller de joindre le couple Boldwin chez qui je travaille aujourd'hui, ils doivent être les seuls à savoir où Fanny repose en paix aujourd'hui.

En disant ces mots et sans même m'en rendre compte mes yeux se sont embués de larmes que je n'aurais pas pu contenir ou même tenter de refouler, preuve que je suis finalement bien plus sensible que je ne veux bien le laisser penser. A présent les cartes ne sont plus vraiment entre mes mains mais une profonde blessure a été rouverte et je ne sais pas, en cet instant bien précis, quand est ce que je parviendrai à la refermer à nouveau ni même si une telle chose est vraiment possible.
Revenir en haut Aller en bas
Ezel Olven
Mercenaire/Assassin
Ezel Olven

Messages : 2592
Date d'inscription : 03/01/2012

Fanny... [PV Oliver Caron] _
MessageSujet: Re: Fanny... [PV Oliver Caron]   Fanny... [PV Oliver Caron] EmptyJeu 1 Mar - 23:01

Oh! Comme il détesta voir le visage de l’homme se couvrir de traits défaits. Pourtant il voulu continuer à croire qu’il n’était rien arrivé à Fanny de plus regrettable que d’être angoissée à l’idée d’être reprise, mais que cet Oliver craignait simplement qu’un inconnu demande à la voir. Parce qu’il la protégeait. Parce que l’amie de Fanny lui avait assuré que sa sœur avait une totale confiance en lui. Parce qu’il était l’homme qui s’était substitué au frère durant son absence, qui avait veillé sur Fanny pendant qu’il faisait tout son possible pour rejoindre Paris et la retrouver. Ezel était venu lui retirer ce poids et ramener sa sœur au pays… Peut-être, si les sentiments d’Oliver s’était révélé aussi fort que ce que Fanny méritait, il l’aurait accueillit à bras ouverts, lui aurait offert une nouvelle vie loin des Boldwin dans une famille qui n’a jamais ignoré ce qu’était l’amour et qui n‘a jamais hésité à le partager, à le donner. Pourtant en cet instant, quelque chose ne va plus. Quelque chose vient de se casser en lui. Il sait! Il sait mais il a besoin de les entendre, ces mots qui clôtureront la longue poursuite après sa sœur… L’histoire ne se termine pas comme il l’espérait. Il avait envisagé bien des cas de figures, pensait avoir le cœur assez solide pour supporter le pire de ce qu’il avait imaginé mais Fanny… sa petite sœur, le joyau de leur famille, sa plus fidèle et proche amie… son cœur se serra pour accueillir la fin du voyage.

Le corps resta debout mais le cœur était soudain en miettes. Il n’avait pas été assez rapide pour la retrouver, il n’avait pas réussit à tenir sa promesse… il avait échoué. Il avait échoué et avait tout perdu : Sa patrie, sa famille. Que lui restait-il? Cette coquille impassible qui récoltait les informations avec le détachement de celui qui en a vu d’autres? Parfois, il détestait vraiment cette incapacité à s’émouvoir, à extérioriser la rage, le chaos qui régnait dans sa tête. Il avait envie de hurler jusqu’à l’inconscience. Il crachait sur les mots de l’homme, ce soi disant protecteur, pas même capable de lui dire où reposait sa sœur. En paix, disait-il? Comment pourrait-elle être en paix après tout ce qu’elle avait vécu… Y’avait-il un espoir pour qu’il puisse reprendre le corps de Fanny et le ramener auprès des siens. Il lui devait au moins une dernière prière


_ Parce que vous pensez véritablement que les Boldwin seraient coopératifs pour indiquer à ce frère la tombe de la sœur qu’on est venu lui prendre en Italie?

Les mots étaient froids et quelque part d’une dureté sans équivoque. Le Messager, non! Ezel était en colère. Et si ces larmes ne suivaient pas la route indiquées par Oliver, s’il les gardait en lui, il savait que la blessure ne s’arrêterait plus jamais de saigner. Plus que son honneur, c’est son cœur qu’on lui avait arraché et la plaie béante saignerait des larmes dont ses yeux refusaient le passage. Mais ne laissant pas la colère s’installer, il continua d’interroger sans doute le dernier homme à avoir vu la douce Fanny en vie.

