Le Manoir des Délices
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 Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé]

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Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] _
MessageSujet: Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé]   Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] EmptySam 28 Avr - 21:02

Nous venons de... Jouer avec le feu.


Avais-je bien entendu ? Je n’en étais plus certaine. L’approche du Manoir produisait un curieux effet sur moi. Comme un réveil brutal après un beau rêve plus vrai que nature. L’étreinte après ces baisers délicats posés dans mon cou. Instinctivement, je ralentis le pas, et glissai mon bras sous celui d’Alan afin que ce soit lui qui mène le pas. Et qu’il décide lui-même de la chambre. Avait-il dit chambre nuptiale ? A ma connaissance, cette chambre était si coûteuse que peu de clients pouvaient se l’offrir en plus d’une fille pour la nuit. Je n’y avais jamais mis les pieds. De même, je n’avais même jamais songé à devenir la favorite d’un client avant qu’il ne me le fasse comprendre.

Je me contentai de gravir les marches du perron. L’atmosphère du hall et du salon d’accueil attenant commençaient à s’échauffer doucement. Toute réflexion, que j’avais voulue rapide, devenait difficile, tant l’intérieur contrastait avec l’extérieur.
Madame Hooper, la gouvernante, était toujours présente à son poste, tous les soirs. C’était elle qui m’avait accueillie, la première fois. Sans vraiment savoir pourquoi, je l’aimais bien. Mais je savais qu’elle n’hésiterait pas à prévenir ses patrons si une fille, à plus forte raison moi, était absente un soir. Je m’assurai donc en passant qu’elle me vit bien, consciencieuse dans mon travail. Nos vêtements n’avaient pas été réajustés et, pour ma part, je ne m’en cachais pas. C’était plus significatif pour la gouvernante que des paroles.
Puis nous pûmes monter vers l’étage.
Arrivés à destination, j’avisai un domestique.


« Tu porteras un souper digne de ce nom pour… la chambre nuptiale. »

Ces couloirs, je les connaissais bien. Ces portes, toutes les mêmes. J’avais eu le temps de les parcourir. Mais quand la porte s’ouvrit sur la chambre qui serait nôtre pour la nuit, mon cœur manqua un battement. Elle était vraiment superbe, à la fois immaculée et étincelante. Pourtant, rien d’étonnant à ce qu’un avenir se joue là.

« Bien. Si nous nous mettions plus à l’aise ? », proposai-je en fermant la porte derrière moi. Je connaissais bien le rituel pour les chambres simples, alors il s’agissait juste de se convaincre que cette chambre en était une. Le rituel était le même, si ce n’est que j’oubliai de faire payer mon client avant ma prestation. De toute façon, je ne connaissais pas le prix de cette chambre. Il serait toujours temps de le demander, et puis ce n’était pas comme si monsieur Duchesne était un client de passage. Je ne souhaitais pas l’offenser en lui réclamant d’entrée de jeu mon dû.

Quelques coups brefs me surprirent au milieu de la pièce. Le domestique était déjà de retour, les bras chargés d’un plateau contenant ce qui devait nous sustenter pour la nuit.


« Merci. Et tu préviendras madame Hooper que la chambre est prise pour la nuit par monsieur Duchesne. »

Je remarquai vaguement dans ma voix un accent autoritaire, pour la simple et bonne raison que je me sentais sûre de moi. Pour la première fois dans cette maison, je me sentais comme une Délicieuse. Et décidée à agir comme telle.

« Laissez-vous faire », priai-je Alan. « Je promets de bien m'occuper de vous... »

Venais-je, par cette simple promesse, de conclure un pacte avec le diable ? D'où pouvait lui venir sa réputation quand il n'avait été qu'un homme charmant avec moi ? Je n'étais pas pressée de le découvrir.

J’avançai vers lui et entrepris de terminer ce que j’avais commencé dans le parc. Mais cette fois, sa redingote le quitta totalement quand j’en eu fini. Mes mains coururent sur son torse, dans son dos, sans toutefois s’y attarder. Elles avaient d’autre projet. Comme celui de s’aventurer autour de sa ceinture, et même en dessous. Sans toutefois s’y attarder non plus. J’aimais à jouer de la frustration d’un homme, il l’apprendrait bien assez tôt.


Dernière édition par Bérénice de Millet le Sam 4 Mai - 8:34, édité 1 fois
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Alan Duchesne
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Alan Duchesne

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Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] _
MessageSujet: Re: Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé]   Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] EmptyDim 29 Avr - 19:39

Et voilà. Une nouvelle fois, je me retrouve au manoir en galante compagnie, mon doute de ce soir s'étant évanoui après cette rencontre dans les jardins. Oui, vraiment ce fut providentiel que pour me sortir de mon ennui, le destin mit sur mon chemin jeune femme aussi cultivée. Reste à savoir si elle sait aussi savoir rendre heureux un homme qui l'honore en participant activement à son plaisir. Je n'en doute pas un moment, après tout elle est ribaude et donc a fait preuve de son expérience.

Le hall du manoir nous accueille. Madame Hooper est là derrière son comptoir et je sens à son sourire qu'elle sait que Bérénice a ferré le bon client. Après tout, je laisse souvent pourboires forts conséquents lorsque je suis satisfait et je n'ai guère de raisons de ne pas l'être une nouvelle fois. Je laisse d'ailleurs soin à la ribaude de passer commande, ce qu'elle fait d'une façon qui me laisse à penser qu'un jour elle eu domesticité....

Qui est-elle ? Le mystère s'épaissit et me plait. Je lui imagine un passé nobiliaire, ce qui m'excite en fait. Honorer une noble déchue a un parfum d'érotisme certain. Je préfère cela à le faire avec une vulgaire paysanne. Je ne pose pas de questions toutefois...

