Le Manoir des Délices
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


si vous rencontrez un pb à l'inscription, rdv sur facebook Manoir des Délices pour le signaler
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €

Partagez | 
 

 Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous


Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé _
MessageSujet: Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé   Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé EmptyJeu 9 Juin - 18:02

Jour de repos...je crois que je ne connais pas ce mot ou du moins je ne le connais plus depuis le jour où j'ai passé malgré moi les portes du manoir des Boldwin. Mais à défaut d'avoir un jour de congé officiel je parviens tout de même à me trouver de temps à autre un peu de temps pour moi, du temps que je mets le plus souvent à profit pour me détendre un maximum ou du moins pour tenter de le faire ce qui n'est pas toujours chose facile, bien au contraire.
Et oui, il ne faut pas oublier que contrairement à la plupart de mes chers collègues rabatteurs je ne suis pas vraiment présent au sein de ce manoir de mon plein gré, bien au contraire.
Enfin bref, de toute façon ce n'est pas vraiment le sujet du jour et je n'aime pas vraiment revenir sur ce point et sur tout ce qui a bien pu me mener au service de ces fichus Boldwin.

Pour le moment donc j'ai un peu de temps devant moi, du temps durant une journée qui ne fait que précédé une nuit qui ne sera peut être pas très remplie et donc très éreintante pour les filles tout comme pour moi, ce que je ne peux bien entendu qu'apprécier. Et ce temps j'ai tout simplement décidé de le mettre à profit pour m'exercer un peu à la lecture, cette science que je ne maîtrise que si peu et que j'ai d'ailleurs toujours bien du mal à apprivoiser même si je ne peux décemment pas nier que ma rencontre avec Dawn et l'aide que celle ci a pu m'apporter m'ont relativement bien aidé de ce côté là.
Si j'ai revu quelques fois la belle depuis notre toute première rencontre je n'ai toutefois jamais pu vraiment lui montrer mes progrès. Mais toutefois il semblerait que se soit tout de même pour elle, pour lui rendre hommage mais aussi et surtout pour pouvoir tenter de la rendre fière et de lui changer les idées lorsque nos routes se croiseront à nouveau que je tente de faire autant d'efforts et ce même si pour le moment ce fameux livre que je tiens dans les mains me paraît toujours aussi difficile à lire et ce quand bien même je parvient à déchiffrer un ou deux mots ici et là.

C'est donc dans l'un des couloirs des combles du manoir, lieu qui nous ai réservé à nous membres du personnel de ce dernier que je me suis installé, dans un coin où j'espère bien que personne ne viendra me chercher et ce tout simplement parce que si déjà je ne suis pas vraiment doué dans l'art de la lecture, cela ne risque pas vraiment de s'arranger si quelqu'un ou quelqu'une s'amuse à venir me déranger même seulement pour un court petit instant.
Bref, c'est debout et adossé à un mur et plus que concentré sur ce fameux livre emprunté ou plutôt devrais-je dire volé à la bibliothèque du manoir que je me trouve en cet instant, ne faisant pas attention un seul instant à ce qu'il pourrait bien se passer autour de moi et ce d'autant plus que je sais que Lord et Lady Boldwin ont du s'absenter pour un temps aujourd'hui, ce qui m'évitera certainement des représailles si l'ont venait à me trouver dans une telle situation.
Revenir en haut Aller en bas
Dawn Cavill
Apprentie & Admin
Dawn Cavill

Messages : 4437
Date d'inscription : 27/09/2010
Age : 35
Localisation : Le Manoir Des Délices

Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé _
MessageSujet: Re: Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé   Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé EmptyMer 15 Juin - 1:10

J’ai vu de tout au manoir depuis le temps que j’y suis à présent… Des hommes grands, des petits, des gros, des minces, des beaux, des laids… Mais des hommes comme lui, jamais. Le croisant, je m’arrêtai saisie de surprise lorsque je le vis sortir d’une des chambres du premier étage. Il était vêtu de bien étrange façon et ne semblait pas bien ravi de la demoiselle qui avait accompagné sa soirée. La pauvre sortit de la pièce à moitié nue la main plaquée sur une joue et courut vers l’escalier duquel je venais de descendre, probablement pour aller se réfugier au dortoir. Je la regardai passer près de moi et la suivis du regard quelques instants avant de reporter mon attention sur l’inconnu. Mes yeux affichèrent une lueur peu aimable. Les clients comme lui qi osaient frapper les filles me faisaient horreur !
C’était bien ma chance… Etais-je encore tombée sur un tordu ? Un sourire carnassier aux lèvres, l’homme s’avança vers moi. Le menton relevé et le regard ferme, je crispai mes doigts dans la mousseline rouge de mon jupon diaphane qui se froissa sous la pression. Qu’est-ce qui allait bien pouvoir m’arriver encore…


- Anata ! cria-t-il soudain en pointant un doigt vers moi, me faisant sursauter. Ana-quoi ? Naibu !
(Toi ! à l’intérieur !)

Je fronçai les sourcils, ne comprenant pas un mot de ce qu’il racontait. Quelle langue parlait-il ? Sa peau était assez foncée et ses cheveux aussi noirs que les ailes d’un corbeau. Quant à ses yeux, ils étaient étrangement bridés. Il devait probablement venir de Chine ou… du Japon peut-être ? Soupirant, j’écartai sa main d’un geste sec avant de passer mon chemin, mais il en avait apparemment décidé autrement. M’attrapant le poignet, il me ramena à lui d’un geste sec qui me plaqua contre son buste. Sa main enserra ma taille tandis qu’il répéta les mêmes mots, toujours aussi incompréhensibles pour moi. Mon pied vint écraser le sien de toutes mes forces, puis avec dextérité et souplesse, je me libérai de son étreinte, le plaquant face contre le mur, le bras coincé dans son dos sous mon emprise. La seconde suivante, sans même que je ne sache comment il avait fait, je me retrouvai chargée sur son épaule et enfermée dans une pièce avec lui. Comment était-ce possible ? Comment avait-il réussi à faire ça ? Je n’avais rien vu venir ! Rien pu faire !

- Lâchez-moi ! martelai-je son dos de mes poings serrés tout en battant des pieds et en essayant de me libérer. Posez-moi tout de suite ! Hé !!!!!!!
- Anata wa totemo utsukushiidesu.
(Tu es très belle.)

Après m’avoir jetée sur le lit, il se dressa devant moi et entreprit de se dévêtir tandis que de mon côté je roulai sur le matelas pour me retrouver à l’autre bout, loin de lui, des flammes dansant dans mes yeux émeraude alors que je bravai son regard, le défiant de m’approcher. Il devait être un nouveau client s’il n’avait jamais entendu parler de l’ordre d’Adrian qui planait sur moi en permanence et lui interdisait de me toucher. Ou alors il était fou…

- Fuku o nugu ! Quoi ? Sugu ni !
(Déshabille toi !) (Rapidement !)
- Je ne comprends rien de ce que vous dites alors inutile de crier !
- Damare ! Hadaka to uso ! hurla-t-il à nouveau.
(Taits-toi ! Toute nue et couche toi !)

Peu importe ce qu’il pouvait bien raconter, je savais que ça ne me plaira pas de le savoir… Une solution pour me tirer de là et vite… La porte n’était pas si loin… Je pouvais tenter… De toute façon c’était ça ou lui. Le choix fut très vite fait… Attrapant mes jupes à deux mains, mes talons claquant sur le sol je me ruai vers la sortie et parvins même à ouvrir la porte, mais l’autre m’attrapa par les cheveux, referma d’un coup de pied et m’envoya valser au sol avant de se jeter sur moi et de déchirer ma chemise. Les mains prisonnières de l’étau de ses doigts, j’essayai tant bien que mal de me libérer de lui, gesticulant, me tordant, me contorsionnant, me débattant telle une furie alors que le bruit du tissu qui cédait me saisit d’effroi.

- Ah ! Non !