_ Comment est-elle morte?

Qui doit-il tuer pour venger sa sœur? Ce rabatteur… un membre de la confrérie de salauds qui sévit dans Paris et à travers le monde? La profession d’Oliver lui soulèvait le cœur… plus d’une fois, il abait voulu écorché vif ces êtres immoraux. Aujourd’hui, il savait que plus rien ne le retenait. Il mourrait ici, loin de chez lui, en emportant avec lui tous les diables, et s’il avait de la chance, le couple Boldwin embroché à son épée. Et qu’il serait bon sentir la hache du bourreau sur son cou, le libérant de tous ses maux, une fois qu’il aurait accompli sa vengeance.

_ On m’a assuré que vous protégiez Fanny! Mais un rabatteur est-il seulement capable de tels actes?

Ezel commençait à douter des paroles de cette amie et se demandait si dans toute sa candeur, Fanny n’avait pas simplement été abusée. Oliver était-il l’allié qu’il espérait ou rien de plus que la première future victime de son courroux?
Revenir en haut Aller en bas
Oliver Caron
Modérateur
Oliver Caron

Messages : 523
Date d'inscription : 10/11/2011
Age : 35

Fanny... [PV Oliver Caron] _
MessageSujet: Re: Fanny... [PV Oliver Caron]   Fanny... [PV Oliver Caron] EmptyMar 6 Mar - 18:24

Fanny…un simple prénom qui aujourd’hui, je le sais plus que jamais, est devenu une sorte de « bête noire » pour l’homme que je suis, un simple prénom qui permet à lui seul de rouvrir une plaie qui n’avait pas encore vraiment eu le temps de cicatriser comme il l’aurait fallu. Je ne sais qui est véritablement cet homme qu me fait face en cet instant ni même qui peut bien être ce frère dont il est le messager et dont j’ignorais jusqu’à ce jour totalement l’existence. Tout cela pourrait certainement m’inquiéter mais à vrai dire je m’en fiche pas mal et n’y prête pas la moindre petite attention et ce tout simplement parce que même si je suis un homme qui bien souvent peut être et se montrer fort, je suis en cet instant un simple homme faible et blessé qui souffre plus que bon nombre de personnes pourraient le supporter. D’ailleurs je ne suis pas certain que je parviendrais à supporter cette souffrance bien longtemps, du moins pas sans tenter d’agir contre elle d’une façon ou d’une autre. Après tout cette souffrance semble tout de même avoir réussi à l’exploit de faire de moi un homme terrifié par l’amour et par l’engagement, signe indéniable que l’amour que j’ai eu pour Fanny a été fort, peut être même un peu trop fort pour mon bien et à bien y regarder pour le sien aussi puisqu’après tout c’est en grande partie cet amour qui a causé sa mort et ma propre perte.

Mais cette mort, cette douleur, l’homme qui se trouve face à moi semble l’ignorer, du moins il ne semblait pas en avoir connaissance jusqu’à présent, chose qui rend la situation et les choses encore un peu plus difficiles pour moi et ce même si maintenant je sais bien qu’il n’est pas temps de me dégonfler et plus encore de m’amuser à mentir, même par omission. Après tout j’aurais très bien pu taire la mort de mon aimée mais cela n’aurait il pas été un sacrilège dont j’aurais certainement eu tout autant de mal à me remettre que j’ai du mal à me remettre de la fin tragique de ma douce Fanny.
Aussi je n’ai pu que parler et tout avouer, ou du moins avouer le plus important et le moins dommageable pour moi et je ne peux donc à présent plus qu’attendre la réaction que pourra bien avoir mon interlocuteur. Bien sûr, je sais bien que cet homme n’est rien d’autre qu’un messager, du moins c’est ainsi qu’il s’est présenté à moi mais il semblerait que j’ai besoin de voir dans les yeux des autres des réactions aussi négatives et pleines de souffrances que celles qui peuvent être les miennes.