La chambre nuptiale est une des plus belles du manoir. Le grand lit à baldaquin aux boiseries scupltés et aux draperies blanches nous attend. J'aime ce lit d'autant que sur le baldaquin se trouve un miroir qui permet de nous voir faire l'amour. Et puis les draps sont de soie la plus travaillée, douce au toucher, apte à favoriser l'érotisme et le vice dans sa forme la plus délicieuse.

Je la laisse mener la danse, recevoir le domestique et me débarrasser de ma redingote. Me voilà en chemise à présent tandis qu'elle me caresse, me promettant de bien s'occuper de moi. Ses mains se font aventureuses, glissant au niveau de ma ceinture, effleurant à travers le tissus ce membre de chair qui grossit à chaque seconde. C'est à mon tour alors d'agir, de ne pas n'être que figurant.

Je l'enlace, l'approche de moi avant de goutter à nouveau la peau de son cou, la mordillant légèrement entre deux baisers affamés.


Et vous Berenice, quels sont les charmes que cachent cette robe ? N'ayez pas honte de ce corps qui est une oeuvre d'art de chair je n'en doute pas.

Je tire et dénoue les laçages avec dextérité, de façon à la débarrasser de ce qui me prive de l'accès à ces charmes. Bientôt, je pourrais mirer ce corps que je vois correspondant à mes attentes. Je sussure toujours à son oreille amusé des mots délicats:

Tu es grande... J'aime les femmes qui sont grandes. Au risque de te paraître étrange, je pense que de belles jambes sont autant voir plus érotiques que bien d'autres endroits. Rien qu'à les penser autour de moi alors que je te ferais l'amour, cela éveille mes sens.

Je suis passé inconsciemment au tutoiement, signe de notre proximité grandissante. Doucement mes lèvres s'emparent des siennes pour un baiser plus passionné que celui du dehors, un étalage savant de mon savoir érotique. Car dans ma vanité, je veux que son corps me désire de son plein gré, qu'elle me voit autant comme un amant à qui se donner qu'un client qui la paye.

Alors je prolonge, je joue de ma langue avec habileté pour la faire doucement monter en désir. Je n'ignore pas qu'avec elle cela peut s'avérer plus dur. Combien d'hommes avaient eu la joie de goutter de tels charmes ? Gros, maigres, beaux, laids, pervers ou au contraire romantiques, Bérénice se devait de les satisfaire tant qu'ils s'acquittaient de l'obole demandée.

Enfin lorsque enfin je romps le baiser, c'est pour glisser à son oreille:


Mais surtout ce soir, arrête de m'appeler monsieur Duchesne. Lorsque nous nous mettrons au lit et que nous nous unirons, c'est Alan que je veux entendre dans ta bouche.

Le jeu vient de commencer. Je pourrais la jeter là devant moi et la baiser comme une soubrette venu mais ce ne serait pas drole. Et puis pour une fois que j'en ai une qui a éveillé mon esprit...


Alors dis-moi... En Inde on ne t'a appris que des massages ?


Je me demande à quel point elle maitrise les arts érotiques de là bas, ce qu'elle pourra m'offrir de plus qu'une délicieuse de cet établissement.

Et je ne doute pas être surpris.
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Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] _
MessageSujet: Re: Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé]   Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] EmptySam 5 Mai - 16:23

Je laissais ses lèvres courir sur moi. J’en profitais sans honte, comme si cela avait toujours été mon destin. C’était ainsi que je devais me considérer cette nuit, afin de ne pas décevoir mon client. Je devais faire comme si la prostitution avait toujours fait partie de ma vie, ce qui était faux. Pourtant, je n’eus pas à trop me forcer. Devais-je lui révéler que cela m’étais plus aisé que les autres soirs ? Cela l’honorerait, à coup sûr, que je le différencie de la sorte des autres hommes. Mais cela pourrait peut-être aussi l’inquiéter. Je n’avais pas souvent été aussi docile, du moins pas avant mon exil. Et cela, je m’étais promis qu’il n’en saurait rien. Alors je le laissais m’enlever ma robe et me regarder ensuite, sans chercher à me cacher. Le tout en silence. Lorsqu’il vanta les avantages qu’il trouvait à mes longues jambes, je ne tardai pas à venir en enrouler une autour de la sienne. Ce faisant je lui retirai sa chemise, suivie de près par son pantalon afin que nous soyons tous les deux dans la même tenue.

« Très bien, Alan. Tu auras tout le loisir de faire ce que tu veux de mes jambes, si c’est ce que tu souhaites. »

J’hésitais un peu. C’était assez inhabituel pour moi, qui évitais autant que possible les formes de familiarités. Je ne souhaitais pas me faire de ces hommes des amis. Même pas des connaissances. Je les préférais de loin dans l’anonymat. Le seul dont je connaissais l’identité jusqu’alors était Maxime. Et lui, j’aurais tout fait pour qu’il cesse de venir me rendre visite. Mais pour Alan, c’était différent. Je ne me rendais pas compte que je commençais, doucement mais sûrement, à faire un peu trop d’exceptions à son égard.

« J’ai appris certaines techniques, oui. »

Là encore, je m’interrompis. Cet art de l’amour si exotique ne m’était pas entièrement familier. Lorsque je l’avais pratiqué, je n’étais pas seule, toujours guidée par des hommes pour qui ces techniques faisaient partie de la culture. Je tâcherai de faire appel à mes souvenirs. Et, si erreur il y avait, il n’en verrait rien. C’était là l’une de mes chances.

« Allonge-toi ».