Ma poitrine découverte à ses yeux sous le lambeau, je ne réussis qu’à lui arracher une de mes mains qui alla s’abattre de toutes mes forces sur la joue de mon agresseur, la claque retentissant dans la pièce en un joli bruit sec. Sa surprise me permit de me dégager quel que peu, mais il retrouva très vite ses esprits et ne m’aida à me relever que pour me renvoyer au sol à l’aide d’une gifle monumentale qui m’arracha une plainte de douleur. Au Japon les femmes sont soumises en tout et pour tout. Imaginez donc un peu à quel point j’avais du mettre à mal la fierté de cet homme en osant porter la main sur lui… Les coups se mirent à pleuvoir. Roulée en boule pour essayer de me protéger quelque peu, j’encaissai, endurai, mes larmes, perles salines de ma détresse et de ma douleur roulant silencieusement sur mes joues. J’avais mal, j’avais peur, mais plutôt mourir que de le lui montrer ! Rassemblant tout mon courage, je me redressai malgré la souffrance brûlante qui raisonna dans tous mon corps et ma jambe alla faucher les siennes, le faisant s’écrouler sur le plancher à son tour. Sans demander mon reste, vite je tentai de me relever mais sa main agrippa mon jupon avant de me ramener vers lui malgré ma lutte acharnée et déjà s’était relevé avant de me jeter sur le lit pour la seconde fois avant de venir m’écraser sous son poids. Sa main releva prestement mes jupes alors que soulevée de dégoût je subis le contact de sa grosse bouche grasse et avinée sur mon corps fébrile, faisant tout mon possible pour le repousser, griffant, mordant, frappant, grognant de rage et de révolte. Ce qui ne dut pas lui plaire, puisqu’il hurla un nouveau mot incompréhensible après m’avoir frappé encore et encore.

Au moment où je me voyais perdue, folle de rage de ne pas pouvoir me défendre, de douleur et aussi de terreur, je me mis à hurler. Hurler à m’en déchirer les cordes vocales. A m’en arracher le cœur. Sa main se plaqua sur ma bouche pour étouffer le son, mais je hurlai quand même à travers mes larmes. Finalement, se fut Adrian lui-même qui entra dans la pièce en trombe et me libéra de l’homme. Débraillée, en sanglots, immédiatement je reculai sur le lit et tremblante, rabaissai mes jupes avant de dissimuler ma poitrine avec le peu de tissu qui me restait pour le faire. Il empoigna mon agresseur après lui avoir rendu les quelques coups qu’il m’avait donné puis le jeta dans les bras de deux serviteurs chargés de la sécurité qui le raccompagneraient avec très peu de ménagement jusqu’à la porte pour ne plus jamais la lui ouvrir.
Lorsqu’il revint vers moi pour voir mon état, mon cœur douloureux me portant en arrière je sautai à bas du lit, trébuchai mais parvins à rester debout bien que péniblement. Je le détestais ! Je le détestais lui et tous les autres !


- Dawn…

Le souffle court et douloureux, mes mains en avant pour garder une distance entre nous, à bout de nerfs, à bout de tout, je reculai, ma lèvre tremblante, hochant négativement la tête. Non je ne voulais pas qu’il me touche. Je ne voulais pas qu’il m’approche ! Et je voulais encore moins entendre ce qu’il avait à me dire ! Je ne voulais pas de ses excuses ou de ses provocations pour me faire enrager ou quel que soit ce qu’il voulait me faire, que ses intentions soient louables ou non !
C’était de sa faute ! Tout ça ! Tout était à cause de lui ! Et ça, ce qui venait de se passer, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase ! Fébrile sur mes jambes qui me portaient à peine, alors que des larmes allèrent mourir sur le tapis rouge de la pièce qui m’avait vu tomber sur lui un peu plus tôt, je tournai les talons faisant voler mes cheveux dans mon mouvement, et sortis de la pièce à toute allure, sans même prendre le temps de refermer la porte.
Mes pieds nus piétinaient le plancher alors que je filai, fuyais pour échapper à ma douleur, fuyais pour échapper à mon chagrin, fuyais pour m’échapper à moi-même. Je ne supportais plus ce cœur qui battait de façon si lacérante en moi. Je ne supportais plus ces larmes qui obstruaient ma gorge et brûlaient mes yeux ! J’avais assez de ces tremblements qui secouaient mon corps si souvent malmené. Assez de ces aiguilles chauffées à blanc qui chaque jour de par en part me transperçaient…
Je voyais mal à travers toutes ces larmes qui coulaient à flots. Aussi bien dans ma vision que dans mon esprit, tout était flou... J’avais l’impression de courir dans un couloir sans fond, ma respiration raisonnante et les battements de mon cœur comme préludes de mon chagrin qui menaçait d’exploser. Je m’étais juré de ne pas craquer. De ne jamais craquer, ne jamais céder, mais là je craquai bel et bien. Tout s’effondra. Tout… La brèche dans le mur était creusée. Il s’effritait. S’écroulait. Pierre après pierre, grain après grain, me laissant totalement démunie et vulnérable. Je n’avais plus rien derrière quoi me protéger. J’étais à nu. Totalement à nu… Mes sanglots ne cessaient plus alors que je forçai mes jambes de coton à me porter plus vite, plus loin, plus fort.

Je bousculai quelques filles et clients sur mon passage mais m’en fichais. J’avais mal… bien trop mal… mon cœur hurlait, mon cœur pleurait, mon cœur saignait. Son eau se déversait de mes yeux opalins emprunts de désespoir, emprunts de désillusions. C’était fini je ne croyais plus en rien… Le manoir, ce lieu maudit, ses ténèbres, m’avaient engloutie toute entière et à présent je brûlai de peines atroces, tel un ange de lumière en enfer. Que ça s’arrête… par pitié… Que tout ce mal s’arrête…
Je voulais le voir ! J’avais besoin de lui ! Maintenant, tout de suite, plus que jamais ! Je tombais… Je sombrais dans un trou sans fond, dans un abysse infernal… Il devait me rattraper ! Il devait me retenir ! J’avais mal… tellement mal… bien trop mal… encore et toujours… Le trop peu d’air dans mes poumons, puis le trop plein… c’était insoutenable. Mon cœur se brisait. J’avais besoin de ses mains pour le tenir en un seul morceau. Je devais le trouver… Je ne voulais voir personne d’autre que lui, mon point de repère dans l'obscurité de ma vie volée. Dans les méandres de mon cœur brisé…
La porte de l’escalier menant aux combles s’imposa à moi. Je la vis et me dirigeai vers elle au plus vite, voulant m’enfermer loin de toute cette ambiance de luxure et de débauche qui régnait ici. Sans réfléchir, je l’ouvrai à la voler et gravis les marches comme si je volais. Les couloirs vides défilèrent, les coins et recoins furent dépassé, quand finalement au bout de l’un d’eux, je le vis. Mon palpitant s’arrêta et un sanglot incontrôlé, à la fois de soulagement et de désespoir, de chagrin abominable me secoua.


- Oliver…!

Ma voix était brisée. Pleine d’émoi et de toute cette souffrance atroce qui me déchirait l’âme et le corps. Nous nous étions revus de temps en temps. Il m’avait vue triste, mais dans cet état là, jamais…. Même le premier jour, ce jour où s’était écrit « il était une fois lui et moi », je n’avais pas été dans un tel état de désespoir et de souffrance. Là, je n’étais plus que pleurs et déchirement… L’ombre de l’ombre. Le rien du rien. L’eau du chagrin.
En larmes, dépassée, fébrile, marquée par les coups reçus qui rougissaient ma peau, brisée, je me sentis submergée, engloutie, déportée. Mon corps au supplice, prêt à s’écrouler à tout moment, avança vers lui, prêt à s’écrouler. Enfin près d’Oliver, je me laissai tomber dans ses bras, m’agrippant à son corps comme si ma vie en avait dépendu, comme si la douleur allait me faire mourir, murmurant douloureusement son nom entre mes sanglots…
Fragile comme du verre, mes pleurs trempant instantanément sa chemise de lin, je me blottis contre lui et laissai tout mon saoule se déverser, mon visage enfouit dans sa poitrine.