Pourtant, comme j’aurais certainement dû m’y attendre, l’homme se trouvant face à moi resta tout bonnement impassible, si impassible qu’une petite force en moi eu envie durant un instant de le frapper. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que pour la toute première fois je me rends compte que je suis tout bonnement incapable de supporter que quelqu’un n’ai pas la même réaction que moi en ce qui concerne la mort de Fanny, parce qu’elle était certainement bien trop parfaite à mes yeux pour que sa disparition puisse laisser impassible. Après tout, même les Boldwin ne le sont pas restés, du moins d’une certaine façon puisqu’ils ont puni la mort de la jeune femme en m’obligeant purement et simplement à travailler pour eux.
Tiens d’ailleurs il est à présent question de ces deux là dans la bouche du messager qui me fait face et c’est finalement le plus naturellement du monde, sans même réfléchir un seul petit instant que je réponds à sa question, laissant finalement bien plus mon cœur que ma tête répondre.

-Je serais bien incapable de le lui assurer mais vous pourrez lui dire que si il le souhaite je pourrais essayer d’intercéder en sa faveur auprès des Boldwin, je sais qu’ils souhaitent certaines choses de moi, ainsi peut être que je pourrais avoir un certain poids, Fanny mérite tout ce qui peut encore être fait pour elle.

Pourquoi dire de telles choses ? Bien sûr la question est stupide ou du moins elle le serait si j’étais bel et bien face à ce frère qui cherchait la belle, un frère qui me haïrait très certainement si il connaissait toute l’histoire mais là,face à un homme qui ne connaissait très certainement pas la belle je ne vois pas pourquoi je part du côté du sentimentalisme. Mais que voulez-vous il semblerait que je sois en ce jour bien incapable d’agir d’une autre façon.
Toutefois si je suis doux et que mes blessures peuvent presque se percevoir dans mes mots, l’homme qui me fait face est tout aussi froid que ses mots, une froideur qu’une fois encore je ne suis pas certain de pouvoir supporter bien longtemps même si elle me fait d’une certaine façon du bien puisque je ne pense pas mériter autre chose. De toute manière je sais bien que ce n’est absolument pas le moment de flancher, bien au contraire et ce d’autant plus qu’à présent de nouvelles questions me sont posées des questions de plus en plus précises mais aussi par la même occasion de plus en plus intolérable, pourtant à nouveau je vais m’efforcer d’y répondre comme je peux même si je vais certainement sceller mon destin ainsi ou du moins une partie de celui-ci, probablement celle à laquelle les Boldwin n’ont rien fait.

-Je n’étais pas rabatteur à cette époque, je ne le suis devenu qu’après la mort de Fanny, par obligation et non par choix. J’ai été l’un de ses clients lorsqu’elle était délicieuse au manoir et j’ai eu le coup de foutre, tant et si bien que j’ai été incapable de résister au plaisir de la revoir, payant même parfois simplement pour que nous puissions échanger quelques mots dans le dos des Boldwin bien évidemment. Elle est morte en partie par ma faute, parce que je me suis arrangé pour qu’elle puisse quitter le manoir à jamais à mes côtés. Mais je n’avais pas prévu qu’elle tomberait malade et que mes faibles revenus et connaissances ne me permettrait jamais de la sauver et d’empêcher sa mort. Les hommes des Boldwin nous ont retrouvés peut de temps après qu’elle soit morte dans mes bras, c’est là qu’ils ont récupéré son corps et qu’ils m’ont proposé la prison ou une vie à leur service. J’ai choisi mais je peux comprendre que vous n’aimiez pas les hommes qui font le « métier » qui est le mien puisque je ne les aime pas moi-même. Dites ce que vous voudrez à celui qui vous envoi, racontez lui tout si vous le souhaitez, il saura ou me trouver si il souhaite me tuer, mais dites lui juste d’être clément en me laissant ne serait ce qu’une journée de vie au sein du manoir Boldwin, parce que je ne pourrais mourir en laissant une autre femme dans la situation dans laquelle était Fanny avant que je ne la rencontre.