C’était un ordre autant qu’un conseil. Finalement, jugeant que le tutoiement ne jurait pas trop avec l’ambiance qui s’instaurait, j’avais décidé de l’adopter. De toute façon, nous ne parlerions pas très longtemps. Pour le moment, en tout cas. Je ne pus cependant m’empêcher d’y aller d’un nouveau commentaire. Je savais qu’il y avait des hommes qui exigeaient des femmes qu’elles ouvrent les cuisses et se taisent. Si ce qu’il m’avait dit dans le parc était vrai, s’il s’intéressait à toute forme de culture, ma remarque ne le gênerait pas.

« Aux Indes, les arts de l’amour ne sont pas tus et cachés, voire honteux, comme ici… C’est un acte naturel, et même religieux », dis-je en venant le rejoindre sur le lit. Là, je m’installai au-dessus de lui, mais tête-bêche, afin que nous puissions chacun avoir accès au sexe de l’autre. Et ma bouche ne tarda pas à y déposer d’abord des baisers, avant que mes lèvres ne l’enveloppent.
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Alan Duchesne
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Alan Duchesne

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Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] _
MessageSujet: Re: Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé]   Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] EmptySam 5 Mai - 18:23

Bérénice est une professionnelle. Ce que je dis n'est pas vexant, elle offre son corps comme une marchandise à ceux qui comme moi peuvent y mettre le prix. Je ne suis pas désobligeant, c'est une réalité que le commerçant en moi peut comprendre. Et je dois avouer que pour le moment elle tient ses promesses. Qu'un tel joyau ai été éloigné du manoir reste pour moi un mystère.

Elle semble avoir décider de prendre les choses en main. C'est loin d'être désagréable, car le manoir ne contient que trop de ses filles craintives qui se contentent d'écarter les cuisses lorsqu'on leur demande. Si c'est agréable d'être dans la position du maitre, je dois bien avouer me lasser de ce genre de prestation. La brune qui s'offre à moi ce soir échappe semble t'il à cette dénomination....


J'ai hâte de découvrir ce que tu me réserves.

Mon regard dans le sien, je m'exécute sans plus tarder, m'allongeant sur le lit à baldaquin. J'aime cette position dans cette chambre car le haut du lit est un miroir qui me permet de me mirer m'adonnant à la luxure, me laissant aller à observer les mouvements de celle qui a l'honneur de partager ce lit muni de draps de soie avec moi. Je la regarde s'approcher d'ailleurs, féline...

Elle me parle de l'Inde, de cette vision de ce que les bigots chez nous prenaient pour du vice et qui n'était que la nature. Nu comme Adam, exposant sans vergogne ma virilité déjà dressé, je l'écoute pourtant, ne me départissant pas de mon sourire.

Décidément, l'Inde semble être un pays fascinant....

Et surtout pouvant me rapporter si un jour j'arrive à m'y implanter. Développer mon réseau est une obsession chez moi. Je possède des parts dans diverses banques européennes, notamment anglaise, j'ai des intérêts en Amérique et en Afrique, mais jusqu'à présent l'Asie échappe à ma main mise.

Nous voilà dans le vif du sujet, dans une position que je n'ai jamais pratiqué. En fait, je n'ai fait que très peu de cunilingus au sein du manoir. Les filles d'ici doivent donner du plaisir, non en recevoir, même si je mets point d'honneur à les laisser pantelantes, frémissantes de plaisir. Pourtant observer Bérénice prendre place au dessus moi est délicieusement érotique.

Je laisse échapper un gémissement alors que sa bouche enserre mon membre tendu. Je ne compte pourtant pas la laisser faire sans agir. Il est temps pour moi de vérifier si la belle brune est une habile simulatrice ou si elle a en elle cette lueur qui fait aimé la luxure à ces filles de joie, ce plaisir inscrit dans le plus profond de nos genes.

Ma langue sort et de sa pointe caresse les lèvres intimes du sexe de Bérénice. J'explore doucement son intimité, ne la pénétrant pas encore de cette façon mais parcourant l'extérieur, m'attardant sur le bouton de plaisir qu'elle a plus haut, laissant soin à ma langue de s'enrouler autour.

Il est à présent impossible pour elle de simuler. L'humidité de son intimité, les contractions de son sexe ne peuvent mentir, contrairement à ses cris. Voilà que je vais plus loin, m'aventurant en elle, léchant ses parois intimes tandis que grâce au miroir, je ne perds rien de nos actes, à mon grand régal. La bouche chaude autour de mon membre s'active savamment et il me faut toute ma volonté pour ne pas me lâcher.

Car je veux qu'elle jouisse aussi. Oh je l'ai déjà dit, ne voyez pas là bonté de ma part mais orgueil. Faire jouir une professionnelle qui voit plusieurs clients chaque nuit est un exploit que je ne me lasse pas d'accomplir. N'empêche que je ne sais pas combien de temps je vais tenir... J'ai beau être endurant, je ne reste qu'un homme en bonne santé et désireux de me détendre.

Ma langue tourbillonne en elle tandis que mes bras l'enlacent. Je la parcours, la caresse, la découvre. Cette peau si douce a t'elle été fouettée ou abimée lors de ce séjour lointain ? A ce qu'on m'a dit les bordels des colonies ne sont guère plus que de sinistres maisons de passe où encore plus qu'au manoir les filles sont soumises aux demandes de clients fort peu galants.

J'ai de plus en plus de mal à garder ma concentration.... Jouis Berenice, jouis en même temps que moi, c'est là la prière silencieuse que je te transmets. Je crois sentir que ton corps n'est pas indifférent à mes caresses, mais est ce là la réalité ou ce que je veux sentir...

Et en un râle final, je me laisse aller. Mon membre lâche à longues saccades ma semence.... L'avalera t'elle ? Ou cela l'écœure t'elle ?