- Oliver ! Il… Il… *sanglots* Je… *sanglots*

Je ne pouvais plus parler… Le masque de fer était tombé.
Il ne restait plus que le velours scratché…
Revenir en haut Aller en bas
http://www.manoir-des-delices.forumsactifs.com
Invité
Invité
Anonymous


Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé _
MessageSujet: Re: Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé   Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé EmptyMer 29 Juin - 10:15

Ce soir je ne m'attends à rien et c'est tout ce que je veux puisque pour une fois j'ai envie de réussir à être pleinement concentré, ce qui n'a pas vraiment pu être le cas ces derniers temps et ce tout simplement parce que quand je devais pas « travailler » pour les Boldwin, c'est mon côté grand frère qui devait reprendre du service. J'ai d'ailleurs ainsi pu faire la connaissance de la charmante Bérénice aux côtés de qui j'ai du jouer un rôle pour faire fuir un ex mari un peu trop envahissant enfin non...beaucoup trop envahissant.
Enfin bref, autant vous dire que je n'ai pas eu vraiment le temps de me consacrer à la lecture ou du moins à ce qui est censé être de la lecture et comme je me refuse à décevoir la belle Dawn la prochaine fois que nous nous verrons pour faire un point sur mes progrès. Alors oui je veux progresser et je fait tout pour, me concentrant pleinement sur mon livre sans prêter attention à tout ce qui peut bien se passer autour de moi.
Mauvaise attitude, non...très mauvaise attitude et ce tout simplement parce que je sais bien qu'il n'est pas bon pour moi de ne pas faire attention à ce qui peut bien se passer autour de moi parce que je prends des risques pour la sécurité de toutes celles qui peuvent bien compter sur moi mais aussi pour la mienne parce que contrairement à la plupart de mes collègues mais aussi contrairement à ce que les apparences veulent bien laisser croire, je ne suis pas si en sécurité que ça. Et oui, je ne devrais jamais oublié que les Boldwin n'attende qu'un seul petit faux pas de ma part pour me tomber dessus et pour me punir encore un peu plus qu'il ne l'ont déjà fait en décidant que je devais être à leur service pour leur payer la perte de Fanny, une perte dont je ne me suis de toute façon moi même pas encore remis et ce même si je fait tout pour faire croire le contraire.

Mais ne nous perdons pas n'importe où, dans des discussions plus que stériles. D'ailleurs il semblerait bien que le destin ai décidé de ne pas m'en laisser le temps puisqu'alors que je suis toujours plongé dans ma lecture sans véritablement réussir à comprendre quelquechose à ce qui se trouve sous mes yeux j'entends mon prénom résonné non loin de moi, un prénom dit avec une voix pleine de peur, de panique, de souffrance, une voix tout simplement brisée comme doit l'être la personne à qui elle appartient.
Cette personne je sais bien sur qui elle est, je ne peux l'ignorer ou passer à côté et ce tout simplement parce que cette voix n'est autre que celle de mon amie, de ma petite sœur, de mon ange gardien mais aussi de celle qui me considère comme son ange gardien. Oui...cette voix est la voix de Dawn et je sais dès maintenant qu'elle va avoir besoin de mon aide plus que jamais. C'est d'ailleurs sans attendre une seule petite seconde de plus que je lâche le livre que j'avais en main jusqu'à présent afin de pouvoir me concentrer pleinement sur ma protégée.
J'ai d'ailleurs bien fait de me libérer les mains puisqu'un seul petit instant plus tard voilà que la belle s'écroule dans mes bras, ses jambes semblant avoir étés incapables de la porter plus loin.

Je sais dores et déjà que cette fois ci ce n'est pas une histoire de tristesse passagère. Non, cette fois c'est bien plus, et je ne sais pas encore comment je vais pouvoir ramasser les morceaux et faire en sorte que la belle aille le mieux possible, si toutefois une telle chose est encore possible.
Mes bras ne peuvent alors rien faire d'autre que se refermer autour de la belle comme une petite bulle protectrice même si je n'ai pas de doutes quant au fait qu'il est certainement trop tard pour la protéger, puisque le mal semble avoir été déjà fait.
Je ne peux alors pas m’empêcher de la bercer doucement, l'une de mes mains venant caresser son regard plein de larmes.

-Chuuttttt...calme toi Dawn, je suis là et je ne partirai pas. Ne te force pas à me raconter, si ça fait trop mal contente toi d'essayer de te calmer. Je ferais tout ce que tu voudras. Mais s'il te plait calme toi...ne les laisse surtout pas gagner.

Oh non, elle ne doit pas laisser gagner ceux qui ont bien pu lui faire du mal ou ceux qui lui en veulent, si je parviens à survivre au sein de ce manoir des horreurs il faut qu'il en soit de même pour elle et je ferais tout pour qu'elle ne baisse jamais totalement les bras parce qu'il est tout simplement impensable pour moi de la laisser couler sans rien faire, du moins tant que je vivrai.
Revenir en haut Aller en bas
Dawn Cavill
Apprentie & Admin
Dawn Cavill

Messages : 4437
Date d'inscription : 27/09/2010
Age : 35
Localisation : Le Manoir Des Délices

Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé _
MessageSujet: Re: Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé   Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé EmptyDim 24 Juil - 17:31

J’avais mal… tellement mal… bien trop mal… Mon cœur se distordait dans tous les sens, tantôt se comprimant, tantôt s’étendant à m’en faire hurler. J’avais l’impression qu’on le déchirait de l’intérieur, le perçait de cent lames chauffées à blanc. Qu’il allait exploser. M’abandonner seule en proie à mes larmes à ma douleur. A mon désespoir. Je laissai mes larmes coulée contre l’épaule solide d’Oliver, me raccrochant à lui comme si ma vie en dépendait. Sa voix raisonnait à mon oreille mais me paraissait lointaine. Je n’entendais plus que le sang qui coulait de mon organe de vie à l’agonie. Convulsivement, je me serrai un peu plus contre lui, secouée par mes sanglots déchirants.

- Il… Il… J’ai… !

Il m’était impossible de parler. Trop de mots voulaient sortir de ma bouche, trop de pleurs également. Tout se mêlait et se coinçait dans ma gorge nouée. Mon état de nerfs était tellement intense, mon souffle tellement rapide et compliqué que soudain je manquai presque de m’étouffer sous mes halètements désespérés et éperdus, toussant fortement à m’en donner des hauts le cœur, la main sur ma poitrine alors que mes jambes me lâchaient. Je ne tenais plus debout qu’à la force de ses bras qui m’enlaçaient et m’empêchaient de m’écrouler.

- Oliver…! gémissais-je avec une peine à vous fendre l’âme, comme un appel à l’aide poignant et suppliant.

Qu’il m’aide… Par pitié qu’il m’aide ! J’étais à la torture… Qu’il fasse cesser cette lacération abominable dont était victime mon cœur et mon corps tout entier… Qu’il arrête ça ! J’allais mourir de mes larmes j’aurais pu le jurer tellement je souffrais… Mon palpitant battait trop fort dans mes veines trop fines pour accueillir un tel afflux de sang… Je suffoquai, entrant dans un état de crise de nerfs incontrôlable.
Je devais me calmer il le fallait à tout prix au risque que je ne m’évanouisse sous l’amas de ce trop plein d’émotions tortueuses… Ma poitrine se soulevait à un rythme effréné contre la sienne. Blottie contre son corps, chaque parcelle de ma peau tremblait avec frénésie. Jamais je ne m’étais encore trouvée dans un tel état… Jamais…
Doucement, convulsivement je relevai mes yeux voilés de larmes vers lui et croisai son regard protecteur et inquiet. Il n’y avait que de la douceur dans ses yeux. Que de l’amour et de la tendresse. Choses dont je manquais cruellement depuis mon arrivée ici… Ce sentiment d’être quelqu’un pour quelqu’un, et non quelque chose… Quelques secondes je restai là à le regarder à travers l’eau de mon cœur qui allait mourir sur mes joues glacées et tout d’un coup, sans comprendre ce que je faisais, portée vers lui par un élan curieux, je me dressai sur la pointe de mes pieds et atteignis ses lèvres.
Je sentis sa surprise et son recul sous le "choc". Je le fus moi-même de mon geste… Un instant je le regardai, mes grands yeux larmoyants encrés aux siens alors que mes pleurs continuaient de couler sur mon visage défait par le chagrin et la souffrance de mon cœur qui se brisait de douleur.
Pitié Oliver ne me laisse pas… J’ai besoin de toi… ne me repousse pas… Pas maintenant… Pas aujourd'hui... Je t’en supplie…
Revenir en haut Aller en bas
http://www.manoir-des-delices.forumsactifs.com
Invité
Invité
Anonymous


Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé _
MessageSujet: Re: Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé   Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé EmptyDim 31 Juil - 7:55

Vous êtes vous déjà retrouvé dans une situation où vous étiez bien incapable de prendre une décision et de faire quoi que se soit, dans un sens comme dans l'autre ? Je ne sais quelle sera votre réponse et à vrai dire, même si cela ne se dit certainement pas, je m'en fiche pas mal. Pourquoi ? Et bien parce que je suis moi même en plein milieu de l'une de ces fameuses situations voyez-vous.
En effet, même si j'ai apporter plus d'une fois mon aide à bon nombre des filles de ce fichu manoir et que je connais aussi Dawn peut être même bien mieux que la plupart des gens qui on pu croiser sa route au sein de ce manoir, je ne sais en cet instant absolument pas quoi faire avec elle, face à cette détresse qui transpire de tous ses pores.

Oh je sais bien que je ne suis certainement pas à blâmer cette fois-ci et que bon nombre d'autres hommes et peut être même de femmes, ne sauraient pas plus que moi comment réagir dans cette situation, mais je ne dois certainement pas être comme les autres. Non, moi je ne supporte pas de voir Dawn aussi mal et d'avoir l'impression d'être incapable de l'aider ou de faire quoi que se soit.
Je ne peux pas rester comme ça, je le sais, je le sent, ça semble même être vital. Alors tandis que je ne cesse de la tenir contre moi et de la bercer je pars, sans vraiment le montrer, à la recherche de l'idée de génie qui me permettra de l'aider comme il se doit et ce même si je ne suis absolument pas sur de trouver cette fameuse idée.
D'ailleurs pour le moment je ne semble toujours pas avoir trouver, me contentant de bercer la belle tout en lui murmurant quelques petits mots rassurants dans l'espoir de faire cesser les larmes qui ne semblent pas vouloir cesser de couler le long de ses joues sublimes.

Et c'est finalement contre toute attente que l'idée mais aussi et surtout l'initiative vint de la belle. En effet, celle ci ne tarda pas à poser son sublime regard, à présent empli d'une détresse semblant être sans bornes, dans le mien tandis que ma propre main vint lui caresser le visage avec douceur alors que je ne cesse de la couver du regard.
A cet instant bien précis les choses semblent changer et un nouveau lien semble naître tout en douceur, un lien dont je ne sais encore rien tout comme cela doit être le cas de ma chère petite Dawn adorée.
Et pourtant, c'est vers ce fameux lien que nous nous apprêtons tous deux à foncer tête baissée. Enfin...pour le moment Dawn fonce bien plus vite que moi mais je vous avouerai que je ne fait pas grand chose pour la dissuader alors que la voici qui se redresse le plus possible pour venir me voler mes lèvres, geste qui ne peut que me surprendre et qui aurait sans aucun doute pu me pousser à la repousser.

Pourtant, et sans même savoir moi même pourquoi, je n'en fit absolument rien, me contentant de resserrer un peu plus mon étreinte autour du corps de la belle avant de venir à mon tour lui voler ses lèvres dans un baiser des plus doux et des plus tendre, un baiser qui, je le souhaite, sera capable de lui faire oublier tout le reste, même si je sais bien que cela ne sera sans aucun doute pas suffisant sur le long terme.
Mes mains quant à elles ne cessent de caresser son somptueux visage et ses cheveux des plus doux tandis que mon regard est à nouveau plongé dans le sien avec toute la douceur dont je peux être capable.
Puis je vint finalement placer mes mains sous les genoux de la belle ainsi que sous ses bras afin de mieux pouvoir la porter dans un lieu où nous serons tous deux plus tranquilles, un lieu au sein duquel l'oubli sera sans doute un peu plus simple. C'est finalement alors que la soulève pour la porter de la même façon que le ferait un jeune marié emmenant son épouse dans leur chambre nuptiale, je quitte un instant ses lèvres pour venir murmurer quelques mots contre celles ci.

-C'est toi qui décide Dawn, tu es ma princesse ce soir et on fera ce que toi tu désire, n'ai crainte quoi qu'il arrive je ne les laisserai pas te toucher.

Même si je viens tout juste de dire indirectement à la belle que je suivrais ses instructions avant de faire quoi que se soit, je ne perds pas un seul instant avant de venir capturer à nouveau ses lèvres tout en douceur alors que déjà je me suis mis en marche avec Dawn dans les bras, arrivant bien vite dans ma chambre, chambre au sein de laquelle je décide de la reposer à terre le tout sans cesser de l'embrasser alors qu'à présent les cartes sont entre ses mains et que je ne suis rien d'autre que son esclave, même si je dois bien avouer ne pas être l'esclave le moins en proie au désir qui puisse exister.
Revenir en haut Aller en bas
Dawn Cavill
Apprentie & Admin
Dawn Cavill

Messages : 4437
Date d'inscription : 27/09/2010
Age : 35
Localisation : Le Manoir Des Délices

Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé _
MessageSujet: Re: Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé   Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé EmptyJeu 4 Aoû - 9:55

Mes prunelles sont inquiètes. Incertaines. Suppliantes et désespérées à la fois. J’ai besoin de lui. Besoin de lui comme jamais. Je craque. Je plie sous le poids de celle que l’on veut faire de moi et que je repousse. Cet endroit me tue… M’ensevelit sous des tonnes et des tonnes de maux et de douleurs. Mon masque de fer s’est fissuré. L’impassibilité de mon visage face à tout ça n’existe plus. Mon cœur est là, devant lui, mit à nu. Et ça fait mal… Terriblement mal… Sa muraille a cédé. Les pierres l’ont écrasé… La glace a été anéantie par la brûlure de la souffrance qui me lacère. Mon corps me tiraille et me torture. Chacune de mes inspirations est un supplice. Respirer fait mal. Vivre fait mal. Battre des cils fait mal… Je ne suis plus que douleur…
J’avais juré qu’ils ne m’auraient jamais, que je tiendrais toujours. Que ce manoir et ses occupants n’auraient jamais, jamais raison de moi. Mais aujourd’hui, j’échouai… Ils m’avaient bel et bien brisée. J’étais à terre avec cette sensation atroce de ne jamais pouvoir me relever… Pourquoi en ce jour d’avantage qu’un autre, je n’en sais rien. Je ne veux même pas le savoir. Tout ce que je sais c’est que me sentir ainsi m’est insupportable. Tout mon corps est en larmes. Chaque parcelle de ma peau pleure son agonie et sa peine incommensurable. Je ne veux plus ressentir ça… Je veux que ça s’arrête ! Oliver… Fais cesser tout ça… Par pitié… Tout mon être me brûle léché par les flammes de cet enfer que d’autre appelle le paradis… Arrête le feu ! Je t’en supplie… Arrête-le. J’ai mal… Trop mal… Bien trop mal… Sauve-moi… Apaise-moi… Libère-moi…

Il ne me repousse pas. Il resserre ses bras autour de moi et soulagée, je m’accroche plus encore à lui, appel muet de mon âme à la sienne. Ne la laisse pas se briser d’avantage Oli…
D’un baiser il me soigne. Mon cœur fait un bon dans ma poitrine et un sanglot muet incontrôlable me secoue. Cette douceur… Cette tendresse… Je n’y suis plus habituée. Elle est suffocante et réconfortante à la fois. Je garde ses lèvres sur les miennes. Lui rend ce baiser qu’il m’offre. Cette caresse « amoureuse » qui panse mes plaies à vif.
A nouveau nos yeux se croisent. Là aussi son baume m’emplie, se faufilant au très profond de moi pour aller noyer ce feu infernal qui me consume et me dévore. Mes larmes coulent silencieusement sur mes joues. Les glacent. Je ferme mes yeux sous ses mains qui caressent mon visage. Redessinent mes traits. Eprouvent la douceur de mes boucles brunes qui cascadent dans mon dos.