A présent, je n’ai plus aucune carte en main, je le sais bien et l’homme qui me fait face le sait sans le moindre doute tout autant que moi, et à présent je ne peux attendre que la verdict, n’ayant pas pu m’empêcher de tenter de trouver une solution pour sauver Dawn autant que je le peux si jamais je devais mourir pour payer définitivement la mort de celle qui m’a à jamais subtiliser mon cœur.
Revenir en haut Aller en bas
Ezel Olven
Mercenaire/Assassin
Ezel Olven

Messages : 2592
Date d'inscription : 03/01/2012

Fanny... [PV Oliver Caron] _
MessageSujet: Re: Fanny... [PV Oliver Caron]   Fanny... [PV Oliver Caron] EmptyJeu 8 Mar - 3:22

Pouvait-il faire confiance à cette mine triste? Si Oliver le menait en bateau, il était un excellent acteur… Et si le messager n’avait pas eu cette indiscutable incrédulité, il aurait foncé dans son manège tête baissée, totalement convaincu par le ton de sa voix et par les attitudes de son interlocuteur. Mais l’expérience empêchait la précipitation que la colère et l’envie de trouver un responsable et de le faire payer, dictaient. Il avait vu des hommes devenir des bêtes sauvages… tout en lui exigeait qu’il se comporta de la même manière, faisant rougir le sang de tout homme ayant été mêlé de près ou de loin à la perte de sa sœur, à sa tragique destinée mais était-il un animal? Et il ne pouvait pourtant croire que c’est à ce destin que sa sœur était prédestinée… Fanny était trop douce, trop intelligente, trop aimée pour devenir ce que ces gens avaient fait d’elle et si le ciel l’avait laissé être présent ce jour là, elle n’aurait jamais disparue. Que de regrets! Choisir de rejoindre l’armée pour protéger sa famille et finalement la perdre. Quels mots mettraient-ils dans cette lettre qui annoncerait à ses parents qu’ils venaient de perdre une fille et un fils… car Ezel ne rentrerait pas au pays. Le destin d’un déserteur n’est pas meilleur que celui de sa bienaimée sœur. Ce n’était pas la mort qui l’effrayait, ça non! Il se sentait déjà mourir à petit feu depuis qu’il réalisait toute l’étendue de ce qu’il perdait et il avait vu suffisament d'atrocités sur le front pour partir sans regret… Non, il avait encore des choses à faire, ici, à Paris! Des choses qui apporteraient peut-être encore plus de peines et de désolation mais qu’importe, nulle douleur ne pourrait lui être plus insupportable que cette nouvelle. Le mal allait s’étendre, le sang allait couler… peut-être que oui finalement, peut-être s’était-il changé en bête.

Pourtant tout n’avait pas de sens si Oliver cherchait à s’épargner des ennuis avec le dit frère. Non au contraire, il semblait espérer la visite de ce frère qui le tuerait, il prenait sur ses épaules la faute de cette mort alors qu’il aurait pu essayer de s’en disculper. Tout laissait à penser que l’homme était sincère et réellement affecté par la disparition de Fanny. Et si le messager n’avait pas espéré de réponse à sa première question, qui était plus une attaque verbale qu’une véritable interrogation, le rabatteur lui concéda quelques nouvelles informations, quelques marques de sa bonne volonté. Peut-être est-ce ce qui apaisa la colère froide du frère, peut-être que cet attachement sauva Oliver a un moment où tout dans l’esprit d’Ezel lui criait de sortir son poignard et de lui trancher la gorge d’un geste sec et précis. On ne pouvait vraiment dire qu’il affectionnait cet homme… bien au contraire, il le détestait pour sa naïveté, pour ses choix, pour avoir jouer un rôle dans la mort de Fanny alors qu’il était venue la sauver. Oui, il haïssait sa bêtise tout comme il haïssait l‘image de le voir entre les jambes de sa petite sœur! Mais il l’avait aimé… d’un amour véritable et cela aidait à faire passer la pilule. Pourtant sur un ton sec et blessant, il ajouta
:

_ Pas le choix hein? Pourtant vous me dites que les Boldwin vous ont proposé la prison ou une vie à leur service. Voler d’autres vies ou offrir la vôtre, et vous avez choisi la première alternative!