Et surtout jouira t'elle sous mes attentions ?
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Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] _
MessageSujet: Re: Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé]   Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] EmptyMer 9 Mai - 9:38

Heureusement, Alan avait compris son rôle. Il était un habitué de la maison, mais ce fut seulement à ce moment que j’en pris véritablement conscience. Jamais je n’aurais osé une telle position avec un novice. Mais j’avais vite décelé chez cet homme une envie de participer, d’être actif et pas seulement passif. La sensation de ses caresses buccales m’arracha des gémissements de plaisir, que j’eus de plus en plus de difficultés à faire taire. Je ne m’en activais pas moins sur son membre. Nous étions là comme deux professionnels s’étant enfin trouvés. Car c’est ainsi que je considérais mon client, oui, comme un professionnel au même titre que les hommes qui se prostituaient. La seule différence, à mes yeux, résidait dans le fait que les clients étaient des hommes doubles : libertins avides de sexe la nuit, citadins respectables le jour. Alan devait avoir un métier diurne, peut-être même une femme et une famille. Ce qu’il venait chercher ici, seul lui le savait. Avait-il envie d’exotisme ? De changement ? N’était-il pas heureux en ménage ? En avait-il assez des braillements de ses enfants ? Je frémis à l’idée qu’il soit marié. Parce que j’étais passée de l’autre côté : j’offrais à Alan ce que d’autres filles offraient à Maxime lorsqu’il avait commencé à fréquenter le manoir alors que nous étions encore mariés.

Quelle sorte d’homme Alan pouvait-il être, le jour venu ? Un homme d’affaires, très certainement. Un homme riche, un homme qui touchait à l’argent. Nul besoin de posséder des pouvoirs magiques pour le deviner : il suffisait d’observer sa mise, ses vêtements.
En tout cas, il s’y connaissait. J’ignorais combien de filles ici proposaient cette position assez méconnue, mais je n’eus pas à le guider pour qu’il me fasse jouir avec sa langue.
C’était si rare, un homme qui pensait à prendre soin d’une simple ribaude. L’humidité de mon sexe ne pouvait le tromper.

J’aurais volontiers crié mon plaisir comme il l’avait fait juste avant moi, mais ne le pus. Sentir sa semence envahir ma bouche m’avait surprise. J’avais beau être une professionnelle, ne pas être en position de refuser quoi que ce fut, il y avait des choses auxquelles je ne pouvais me résoudre. Oh, très peu. Mais avaler le sperme d’un homme en faisait partie. Il aurait vraiment fallu me menacer d’un couteau sous la gorge pour que je m’exécute. Rendant la liberté à mon prisonnier consentant, je me penchai afin d’attraper un objet sous le lit. J’avais découvert, un peu par hasard, qu’un baquet était dissimulé sous le lit de chaque chambre. Je n’avais jamais pris le temps de demander à quiconque à quel emploi il était exactement destiné. Pour moi, il était providentiel. Heureuse que cette chambre, si luxueuse fut-elle, ne fasse pas exception à la règle, je me levai, emportant l’objet de ma quête, en direction d’un coin pour vider ma bouche. Je pris bien soin de me tourner du côté du mur, mais je savais qu’il ne serait pas dupe de mon petit manège. J’espérais qu’il ne s’en formaliserait pas. Sinon, tant pis. Je profitai de ma petite excursion dans la pièce pour revenir avec le plateau du repas. Avant de rejoindre mon client sur le lit, je lui proposai de ma plus aimable voix, comme si de rien n’était :


« Veux-tu un verre de vin ? »

Bien évidemment, cette question était destinée à éviter tout commentaire sur mon comportement. Mais elle apparaissait aussi comme faisant partie de mon travail. J’attendais, comme on me l’avait conseillé, qu’il se serve en fruits ou autre mets avant de le faire moi-même. J’aurais naturellement bien pris un verre de vin.
Toujours passer en second. Je n’en pouvais plus, mais il me fallait bien subir cela si je voulais, un jour, passer à nouveau en premier. Au moins, j’avais la chance d’avoir déjà connu ce privilège, même s’il devait ne jamais me revenir. Tandis que d’autres ne le connaîtraient jamais. Et lui, quelle était sa place ? Pensive, je revins m’étendre à ses côtés. Accoudée légèrement au-dessus de lui, mes doigts vinrent s'égarer sur son visage, et dans ses cheveux. En attendant d'être plus entreprenants.


« Parle-moi, Alan. Dis-moi qui tu es. »

Je lui posai cette question de but en blanc, sans précision. Je savais que les hommes aimaient être le centre de l’attention. Mais au fond, peu m’importait qu’il me dise la vérité ou qu’il m’invente une histoire. Je ne demandais qu’une voix pour me distraire, un peu à l’image d’une enfant qui n’arrivait pas à s’endormir. Et attendre qu’il me revienne afin que la distraction soit complète.
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Alan Duchesne
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Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] _
MessageSujet: Re: Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé]   Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] EmptyMer 9 Mai - 19:59

Le plaisir est bien la dernière chose que peuvent espérer celles qui font leur office en ce lieu de débauche. La plupart des clients se contentent de prendre leur du. Je ne suis pas ainsi, non par désir de partage mais par orgueil. Sentir une femme s'abandonner, s'offrir à moi et jouir sous mes assauts voilà qui me satisfait. A cet instant alors que je la sens éprouver ce plaisir que l'église rétrograde s'applique à condamner, je ne peux qu'être satisfait. La sensation de ma semence qui s'écoule dans sa bouche alors qu'elle même tremble sous la jouissance est une sensation délectable au delà de toute discrétion.