Contre lui j’ai cette sensation que plus personne ne me fera de mal. Pour l’instant du moins tant son étreinte est forte et presque possessive. Protectrice. Non je ne suis pas amoureuse de lui. Entre Oliver et moi c’est bien plus subtile que ça. Bien que tout aussi fort qu’un tel sentiment.
Mes bras enroulés autour de sa taille, j’appuie ma tête contre lui, me nichant au creux de son cou, m’apaisant de sa chaleur, de son parfum si familier, des pulsions de son cœur qui tentent de calmer le mien de ses calmes battements. Un nouveau sanglot, vestige de ma douleur me fait trembler.
Je me sens alors soulevée du sol de la même façon qu’il l’avait faite la toute première fois que nous nous étions rencontrés. Là déjà il avait été le premier à me réconforter lorsqu’à peine arrivée au manoir, pensant devenir folle si je restais dans cet endroit à devoir subir toutes ces tentatives de viols, j’avais tenté de me défigurer avec une lame. Là aussi il m’avait enlevée dans ses bras… M’emmenant dans une pièce à part, un endroit où oublier avait été plus simple, guidée par sa simple présence.
Nos lèvres à nouveaux se scellent, attirées tels des aimants. Puis les siennes viennent caresser mon oreille de leur souffle de velours tandis que mon cœur continue de battre avec frénésie.


- C'est toi qui décide Dawn, tu es ma princesse ce soir et on fera ce que toi tu désires, n'ai crainte quoi qu'il arrive je ne les laisserai pas te toucher.

Ce que moi je désire… Je décide… J’ai le contrôle…
Un petit gémissement m’échappe lorsqu’il m’embrasse à nouveau, démentant plus ou moins ses paroles tout juste prononcées.
Une larme silencieuse roule sur mes joues, allant saler la pulpe de mes lèvres. Ses mots me touchent et me consolent un peu. En temps normal je lui aurai répondu que je pouvais me défendre seule. Mais pas là… Je ne trompais personne et surtout pas moi-même… J’étais dépendante de lui en cet instant. J’avais besoin de lui. De le voir, de le sentir, de le toucher. Et j’avais besoin de ses bras autour de moi. De sa force pour m’en redonner. De ses baisers pour retrouver un semblant de réalité au milieu de ce cauchemar qui ne cesserait visiblement jamais…


- Reste avec moi Oliver… lui demandai-je entre deux baisers après qu’il m’ait reposée au sol. Reste avec moi…

Je me sens engloutie dans cet océan de peine que le manoir fait déferler sur moi à longueur de temps en de puissantes vagues dévastatrices. Emportée par le besoin de me raccrocher à cette bouée que son ses bras en cet instant. Je ne suis plus vraiment consciente de ce que je fais. De ce qui est raisonnable ou ne l’est pas. De ce qui est censé ou stupide. Bien ou mal. Je le fais tout simplement. Sans réfléchir. Et dans un certain sens, ça me fait du bien. Me laisser porter par le moment. Ne pas penser. Simplement me laisser aller même si je fonce tête baissée.

Nos bouches ne semblent plus vouloir se quitter. Pressée contre lui je glisse mes mains dans ses cheveux pour l’attirer plus à moi et recule contre le mur qui se trouve jusqu’à côté de son lit. Le « choc » me fait exhaler ce qui pourrait s’apparenter à un soupire d’excitation mais je ne sais pas encore mettre de nom sur cette sensation. Je me serre contre lui, cédant à l’envie de le toucher en laissant une de mes mains quitter ses cheveux pour aller glisser le long de son dos et remonter sous sa chemise, appréciant la chaleur de sa peau sous ma paume glacée.
Je ne sais pas ce qui m’arrive… Pourquoi je fais ça. Ma raison me dit d’arrêter, mais mon corps ne l’écoute pas. Il veut être avec lui. Adrian me vient à l’esprit l’espace d’un instant et je romps le baiser pour regarder mon ange gardien, haletante, mes lèvres gonflées par ses baisers. Si Adrian apprend ce qui est en train de se passer Oliver aura des ennuis…
Qu’il aille au diable ! Il n’est pas obligé de l’apprendre et je me fous pas mal de ce qu’il pourra me faire lorsqu’il le découvrira ! Je suis peut-être vierge, mais loin d’être naïve… Je sais vers où nous allons avec Oliver. Mais Lord Boldwin ne saura pas qui lui a coupé l’herbe sous le pied ! Je me couperai la langue plutôt que de le lui avouer ! Il m’a déjà tout prit ! Ma liberté, ma vie, ma fierté ! Il ne me prendra pas ce moment là !

Décidée, en des mouvements plus pressés, plus avides, je retourne l’embrasser, m'abandonnant à mon corps et au sien, gémissant contre ses lèvres, l’enserrant plus fort encore de mes bras. Peu à peu j’oublie ce qui m’a conduite dans ses bras. Il n’y a plus que lui qui compte et ce que nous sommes en train de vivre. Je découvre de drôle de sensations qui s’emparent de moi. Elles sont fortes, puissantes, un peu effrayantes, mais pas vraiment désagréables… Ce serait même plutôt le contraire… Mon cœur s’emporte dans ma poitrine. A l’exception que cette fois-ci ses battements ne raisonnent plus comme des tambours précédant la mort d’un supplicier mais d’avantage comme le prélude de quelque chose de fantastique…
Je ne sais pas traduire ce que j’éprouve. Dans les bras d’un homme en ces lieux jusqu’à présent je n’ai toujours ressentie que de la peur, de la rage ou du dégout. Avec lui je ne ressens rien de tout ça… Je me sens bien. Ma langue joue avec la sienne de façon un peu maladroite du à la nouveauté de la chose pour moi mais il ne semble pas s’en plaindre… Mon corps ultra sensible et réceptionniste frissonne à chacun de ses effleurements, réagit à chacune de ses caresses, vibre à chacun de ses souffles.
« Tu es faite pour l’amour » m’avait dit mon rabatteur alors qu’il me ramenait en France captive sur son bateau. Je n’avais pas idée alors à quel point cela était vrai…
Revenir en haut Aller en bas
http://www.manoir-des-delices.forumsactifs.com
Oliver Caron
Modérateur
Oliver Caron

Messages : 523
Date d'inscription : 10/11/2011
Age : 35

Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé _
MessageSujet: Re: Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé   Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé EmptyLun 21 Nov - 21:23

Il paraît que je suis un homme sage, respectueux, mais aussi un homme un peu niais parfois mais il semblerait bien qu'aujourd'hui, à ce moment bien précis, je ne sois plus vraiment le même homme.
Oh bien entendu je ne suis pas devenu comme tous mes autres collègues rabatteurs, un être sans scrupules ne pensant qu'à lui, à son petit plaisir et à rien d'autre. Non, je suis tout simplement l'homme que je devrais toujours être, ni trop sûr de moi ni pas assez, rassurant sans être trop grand frère.
Oui, au fond de moi je dois certainement être l'homme que je suis en cet instant bien précis, cet homme que Dawn semble avoir réussi à éveiller.
Parce que oui, si je suis ainsi en cet instant c'est à cause ou plutôt devrais-je dire, grâce à elle, pour elle, pour qu'elle se sente mieux et qu'elle puisse tout oublier, que nous puissions tous deux tout oublier car même si la belle ne connaît de mes problèmes que celui de l'illettrisme qui est le seul que j'ai bien voulu lui laisser voir tous mes autres problèmes risquent bien fort d'être en partie guéris pour quelques instants grâce à ce moment que nous sommes entrain de partager, un moment comme il en existe malheureusement peu au sein de ce fichu manoir.