Ezel le poussa d’un bras vif en arrière jusqu’à ce qu’il heurte le mur en pierre et garda sa main appuyée sur son plexus, ne faisant geste d'aucune autre violence. D’un geste tout aussi sec, il dégagea sa capuche en arrière et lança un air de mépris à Oliver avant de le libérer de la pression sur son torse. Une noble cause, une autre femme, le poussait à rester en vie. Mais après tout ce qu’il avait entendu, Ezel doutait des résultats. Sa voix encore ferme prit pourtant des tons plus amicaux :

_ N’offrez rien de plus aux Boldwin. Ils nous ont déjà volé suffisamment. Je reprendrai Fanny… à ma manière!

Il n’était désormais plus question de se cacher. Son visage découvert laissait sans doute entrevoir quelques familiarités génétiques… peut-être Oliver avait-il d’ores et déjà deviné. Ezel lui parla ensuite avec détermination :

_ A mon tour d’être sincère… Je n’ai pas été envoyé par ce frère. Je suis son frère : Ezel. J’ai quitté mon pays dès que j’ai appris pour Fanny. Je m’étais fixé comme objectif de la ramener chez elle et cet objectif n’a pas changé. Son corps retrouvera sa terre natale et les siens.

Son regard sombre se plongea dans celui de son interlocuteur alors qu‘il reprit
:

_ Vous voulez protégez cette femme? La faire sortir? Je vous aiderai dans vos projets si vous m’aidez à détruire ce manoir pierres par pierres… Vous avez aidé Fanny, continuez de le faire pour le repos de son âme!.

Agir ensemble malgré la rancœur et s’allier pour mieux se battre. Liés par la douleur. Lié par un but commun? Peut-être Oliver ne voyait-il pas plus loin que sauver cette femme mais Ezel voulait atteindre les Boldwin au cœur et quoi de plus douloureux que de détruire ce qu’ils avaient battit sur le malheur des uns et des autres. Quand la forteresse serait fragilisée, quand les Boldwin seront affaibli, et si Dieu veut qu’Ezel arrive en vie jusqu’à cette étape, il rendrait son propre verdict et les condamnerait à mort.
Revenir en haut Aller en bas
Oliver Caron
Modérateur
Oliver Caron

Messages : 523
Date d'inscription : 10/11/2011
Age : 35

Fanny... [PV Oliver Caron] _
MessageSujet: Re: Fanny... [PV Oliver Caron]   Fanny... [PV Oliver Caron] EmptyJeu 12 Avr - 15:30

C'est étrange mais alors que je suis bien consciente du fait que je devrais sans le moindre doute ne pas être rassuré le moins du monde étant donné la situation au sein de laquelle je me trouve en cet instant bien précis, de la discussion que je suis entrain d'avoir il n'en est rien. D'ailleurs si les choses étaient différentes je ne pense pas que j'aurais pris le risque de dire à cet homme qu'il peut sans le moindre problème faire part de tout ce que je viens de lui dire à celui qui l'envoi.
Mais finalement cela ne me semble pas être si étrange que ça, et ce tout simplement parce qu'à présent que la blessure causée par la mort de Fanny vient d'être réouverture tout le reste m'importe peu, la douleur causée par cette perte que j'avais tout fait pour oublier un maximum étant bien plus forte que n'importe quelle autre souffrance que je pourrais avoir à endurer.
D'ailleurs c'est sans doute aussi pour cette raison que je ressemble à présent à un vulgaire pantin qui attend qu'on l'agite pour lui faire prendre vie, plutôt que de tenter de vivre et d'agir par lui même.

Je n'attends bien entendu pas que l'on tire sur un ou deux fils pour me permettre de m'agiter mais j'attends tout de même quelquechose, une chose qui n'est autre que les prochains mots qui seront prononcés par mon interlocuteur, mots dont je ne devrais pourtant pas attendre grand-chose si il est vrai que je me trouve devant un simple messager qui ne doit donc pas connaître Fanny et qui pourrait donc difficilement avoir une raison soudaine sortie de nulle part de me vouloir le moindre mal.
C'est pourtant face à une réaction qui ne semble pas vraiment être celle d'un simple messager que j'ai à faire face rapidement. En effet, c'est face à un homme dont les paroles puis les actes sont bien différentes de celles d'un être totalement désintéressé que j'ai à faire face. Les mots sont violents, ou du moins c'est ainsi que les perçoit immédiatement, me les prenant comme une énorme claque en pleine figure.Mais les choses ont encore empirées pour moi puisqu'avant même que je n'ai pu trouver le temps de répondre aux accusations dont je suis la victime me voilà propulsé contre le mur tout proche sans même avoir le temps de comprendre ce qu'il m'arrive.
C'est finalement juste avant l'homme ne décline sa véritable identité que je trouve la force de reprendre la parole sans quitter mon interlocuteur des yeux, ne voulant plus me laisser impressionné malgré la situation.