Pourtant, alors qu'un sourire ravi orne mon visage, je ne peux que remarquer le fait qu'elle recrache mon sperme. Je secoue la tête pour montrer que, sans toutefois la gourmander, le geste me paraît inconvenant. Qu'importe elle finira par apprendre...


Dommage ma chère que tu ne sois pas aller au bout. Je ne t'en veux pas mais sache que le fait que la demoiselle avale la semence est un plus remarquable.

J'en reste là. Pas la peine d'enfoncer le couteau dans la plaie, d'autres se chargeront de lui apprendre. Certains des clients de ce lieu ne sont pas des gentilshommes loin de là. Pour la moment je la laisse se réinstaller, posant auprès de nous un des plateaux de victuailles apporté. Sa proposition m'arracha un sourire:


Volontiers, un peu de vin ne sera pas de refus encore que rien ne saurait remplacer dans ma bouche le goût de ton plaisir.

Je la laisser servir, m'emparant également d'une grappe de raisin, nous sans l'invitant à faire de même avant qu'elle ne s'allonge à mes cotés, profitant de ce moment pour jouer de ses doigts sur mon visage, chose que j'apprécie entre deux étreintes...

Qui je suis ? Moi même serait incapable de donner une réponse précise à cela... Un homme damné, un monstre pour certain, un bon parti bien élevé pour d'autres. A vrai dire, je suis complexe mais je puis apporter un début de réponse à la demoiselle:


Je suis Alan Duchesne, simple bourgeois de Paris... En fait, pas si simple que cela, j'ai l'orgueil de prétendre être un des hommes les plus riches du royaume, dirigeant une grande banque et possédant de nombreuses affaires dans le monde. Cela va sans doute te paraître vanité et j'avoue que cela est vrai... Je souffre de ce péché et de bien d'autres, mais ni la paresse, ni l'avarice ni figurent.

Je me redresse et égrenée les raisins sur le ventre de la belle. Me penchant je les dévore à même sa peau que je goutte à nouveau, y promenant mes lèvres avant de la regarder à nouveau.

Oh, je te rassure. Nulle femme ne viendra ici me réclamer. Mon ancienne épouse est morte et je suis veuf. Tu sauras assez vite qu'elle était cliente ici et à vrai dire, elle ne me manque pas. Je ne me suis pas remarié et je ne le cherche pas. Ma liberté sans femme ni enfants me va très bien.


Elle m'avait trahi... et je lui avais fait payer. Fin de l'histoire alors que depuis je suis devenu un des clients les plus assidus du lieu. Doucement je reviens sur son ventre, léchant la peau avec appétit...

Mais toi, d'où viens tu Bérénice ? Ton attitude et ton éducation montrent que tu n'es point fille de rue. Au contraire, bourgeoise ou noble je dirais...

Je la regarde. Les filles n'aiment pas parler de leur passé, mais après tout n'avait elle pas fait de même avec moi ? Doucement je remonte embrassant sa poitrine à présent, prenant le soin de suçoter et mordiller ses tétons charmants avant de poursuivre:

Et surtout à quoi aspires tu ? Ne me dis pas faire plaisir aux clients, toi comme moi savons que c'est là discours destiné aux clients. Chaque personne a un rêve....

Doucement je remonte et j'arrive au cou dont je m'occupe laissant soin à mes mains de vagabonder sur ce corps pas encore marqué par les ans:


Alors quel est ton rêve Bérénice ?

Le jeu a commencé. Un jeu qui fera d'elle une fille différente ou une catin comme les autres. Elle a les cartes en main et a commencé la partie...

Aura t'elle le courage d'aller au bout ?
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Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] _
MessageSujet: Re: Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé]   Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] EmptyDim 12 Aoû - 20:39

Le vin me montant à la tête dans la chaleur de cette soirée, je ne me rendis compte de l’indiscrétion de ma question lorsqu’il me la retourna à sa façon. Je l’avais écouté de la même façon que je lui avais demandé : avec une véritable attention au moindre de ses mots, avec la langueur d’entre-deux étreintes. A ma bouche étaient successivement portés mon verre, des grains de raisin… Je ne m’en souciai pas trop, ce n’était pas là le plus important. Reposant mon verre sur le plateau, je m’allongeai à présent sur le dos et continuai de regarder mon amant officier sur mon corps, dans le miroir cette fois.

Il était perspicace, il n’était pas homme que je pouvais tromper facilement en lui offrant seulement ce pour quoi il payait tout en gardant l'esprit ailleurs. La plupart des clients ne regardaient même pas les filles avec qui ils couchaient. Un morceau de viande leur aurait fait le même effet. Ils ne pensaient qu’à eux. Alan m’étonnait, parce qu’il m’avait regardée. Et il avait deviné.
Je soupirai. Non de lassitude, mais d’abandon. Je baissais les armes, je laissais tomber le masque. Je lui avais moi-même donné le moyen de me piéger, alors il était inutile de continuer à me débattre. Tant pis si cela devait me coûter, s’il devait tout répéter aux patrons.


« Tu as raison. Je suis issue d’un lignage élevé. Mais, étant incapable de donner un enfant à mon mari, il a préféré m’inventer une vie de catin et m’envoyer ici. J’ai pu constater depuis qu’il y est connu. Il s’appelle Maxime de Brun, peut-être le connais-tu ? Je l’ai déjà revu. Alors oui, j’aspire à le fuir, à l’effacer totalement de ma vie, même si un des plus grands maux qu’il m’ait fait m’a aussi donné l’opportunité d’un grand bonheur : celui de connaître un pays exotique, et là-bas l’amour d’un homme qui ne se préoccupe que de ce que je suis, pas de l’enfant que je serais censée lui donner. »

Si je mentais, ce serait par omission. Je ne développai pas plus avant. Entendre la femme qui se trouve dans le même lit que vous parler de l’amour d’un autre peut être insultant et avoir de fâcheuses conséquences. Je décidai qu’il était temps de revenir au temps présent.