Si ce moment est inhabituel c'est qu'il nous est interdit, du moins implicitement, je le sais bien et je sais aussi qu'aller plus loin pourrait certainement entraîner notre perte à Dawn et à moi et ce d'autant plus que je me sais déjà dans le collimateur des Boldwin. Mais qu'ils aillent au diable, je ne peux tout simplement pas laisser Dawn maintenant, et la laisser sombrer à nouveau, nous sommes de toute manière déjà allé bien trop loin tous les deux au point que je ne sais pas si quelquechose ou quelqu'un pourrait réussir l'exploit de parvenir à nous arrêter avant que nous n'allions trop loin.
D'ailleurs à cette heure ci qui pourrait bien avoir l'idée d'aller fouiner dans ma chambre alors que je suis censé être dehors, du moins que je serais censé le faire si j'étais un rabatteur comme les autres, un de ceux qui chassent davantage par plaisir que parce qu'ils en sont obligés comme c'est mon cas. Et oui, croire que j'ai emmener la belle ici sans raison serait faire une très grave erreur.
Mais ne pensons plus à tout cela, ne pensons qu'à nous deux et à rien ni à personne d'autre, chose que nous semblons être capable de faire à merveille.

A présent j'appartiens à celle qui jusqu'alors était bien plus ma sœur qu'une amante, mais dont je serais à présent bien incapable de me séparer tant nos deux corps semblent être attirés. D'ailleurs mes gestes transforment en mensonge les mots qui viennent tout juste de s'échapper d'entre mes lèvres, ces mots qui font de moi de sa chose, un moyen de réconfort dont elle pourra user comme elle le souhaitera. Mais comment résister à sa beauté si éclatante et pourtant en cet instant si fragile ? Comment pourrais-agir d'une autre façon alors que j'ai l'impression que celle dont je ne suis entrain d'user, que dis-je, dont nous usons tous deux est la seule qui puisse être en cet instant ?
Alors je décide que nos lèvres ne se quitterons pas et mon baiser se fait encore un peu plus doux mais aussi plus pressant lorsque je sent le goût des larmes de la belle contre nos lèvres jointes.
Elle ne doit plus verser une seule larme à présent, j'en fait une mission personnelle et à présent je sais que je me doit de remplacer ces vilaines larmes par d'éclatants sourires et les sanglots par quelques soupirs, gémissements ou cris de plaisir.

Nous faisons une bêtise mais je m'en fiche royalement, que les Boldwin ou mes collègues me tuent ou me fassent souffrir, je n'en ai que faire pour le moment seule la belle et le moindre de ses désirs comptent.
Ces désirs, c'est d'ailleurs de ça qu'il s'agit alors que ses lèvres quittent les miennes durant un instant pour me dire de rester auprès d'elle, mots auxquels je choisis délibérément de ne pas répondre par d'autres mots, mais bien par des gestes, l'étreinte de mes bras autour de son corps semblant si fragile, venant se resserrer encore un peu plus alors que nos lèvres semblent toujours êtres aimantées.
Déjà je veux aller bien plus loin mais n'ose pas brûler les étapes, ne voulant pas contredire une nouvelle fois les mots qui ont étés les miens quelques instants plus tôt et ce d'autant plus que je sais bien que ce moment est précieux pour celle qui se trouve dans mes bras.
Alors j'attends qu'elle désire aller plus loin, la laissant faire jusqu'à ce que je sente ses douces mains venir s'échouer dans mon dos qui ne demandait qu'à être éveillé un peu plus par un si doux contact. Ce contact est d'ailleurs ce qui me pousse à séparer mes lèvres de celles de la belle après qu'elle ai semblé hésiter un instant un peu plus tout. Bien entendu ce n'est pas sans regret que je quitte ses lèvres mais je fait cela pour la bonne cause. En je viens sans attendre poser celles ci dans le cou fragile de la belle, venant embrasser celui-ci à l'aide doux baisers me permettant de savourer pleinement sa peau tout en faisant tout mon possible pour éveiller celle-ci de la plus belle, douce mais aussi excitante des manières qui soit.

Je désire à présent la sentir frisonner, sentir son corps s'éveiller contre le mieux, sentir que nous sommes tous les deux vivants et que nous continuerons à l'être envers et contre tout et tous. Bien vite c'est vers l'épaule de la belle que se dirigent mes lèvres pour aller couvrir de baiser ce que ses vêtements abîmés ne couvrent plus l'un de mes mains venant d'ailleurs en faire de même au niveau de la cuisse de la belle, cuisse que je caresse avec la plus grande des douceurs, tentant de calmer ce désir qui est mien et qui me pousserait dores et déjà à aller bien plus loin.
D'ailleurs je ne sais pas combien de temps je serais capable de tenir dans ses conditions et ne voulant pas décevoir Dawn je viens à nouveau prendre la parole, mes lèvres ne quittant pourtant pas la peau de la belle alors que mon regard cherche à se perdre dans le sien.

-Est-tu sûre de vouloir aller plus loin ? Je veux plus que jamais être celui qui te fera comprendre que tu es vivante, digne d'être aimée et d'être honorée comme il se doit mais il faut que tu sois certaine de le vouloir et de ne pas le regretter. Un mot de toi changera tout princesse, un mot de toi et à mes yeux tu sera la seule femme de cette terre durant tout le temps que nous passerons ici, la seule à qui je donnerai tout mon amour et toute ma douceur, mais je ne veux pas que tu te sente obligée de faire quoi que se soit, je te protégera quoi qu'il puisse arriver.

A présent je n'attends plus que ses mots en retour, mes caresses et mes baisers ne cessant malgré tout pas alors que mon regard est à présent perdu dans le sien, un regard qui étrangement semble être à la fois, doux et rassurant mais aussi empli de désir et d'une étincelle prouvant bien que le contrôle de cette situation ne tiens à présent plus qu'à un fil.
Revenir en haut Aller en bas
Dawn Cavill
Apprentie & Admin
Dawn Cavill

Messages : 4437
Date d'inscription : 27/09/2010
Age : 35
Localisation : Le Manoir Des Délices

Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé _
MessageSujet: Re: Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé   Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé EmptyMer 11 Jan - 1:44

Je le sens qui se retient... Comment peut-il rester maître de lui quand moi je ne suis plus qu'en proie à mon corps avide de sa présence, de son être ? Je sais ce que nous sommes en train de faire je ne suis pas naïve, mais il demeure que je n'arrive pas à comprendre ce qui est en train de m'arriver. En moi tout vibre. Se condense... Je me sens transportée et envolée si haut que j'aurais presque l'impression de pouvoir effleurer les ailes d'un ange de feu du bout de mes doigts dans la sensation est envoutante et euphorisante à la fois. J'ai chaud. Si chaud ! Mon cœur palpite frénétiquement dans ma poitrine qui tend le tissu déchiré de ma chemise à une vitesse bien plus rapide que la normal ! J'ai la sensation que tout mon sang bouillonne dans mes veines, portant mon corps toujours plus à la rencontre de celui d'Oliver.
Tout naturellement, il ondule, se moule à lui, l'attire toujours d'avantage, cherche son contact... Il le veut contre lui comme une moitié courant après son similaire. Comme deux aimants que tout oppose alors que les pôles s'attirent.
Les mots d'Henri ne cessent encore et toujours de tourbillonner dans ma tête, renforcés par ceux d'Adrian. J'essaie de les oublier, de les repousser, mais l'évidence est là pourtant. Tout mon être réagit au moindre des souffles d'Oliver sur ma peau sensible. Je me laisse aller à mon corps et ai l'impression de prendre vie comme la bougie consumée par sa flamme... Comme une toile que l'on colore de ses couleurs pour lui donner un visage. Je me sens exister. Je me sens vivante !