-Je sais bien que vous ne comprenez pas mon choix, je ne le comprends moi même plus vraiment parfois mais à cette époque je pensais être bien plus utile si je ne me trouvais pas derrière les barreaux.

Je n'ai pas le temps de prononcer un seul petit mot de plus avant que mon interlocuteur reprenne reprenne la parole mais aussi avant qu'il ne me dévoile son visage, un visage qui me donna l'impression de prendre un nouveau coup de poignard en plein milieu du ventre, les ressemblances avec Fanny ne pouvant que me sauter aux yeux. Ainsi, je ne pu qu'être soulagé lorsqu'il vint me dire qu'il n'était en rien un messager mais bel et bien le frère de Fanny, venu à Paris pour retrouver sa sœur. C'est alors avec encore un peu plus de compassion que je regarda cet homme, me rendant compte que nous ressentons tous deux la même douleur, celle de cet homme qui me dit se prénommer Ezel devant même être bien plus fort et insupportable que la mienne.
Je m'attendais alors à me prendre à nouveau des coups mais ce n'est finalement pas ce qui arriva, Ezel se contentant de reprendre la parole sans me lâcher du regard. Et ses paroles ne sont étrangement ni des menaces de mort, ni des représailles mais seulement une aide pour que je puisse moi même aider Dawn, aide qu'il me fournira si je l'aide à mettre fin aux activités du manoir. Bien entendu je sais bien que faire une telle chose est on ne peut plus risquée, et ce encore plus pour moi qui suis conscient du fait qu'Amélia et Adrian ne donneront pas chère de ma peau si il venait à me tomber dessus. Aussi c'est finalement après quelques secondes de réflexion que je repris la parole.

-Non je ne la ferais pas sortir, du moins pas tout de suite et pas dans les conditions dans lesquelles j'ai fait sortir Fanny. Que vous puissiez me croire ou non la perte de Fanny m'a détruit et je refuse qu'une telle chose se produise à nouveau. Donc je vous aiderait à faire de vos projets une réalité. Toutefois il ne faut pas qu'un lien quelconque puisse être fait entre vous et moi. Comme je vous l'ai dit, Amélia Boldwin m'en veux encore et le fait de m'avoir fait vivre à son service ne lui suffit pas, aussi je ne veux entraîner personne dans mon sillon, je ne peux pas me permettre de lui donner des moyens de m'atteindre. Je ferais ce qu'il faudra, ce que vous me demanderez de l'intérieur, mais je vous demanderait aussi certainement de me venir en aide si il me faut mettre des gens en sécurité, parce que je suis tout sauf un gage de sécurité au sein de ce fichu manoir.

A présent je ne dois plus vraiment avoir de secrets pour cet homme mais je me fiche aussi pas mal de cela la seule chose m'important vraiment n'étant autre que la prochaine réponse que me donnera le frère de celle qui a été tout pour moi mais qui aussi entraîner ma perte.

Revenir en haut Aller en bas
Ezel Olven
Mercenaire/Assassin
Ezel Olven

Messages : 2592
Date d'inscription : 03/01/2012

Fanny... [PV Oliver Caron] _
MessageSujet: Re: Fanny... [PV Oliver Caron]   Fanny... [PV Oliver Caron] EmptyVen 13 Avr - 1:42

Comme si cela ne suffisait pas, Ezel appuya un peu plus sur la lame invisible qui tenait Oliver en joue. Mais l’homme qui lui faisait face semblait las, dépourvu de toute conviction. Impassible dans le cœur, sans doute la colère amenait-il l’ancien militaire à frapper plus fort avec ses mots qu’avec ses poings :

_ Non, en effet… je ne le comprend pas.