« La lecture aujourd’hui me donne la force de tenir, tout en me permettant de m’évader. Seule la perspective de pouvoir un jour acheter ma liberté me motive et m’a fait atteindre le rang de ribaude. Oui, je me suis parfois forcée, j’ai dû me faire violence. Encore aujourd’hui, il m’arrive de me faire horreur en me regardant dans un miroir. »

Joignant le geste à la parole, je détournai bien vite mon regard du miroir qui nous surplombait… pour atterrir dans les yeux de mon amant, d’un soir ou peut-être plus. Peut-être mon aveu l’amènera-t-il à mettre un terme à cette nuit de promesses. A ne plus vouloir jamais me revoir. Pourtant, je n’arrivais pas à regretter la moindre de mes paroles. Pour la première fois depuis mon retour des Indes, je me sentais enfin moi, je retrouvais la Bérénice que j’étais à mon arrivée, celle qui refusait la façon dont les femmes étaient vendues, celle qui avait tenu tête à Amélia Boldwin.
Il était peu probable qu’Alan accepte de m’aider. Mais devant ses yeux, je ne pus m’empêcher d’ajouter, le plus sincèrement du monde :


« Mais sache qu’avec toi, je ne me force pas. »

Comme si j’avais besoin de me faire pardonner, ma bouche rejoignit la sienne, et mes mains son corps.
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Alan Duchesne
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Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] _
MessageSujet: Re: Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé]   Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] EmptyVen 17 Aoû - 13:35

Mon métier m'a appris une chose importante... L'écoute. Écouter les gens, comprendre ce qui les motive est un élément vital pour qui souhaite s'enrichir. Chaque personne sur cette terre a un rêve... Connaître ce rêve permet à celui qui sait s'en servir d'acquérir du pouvoir sur cette personne.... et je dois avouer que cela ne m'est pas indifferent. J'écoute Bérénice et ce que je découvre à chacun de ses mots me transporte de plus en plus dans un plan qui se dessine dans mon esprit tortueux.

Je ne reste pas inactif, laissant mes doigts la caresser tout en l'écoutant. Son époux ne m'est pas inconnu... L'homme est un noble qui aimes les belles choses et les belles choses ont un prix... Et donc il investit parfois chez moi, s'endette aussi comme toute personne de son milieu. Un imbécile de n'avoir garder pour son usage personnel une femme comme Berenice...

Lorsqu'on se débarrasse de son épouse, on fait comme moi... On élimine... Ou on risque sa vengeance surtout si on rencontre un homme comme moi.

Ma belle ribaude continue son histoire... son voyage aux Indes forcés, sa rencontre avec un indigène qui l'a aimé, tout cela je l'entends et je l'analyse. Un indigène qui peut se payer une fille de joie blanche ? Cela devait être un notable... Décidément cette fille s'avère pleines de promesses...

La preuve lorsqu'elle m'enlace pour me ré embrasser. Nos bouches se scellent, nos langues se melent à nouveau avant que nous rompions ce baiser.


Tu es décidément une femme peu ordinaire...

Doucement je me penche pour embrasser son cou, pour mordiller sa peau avant de glisser à son oreille, mon souffle chaud la caressant:

Et je suis ton bon génie...

Un sourire malicieux se dessine sur mes lèvres alors que je la fixe de mon regard perçant.

Vois tu, je peux t'offrir la vengeance contre ton mari.... Disons que l'homme est plutôt endetté chez moi et que je pourrai donner ses reconnaissances de dettes...

Je me penche, gobe un de ses tétons arrogants pour le suçoter avec plaisir. Le corps de la belle me plait de plus en plus au fur et à mesure de la nuit.

Oh je ne fais pas cela comme ca, je préfère être honnête...

Les princes charmants ? Ils n'existent pas ou peu... Ou alors ils ne fréquentent pas des lieux comme le manoir. Mais parfois un client et une fille peuvent se trouver des intérêts en commun.

Et c'est mon cas ce soir...


Ton amour en Indes.... Je suppose qu'il doit être d'un certain milieu social... Et je songe à m'implanter là bas depuis des années... Aide moi à rentrer en contact avec lui...

Je m'interromps et gobe l'autre téton à présent le sucottant doucement


Aide- moi et je transmettrai tes courriers à lui.... Aide-moi et je l'aiderai à racheter ton contrat.

Je remonte à présent, la fixant dans les yeux finalisant mon marché.

Aide-moi et je ruinerais ton époux.

Je lui redonne l'espoir. Un espoir fait de vérité, je n'ai pas intérêt à mentir là dessus. Les Boldwins sont des gens censés et l'argent pourra faire des miracles pour la racheter. Ce sont des gens qui savent faire des affaires et Berenice n'est qu'un placement pour eux.

En attendant elle pourra correspondre...

Et voir la chute de celui qui la vendu.... Cela c'est un cadeau de ma part. Ruiner un de ces nobles arrogants ne pourra que me plaire.