Lorsque ses lèvres se dessellent des miennes j'ai l'impression que c'est mon oxygène qu'on m'arrache. A tel point que je me raccroche à son cou et porte mon visage en avant pour les poursuivre. Une petite plainte de protestation m'échappe alors que de mes prunelles si claires et translucides, encore humides des vestiges de mes larmes encore fraîches, je cherche les siennes.
Je ne veux pas qu'il cesse ses baisers ! Je ne veux pas qu'il me libère de ses bras ! Tiens moi Oliver ! Serre moi fort contre toi ! Ne me laisse pas tomber quand j'ai tant besoin de toi... Ils m'ont fait tant de mal jusque là... Je n'en peux plus ! Par pitié soutiens-moi... Garde-moi avec toi...


- Hmmm...

Comme si ma crainte lui avait été soufflée, sa bouche revient me goûter, mais cette fois c'est mon cou qu'elle part découvrir, redessinant ses envies de sa langue douce et légère. Je frissonne instantanément et ferme mes yeux pour m'abandonner à cette sensation. Sous sa chemise mes mains s'accrochent à ses épaules alors que ma tête se renverse d'elle-même en arrière, rencontrant le mur, afin de lui livrer les courbes graciles de cette délicate partie de moi.
Il conquière peu à peu plus de peau, fait siennes les moindre parcelles de mon corps qu'il enivre de ses gestes de plus en plus appuyés et impatients, mais toujours doux. Mon épaule que j'affaisse sous le délice est conquise par la chaleur de sa bouche qui s'y dépose alors que mes doigts vont se joindre aux siens sur ma cuisse pour s'y crisper et griffer ma peau dans un geste plein de volupté sensuelle et de désir accru, brisant je l'espère sa volonté à vouloir se calmer quand je n'étais qu'un brasier ne demandant qu'à être attiser. Je veux brûler et me consumer ! Je veux nos deux couleurs de peau en un seul flambeau !


- Oli... exhalai-je fiévreuse, le cœur battant.

Derrière le voile de la luxure qui commence à tomber, il y a encore malgré tout un peu de douleur dans mes yeux je le sais. Les derniers évènements accumulés à tout les autres a été le coup porté en trop... J'ai l'impression de couler sous le poids de ce fardeau insupportable et qu'Oliver se fait ma terre sèche, mon porteur... En plongeant mon regard dans le sien je sais qu'il est là et qu'il partage ma charge...
Un petit sanglot ému me secoue tandis que je me blottie plus fort contre lui serre d'avantage mes doigts autour des siens sur le satin de ma cuisse.
Mon ange gardien m'enveloppe de ses ailes. Il m'enferme entre le mur et lui dans une cage de délice ardant et d'excitation qui balaye lentement mon chagrin. Ses bras autour de moi semblent être mon univers en cet instant, mon refuge. Je me nourris de ses baisers et m'abreuve de ses étreintes. Je me sens importante, revivre en tant qu'être humain et non en tant que choses aux yeux de quelque un. A ses yeux à lui qui m'a empêcher de me défigurer ce jour là dans la bibliothèque après m'avoir sauvée de ce sale aristocrate de mes deux qui s'acharne sur moi depuis mon arrivée...
Je me laisse aller à ses yeux et à ses bras. Il n'y a plus qu'Oliver. Oliver à qui me raccrocher, Oliver pour tout oublier, Oliver pour me protéger. Dans le cocon de sa chaleur j'ai envie d'étendre mes ailes et de m'envoler ! Rendre à Aphrodite ce moment volé si particulier.

Il parle sur mon teint laiteux. Sans décoller ses lèvres de ma peau il me parle, ses prunelles rivées aux miennes sans les quitter. Le tissu pourtant léger me parait à présent trop lourd sur moi...


- Est-tu sûre de vouloir aller plus loin ?

Je déglutis et halète, sans jamais me détacher de lui un instant de peur de tomber en chute libre dans mon malheur si jamais nous nous quittons. Je le regarde de mes grands yeux verts si expressifs en cet instant, dépourvus de toute barrière, de tout masque, de tout faux-semblant. J'appréhende. Est-ce qu'il ne veut pas de moi ? Est-ce qu'il va me lâcher ?

- Je veux plus que jamais être celui qui te fera comprendre que tu es vivante, digne d'être aimée et d'être honorée comme il se doit mais il faut que tu sois certaine de le vouloir et de ne pas le regretter. Un petit sourire ému et touché vient éclairer mon visage un peu plus tôt ravagé par mes pleurs. Un mot de toi changera tout princesse, un mot de toi et à mes yeux tu seras la seule femme de cette terre durant tout le temps que nous passerons ici, - ma gorge se noue - la seule à qui je donnerai tout mon amour et toute ma douceur...
- Oli... tentai-je d'articuler malgré mon émotion tout en caressant sa joue.
- ...mais je ne veux pas que tu te sentes obligée de faire quoi que se soit, je te protégerai quoi qu'il puisse arriver.

Je ne peux la retenir cette fois.... Cette larme d'or qui parle à mes yeux. Mais celle là n'est pas messagère de tristesse. Au contraire... Mes lèvres se pincent sous l'émoi alors que cette petite perle saline va laisser sa trace sur mes lippes avant d'aller mourir à nos pieds.
Doucement, guidée par ce fil étincelant de désir qui nous lie l'un à l'autre et que je perçois dans les perles noires de ses prunelles rivées sur moi, je me hisse sur la pointe des pieds afin d'aller voler un baiser à celui qui visiblement va devenir mon amant, l'enlaçant plus étroitement, plus follement, me laissant tomber le lit tout en l'entrainant dans ma chute.
La corde de la raison est coupé. Je saute, à lui de me rattraper. Je ne sais pas ce que je dois faire. Je n'ai après tout aucune expérience concrète des choses du sexe. Pourtant je ne réfléchis pas. Mon corps me parle et je l'écoute. Il me dicte ses envies, ses désirs urgents que je ne parviens pas tous à déchiffrer selon la force de la sensation.


- Embrasse-moi Oliver...

J'essaie de me laisser guider... Je veux le sentir. Je veux terriblement le sentir ! Le toucher et l'embrasser ! Mes mains quittent son cou et glissent le long de son dos pour aller trouver les pans de sa chemise que je tire de son pantalon, impatiente, avant de faire remonter le tissu sur son corps et de le lui ôter.

- Je ne veux pas attendre qu'un autre ne parvienne à faire ce que cet homme et d'autre ont tenté sur moi... Et par dessus tout je ne veux pas qu'Adrian... Je chasse cette idée tortueuse de ma tête et me reconcentre sur Oliver. Je veux que ce soit toi. Je te veux toi. Quelqu'un à que j'aime. Quelqu'un qui me respecte. Quelqu'un en qui j'ai confiance... ponctuai-je chacune de mes phrases d'un baiser plus ardant que le précédant. Mmmh !

Je me cambre. La sensation de sa peau sous mes doigts me rendrait presque folle. Je laisse mes mains le découvrir, apprendre chaque petit détail qui fait qu'il est lui. Je ne me doutais pas doutée que toucher un homme puisse être aussi amusant et...excitant...!
Très vite le tissu qui me couvre encore partiellement, pourtant léger, me paraît trop lourd. Il ne tient plus sur ma poitrine que par quelques coutures prêtes à céder et je n'ai qu'une envie, l'arracher tant le moindre de ses contacts me donne le sentiment d'être oppressée ! J'halète ! Je cherche l'air dans ce baiser que nous ne cessons de nous donner et reprendre Oliver et moi !
Mes jambes repliées de part et d'autre de lui, je me livre. Je m'offre à son désir et au mien, frissonnante, vibrante. Il me montre un nouveau chemin possible entre un homme et une femme. sans violence, sans contrainte. Ce que je redoutais face à tous les autres ou presque, avec mon meilleur ami jusqu'ici je ne le crains pas. Je n'ai pas peur avec lui. Il me protègera il me l'a juré. Il ne laisserait rien ni personne me blesser.
Guide moi mon ange gardien. Apprends-moi le désir partagé. Montre-moi ce que c'est que d'éprouver les délices de la luxurieuse et sensuelle volupté...
Emporte-moi vers le plaisir je t'y suivrai...
Revenir en haut Aller en bas
http://www.manoir-des-delices.forumsactifs.com
Oliver Caron
Modérateur
Oliver Caron