Parce que l’instant ne l’invitait pas à se montrer conciliant et ouvert d‘esprit. Pourtant si son cœur avait battu moins vite malgré cette apparente froideur, il aurait songé que lui aussi avait fait des choix parce qu’il pensait que ceux-ci étaient nécessaires pour protéger ses proches. La guerre joue aisément sur ce tableau… Protégez le pays et surtout protégez les vôtres pour que jamais ils n’aient à emprunter la voie sanglante que vous avez choisi. Ne pouvait-il pas comprendre Oliver, lorsqu’il avait choisi par obligation envers les siens de s’engager dans l’armée? Il n’avait jamais voulu devenir ce soldat, ce caporal qu’il avait été… Oui, dans le fond les similarités s’exhumaient hors des deux hommes. Oliver n’avait pas voulu devenir rabatteur et Ezel n’avait pas éprouvé d’attirance pour une carrière militaire mais devant des situations complexes, le choix n’en est plus vraiment un.

Pourtant il continuait de l’assaillir de ces regards accusateurs, sachant que dans cette situation ci, Ezel n’aurait pas fait de concession. Néanmoins, il lui offrait son aide parce qu’Oliver avait sans doute besoin de lui autant qu’Ezel avait besoin d’Oliver. Combattre le titan serait une entreprise dangereuse, éreintante et qui exigerait d’eux une confiance qui n’existait pas encore
:

_ Je n’ai nullement précisé qu’il fallait agir sur l’heure. Ce que je préconise est un travail de longue haleine dont nous ne verrons peut-être jamais la fin.

Les personnes de sa condition ne vivaient pas très vieux et bien qu’il fut une force de la nature, il savait en cet instant que cette bataille lui couterait la santé et la vie… Il doutait avoir la force de se reconstruire après avoir perdu son passé et son avenir. Il devait renoncer à sa famille… la honte devait déjà être grande d’avoir un fils déserteur et une fille prostituée -mais cela il ne l'avouerait jamais à sa famille-. Tout comme il renonçait à poursuivre sa carrière militaire maintenant que le pays réclamait réparations sur sa tête. Plus de pays, plus de père, ni de mère. Plus de sœur. Il lui restait pourtant un combat… et cet homme : ce « beau-frère » qu’il ignorait avoir et qui au demeurant devenait le dernier pilier debout au milieu de la ruine qu’était devenue sa vie.

_ Rassurez-vous, je ne suis qu’un messager… rien de plus et rien de moins. Tout comme aux yeux du monde, vous n’êtes qu’un rabatteur. Je n’ai nulle identité à Paris et vous êtes le seul à connaître mon nom… Et je vous croit assez intelligent pour ne pas ébruiter cette petite entrevue.

Ezel tapota fermement sur la garde de son épée, au cas où il ne s’était pas fait bien comprendre mais il voyait en Oliver quelqu‘un de réceptif et d‘intelligent et que la cause qu‘il défendait, pour cette femme, l‘empêchait de manquer à son honneur.

_ De parfaits étrangers l’un pour l’autre… Cela me convient parfaitement. Je vous apporterais mon aide autant que vous le ferez pour moi. Si vous nécessitez mon aide, allez au Café Procope et demandez Le Messager… je vous laisse libre de trouver un prétexte pour tromper leur curiosité.

Une collaboration débutait. Une entente timide mais qu’Ezel espérait efficace malgré le ressentiment qu’il avait à l’encontre d’Oliver. Rabattant la capuche sur le devant de son crâne, se replongeant dans une obscurité quasi-totale, Ezel ne manqua pas d’ajouter :

_ Encore une petite chose : si quelques maladresses venaient à me faire douter de vous, je vous tuerai. Sur ce, veuillez m’excusez, j’ai du travail.

Ou plutôt une quête à achever : retrouvez le corps de sa sœur, lui faire ses derniers adieux avant de renvoyer ces cendres là où le protecteur du monde avait détourné ses yeux d’elle pour l‘enfoncer dans les ténèbres. Là où son frère s‘était perdu en arrivant trop tard.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Fanny... [PV Oliver Caron] _
MessageSujet: Re: Fanny... [PV Oliver Caron]   Fanny... [PV Oliver Caron] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Fanny... [PV Oliver Caron]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Manoir des Délices :: Epilogue :: Archives RP-