Et en attendant sa réponse, je l'embrasse à nouveau.
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MessageSujet: Re: Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé]   Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] EmptyVen 4 Jan - 10:32

Cette nuit a le goût du pacte avec le diable.
Alan se proclamait bon génie… Mais j’avais l’habitude de ne pas croire les hommes sur parole. Maxime aussi avait promis de faire mon bonheur, et voilà où j’en étais aujourd’hui. A cause de lui. Je le détestais. Pourtant…
Pourtant, quand Alan me proposa une vengeance, ma réponse ne vint pas d’elle-même. J’aurais dû dire oui, je le savais. J’aurais dû répondre du tac au tac, accepter ce marché. Seulement, nous marchions sur des terres qui m’étaient totalement étrangères. Je ne connaissais rien du monde de la finance. Ruiner un homme, et ensuite ? Quelle conséquence un simple petit « oui » de ma part pouvait-il avoir ? Et je n’étais pas dans la meilleure des positions pour réfléchir. Alan continuait de prodiguer ses caresses à mon corps, qui m’arrachaient de temps à autre un soupir. De bien-être, de désir, peut-être ?

Le plan qu’il m’exposait avait tout pour paraître parfait. Il faisait parler mes sentiments, mes ressentis, toute cette rancœur que j’avais accumulée. Il faisait naître en moi un espoir que je n’avais même pas envisagé. Ma plus grande envie était bien de partir d’ici, de quitter le pays, de tout laisser, de tout oublier pour recommencer une nouvelle vie. Je le voulais, mais des barrières invisibles me disaient inconsciemment que c’était là un rêve fou, impossible à réaliser dans son intégralité. Et voilà qu’Alan dissipait par ses paroles un peu de brume.

Tandis que mon corps se tortille sous ses attentions, ma bouche réussit à laisser échapper autre chose qu’un gémissement.


« Que dois-je faire ? », soufflai-je.

J’avais compris. Mais il me semblait étrange qu’il n’exige de moi qu’une simple mise en contact. Et une exclusivité sur mes nuits car, bien sûr, si tout marchait comme prévu, je ne pourrais plus rien lui refuser. Il n’y avait rien de plus facile. Ma question était en soi une réponse affirmative déguisée. Bien sûr, j’acceptais.
Afin que ma décision soit plus claire, je me redressai face à mon client et affirmai, le regardant droit dans les yeux avant de poser ma bouche sur la sienne :


« C’est d’accord. »

Comme pour balayer mes réticences premières, comme pour effacer les éventuels scrupules qui pourraient germer dans mon esprit, comme pour sceller notre pacte, je renversai ensuite Alan sur le dos et vint le surplomber. Constatant que son sexe était à nouveau en érection, je n’eus besoin de rien que de le chevaucher pour venir m’empaler dessus.
Consciemment, je bougeai mon bassin afin de créer les mouvements de va-et-vient nécessaires à mon plaisir. L’acte était loin de me déplaire. Cependant, il me rappelait également ce que j’étais contrainte de faire, avec toutes sortes de clients bien moins plaisants que ce beau démon, à cause de la jalousie, de la colère, et de la perfidie d’un seul homme, celui qui avait été le mien.

Il m’avait détruite.
A nous deux, qui ne faisions en ce moment plus qu’un, nous allions lui rendre la monnaie de sa pièce.
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MessageSujet: Re: Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé]   Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] EmptySam 12 Jan - 15:09

J'ai toujours cru dans les contrats liant deux personnes. Je crois que cela m'a forgé, aidé à faire de moi ce que je suis. Je m'entends bien avec les Boldwin mais en silence, je leur reproche une chose : ne pas faire miroiter d'autres espoirs à leurs filles que celui de devenir délicieuse et de racheter un jour leur liberté une fortune..... C'est dommage, il y a tant d'opportunités chez ces demoiselles.

Bérénice par exemple.... En plus d'être une courtisane fort belle et douée, elle s'est fait une relation fort utile. Si son histoire de prince indien est vrai, et je n'ai aucune raison d'en douter, elle représente une opportunité que je serais bien idiot de laisser passer. Les Indes sont remplis de richesses, d'épices et de quoi faire la fortune de n'importe quel homme audacieux. Si j'aide Bérénice, si elle m'en ai reconnaissante au point de faciliter mes liens avec lui et bien ma fortune s'en trouvera accrue.

Et si pour cela il faut que je déshonore un nobliau et bien soit. On ne fait pas d'omelette sans casser les œufs et ce ne sera pas le premier que je ruine.


Ce qu'il faut que tu fasses ? Comporte toi bien ici, ne fait pas de vagues et écrit à ton doux seigneur.... Je viendrais régulièrement te voir et je te réserverai.... J'ai quelques favorites ici et je te compte parmi elle à présent. Je te le promets tu auras ta vengeance et ta liberté.

Une liberté qu'elle n'espère plus....

Je la fixe alors qu'elle me renverse sur le dos, me signifiant son accord. Nous étions liés à présent par un pacte qui bien que non écrit serait respecté par moi. Restait à le fêter et pour cela quoi de mieux que de nous livrer au plaisir de la luxure....

Déja je sens mon membre en elle la possédant alors qu'elle commence son va et viens me faisant grogner de plaisir. Mes mains puissantes s’emparent de ses hanches tandis que nous partons pour une cavalcade qui se veut endiablée, aidé en cela par nos désirs mutuels.


Dieu que c'est bon.... Tu es vraiment un trésor, Bérénice.

Entre deux gémissements je parvins à articuler ces quelques mots à son attention. Sincère ? Oui car je perçois chez elle un potentiel qui ne demande qu'à s'épanouir, qui fera d'elle une délicieuse des plus convoitée. Son séjour aux indes a été profitable.

Je la regarde ainsi bouger sur moi. La chose n'est pas désagréable et je profite de ce moment, me retenant de me répandre en elle trop rapidement.... Car je veux que Bérénice dans mes bras connaisse l'orgasme, que parmi toute sa clientèle, l'évocation de mon nom soit pour elle moment de joie. C'est là mon orgueil d'homme qui veut être particulier pour ces femmes qui ont l'habitude de voir des dizaines d'hommes.

Enfin toujours en elle, je bascule me retrouvant au dessus d'elle sans l'écraser. Toujours bougeant en elle, je fixe son joli visage déformé par le plaisir.


Ahn.... Ainsi.... J’espère profiter de tes superbes jambes....

Je l'ai déjà dit, Bérénice est grande. Contrairement à certains, j'aime les femmes aux longues jambes effilées qui savent les utiliser. Elle ne me déçoit d'ailleurs pas, les enroulant autour de moi, aidant en cela la pénétration, l'accélérant tandis que nous nous dirigeons vers ce que les indiens appellent le nirvana.

Oh Bérénice... Vient... Vient....

Je ne sais si elle simule lorsqu'elle hurle au moment où j'atteins mon plaisir. A en croire les réactions de son corps, je ne le pense pas. A longues secousses, je me vide dans son intimité avant de chuter sur le matelas, à son coté, la gardant dans mes bras, caressant ses cheveux :

Délicieux.... Vraiment...

A nouveau je dépose des baisers sur elle, sur sa bouche son cou. Elle m'a rasasié pour le moment mais je n'oublie pas que je l'ai pour toute la nuit.

Je te paierai le prix d'une délicieuse.... Tu le vaux.

Je paye toujours ce que je dois.... A présent nous pouvons parler ou dormir selon les disposition où se trouve ma compagne, la lumière se reflétant sur nos corps nus.
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MessageSujet: Re: Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé]   Les promesses de la nuit [Alan] [Terminé] EmptyVen 3 Mai - 13:08

Ses directives étaient claires. Elles étaient simples. Il ne me serait pas difficile de les suivre car c’était ce que je faisais tout le temps. Me rendre discrète, pour mieux mijoter quelques plans dans l’intimité. Et quels plans ! Ce n’était pas un simple confort personnel, c’était ma vengeance en marche. Ma vengeance qui prenait les chemins de la punition à laquelle on avait voulu me soumettre. Ce n’en était que plus délectable.

Mon esprit s’égarait doucement, mais je n’en oubliais pas mon amant. Ses paroles me comblèrent de plaisir à peu près autant que ses attentions, et quelques mots s’imprimèrent en moi comme mes ongles dans sa peau.
Une favorite…
Ma vengeance…
Ma liberté…
C’était plus que je n’avais osé imaginer. Et dire que, lorsque je l’avais vu pour la première fois ce soir, je pensais que le sieur Alan Duchesne était un client redouté car trop difficile à satisfaire, exigeant, dépourvu de sentiments.
Bien sûr, je n’étais pas totalement dupe. Je me doutais qu’il y avait anguille sous roche, et que lui voyait également son avantage dans ce marché qu’il me proposait. Mais qu’importe. Cela ne me dérangeait pas de l’aider, c’était même tout naturel. Pour ma part, j’avais tout gagné à avoir attisé sa curiosité. Car l’homme était aussi un amant attentionné. Je sentais bien qu’il s’était beaucoup exercé à cette pratique, ce qui était heureux pour toutes les femmes qui partageaient sa couche ne serait-ce qu’une nuit.

Je voulais lui dire tout ça, mais mon souffle était court sous ses assauts, je ne pouvais plus que gémir de plaisir. Malgré moi, je finis par ne plus penser qu’à ce que je ressentais, qu’à mon corps qui commençait à être parcouru d’agréables frissons, qu’à mon bas-ventre qui se déchirait en une délicieuse douleur. Seul un cri pouvait traduire cette inondation de ressentis si puissants. Nous avons atteint l’orgasme simultanément. C’était peut-être la première fois qu’un de mes clients me faisait jouir de la sorte. D’habitude, ils avaient tendance à se concentrer sur leur propre plaisir, ne portant aucune attention au mien étant donné que je n’étais qu’un objet pour lequel ils avaient payé.

Un sourire sur les lèvres, je me retournai face à Alan qui était retombé près de moi sur le matelas. Je le laissais m’embrasser, tout en lui rendant ses baisers sur le visage. Mordillant un peu ses lèvres au passage, je ne savais plus par où commencer. Une chose était sûre, je voulais le remercier. C’était un mot qui reviendrait souvent, dans tout ce que j’avais à lui dire. Alors je le fis planer, ce mot, mystérieusement, sans explication immédiate. Mes mains s’étaient glissées jusqu’à ses joues, s’étaient promenées sur son torse, et jouaient maintenant dans ses cheveux.


« C’est plus que je n’osais espérer, Alan. Je suis heureuse que tu aies trouvé autant de satisfaction que moi ce soir. »

Dans ces quelques mots se renfermaient plusieurs sens, j’espérai qu’il les comprendrait tous. Ma vengeance, sa richesse, échange de bons procédés. Je ne voulais m’étaler oralement, car je ne savais que trop bien combien nous étions surveillés, ici. Les murs pouvaient avoir des oreilles. Instinctivement, je me remis à parler tout bas. Cela n’avait pas trop d’importance vu la petite distance qui nous séparait, enlacés tels deux jeunes amants venant de découvrir l’amour.

« Je t'informerai de toute avancée, c’est bien la moindre des choses… »

Après un moment de silence, je me levai, lui offrant le spectacle de mon corps nu se dirigeant vers le plateau du repas, s’activant à préparer assiettes et verres. Il avait certainement envie de manger un peu avant de prendre un vrai repos. Grignotant distraitement à ses côtés, je lui dispensais encore quelques tendres caresses plus ou moins coquines, avant de tomber de sommeil.
Mes rêves étaient habités du soleil indien, d’une lueur brûlante sans répit, de couleurs chatoyantes, et des yeux exotiques du riche commerçant qui avait su gagner mon cœur.
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