Messages : 523
Date d'inscription : 10/11/2011
Age : 35

Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé _
MessageSujet: Re: Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé   Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé EmptyJeu 16 Fév - 20:50

Si en cet instant je semble être maître de moi même, de ce que je ressent et ce que je désire il n'en est pourtant rien. En effet, même si je suis certain que Dawn doit se demander comment je fait pour ne pas lui avoir déjà sauter dessus, ce que je dois avouer me demander aussi, je laisse pour le moment la peur que cet acte lui créer des ennuis guider mes pas et me ralentir et ce même si je n'ai pas le moindre doute quant au fait qu'il ne me faudrait pas grand chose pour craquer alors que je me sent déjà tout près du point de rupture.
Oui, je ne veux pas que par ma faute et par la faute de mes fichus désirs et instincts masculins, celle qui est pour moi un diamant à l'état brut, souffre entre les mains des patrons de ce fichu manoir.
Il y a ça et aussi le fait que je sache que se sera pour la belle la première fois, une première fois qu'elle mérite de vivre comme le plus beau des moments. Hors, là tout de suite j'ai l'impression de profiter d'elle ou du moins du moment de faiblesse qu'elle a eu un peu plus tôt.
Je ne suis certainement pas le prince charmant dont elle a toujours du rêver en pensant à ce moment et même si je sais bien que plus d'un homme est pire que moi au sein de ce manoir, je ne peux m'empêcher de vouloir être certain que Dawn est plus que jamais certaine de ce choix qu'elle s'apprête à faire tout autant que moi.

Pourtant je ne devrais pas avoir besoin de mots pour savoir que nous sommes, Dawn et moi sur la même longueur d'onde et que c'est sans aucun doute le même désir qui nous anime elle et moi. Après tout comment pourrait-il en être autrement alors que je sent déjà son cœur tambouriner dans sa poitrine. Déjà je la sent brûlante et je nous sent tous deux de plus en plus attirés l'un par l'autre, comme de véritables aimants, le corps de la belle ne cessant de vouloir se rapprocher, se coller, chaque seconde un peu plus contre mon propre corps. Je la veux...oui je veux tout en elle et en cet instant j'ai la quasi certitude qu'il en est de même pour elle.
De toute manière rien ne semble être capable de nous arrêter mes doutes et mes peurs pour nous deux ne faisant que nous ralentir et ce finalement d'une façon infime qu'elle en a presque été imperceptible jusqu'à présent. Dawn elle même ne me laissera ni filer ni me défiler, je le sais, je le sent et ce tout simplement parce ce que son corps n'a de cesse d'appeler le mien et qu'elle même semble refuser de cesser de s'agripper à moi ce qui ne peut que m'arracher un petit sourire plein de tendresse tandis que mes lèvres viennent de temps à autre effleurer à nouveau celles de mon sublime diamant brut.

Bien entendu je me refuse à ce qu'elle souffre par ma faute, aujourd'hui ou un autre jour mais en cet instant je me sent tout bonnement incapable de lui refuser quoi que se soit, je n'en ai pas le droit ou du moins je ne me l'accorde pas et ne me l'accorderai probablement jamais.
Chaque frisson de la belle me donne envie d'aller un peu plus loin et fait disparaître mes craintes durant un court instant.
Je sent d'ailleurs sa main venir rejoindre la mienne du côté de ses cuisses que j'ai envie de découvrir encore davantage, sur lesquelles je brûle de déposer de doux et fiévreux baisers. Je sent cette main si douce qui est sienne venir me presser un peu plus dans ce sens, me faisant presque oublier cette question cruciale que je souhaite lui poser afin d'être sur de moi, de nous, de ce moment si particulier et tout ce que celui-ci implique même si en cet instant nous ne sommes pas capable d'en percevoir ne serait ce que la moitié.

Mais il nous faut parler, du moins il faut que lui parle moi et que je sois certain que cette bêtise que nous nous apprêtons à faire n'en ai pas véritablement une. Aussi c'est sans pour autant quitter totalement sa peau si douce et délicieuse que les mots passent la barrière de mes lèvres pour atteindre ses douces oreilles, sans que je ne puisse m'empêcher d'appréhender les réactions de la belle.
Ces quelques mots à peine prononcés et voilà qu'à nouveau nos regards viennent se retrouver et commencer finalement à eux deux, un dialogue milles fois plus sincères que ne pourraient l'être n'importe quels mots.

Par ces quelques mots je ne désire que son bonheur et c'est celui ci que je fait tout pour assurer. Et pourtant...Pourtant j'ai l'impression atroce de la faire souffrir plus que je ne la préserve et la douce larme qui finit par rouler le long de sa joue ne peut alors que me briser le cœur. Plus encore qu'il y a encore quelques secondes je désire lui faire honneur et lui faire tout oublier.
Oui Dawn je ferais tout pour rendre ce moment merveilleux, pour faire partie des choses qui te rendrons la vie un peu plus belle en ces lieux. Et tu risque fort de me faire changer sans même t'en rendre compte et peut être même sans que je ne m'en rende immédiatement compte moi même, toi douce naiade dont je n'aurais probablement jamais croiser la route si nos destins avaient étés moins noirs. Il me semble d'ailleurs qu'en cet instant et probablement pour la toute première fois depuis que Fanny a trouvé la mort, me voilà presque heureux d'avoir été pris dans les filets des Boldwin.

A présent je n'ai plus le moindre doute sur le fait que plus que jamais nous sommes tous deux sur la même longueur d'onde alors que nous nous trouvons à présent tous deux allongés sur mon lit.
N'écoutant que la demande de celle qui est à présent ma si sublime amante, voilà que mes lèvres viennent à nouveau s'unir à celles de la belle dans un baiser des plus fiévreux, signe que plus rien ne pourra nous arrêter à présent.
Il me semble d'ailleurs que je pourrais l'étouffer si je continuais à l'étreindre ainsi. C'est d'ailleurs pour empêcher ceci mais aussi pour aller bien plus loin que je desserre un instant cette étreinte afin d'aider la belle à me retirer ma chemise tandis qu'elle achève de me convaincre d'être celui qui lui offrira ce moment et qui empêchera tous les autres de lui prendre, chose dont j'étais déjà convaincu sans ces quelques mots supplémentaires.

A présent l'homme que j'étais jusqu'alors, celui qui semblait se contrôler pleinement ne semble être plus qu'un lointain souvenir alors que mes mains glissent finalement pour venir déchirer ce qu'il reste des vêtements de la belle, des vêtements qui me semblent à présent être bien futiles.
Un instant plus tard et me voilà enfin fin prêt à aller honorer la poitrine de la belle, mes lèvres quittant les siennes pour mieux venir découvrir la poitrine de la belle, poitrine que je couvre à présent de baisers à la fois doux et fiévreux, baisers agrémentés de temps à autre de petits coups de langues destinés à faire perdre encore un peu plus la tête à la belle.
Tandis que ma main gauche semble s'être perdue dans les cheveux de la belle, ma main droite, elle semble être bien décidée à s'occuper de ses chères petites cuisses qui me faisaient déjà tant envie il y a quelques instants.
Aussi ma main viens s'y perdre, caressant d'abord la douce peau de la belle brune avant de venir y laisser traîner quelquepeu mes ongles dans un savant mélange de douceur et fermeté.
Quelques instants de cette douce torture et voilà que ma main se glisse déjà sous le sous-vêtements de la belle, venant caresser son intimité en agissant toujours avec la même ferveur tandis que ma bouche elle s'amuse à venir de temps à autre aspirer l'un ou l'autre des tétons de la belle. Je veux qu'elle perdre encore un peu plus pied, je veux qu'elle devienne folle et que je la sente vibrer. Oh toi ma Dawn toi que la peur a tant de fois fait vibrer de la pire des façons qui soit je veux aussi que le plaisir te fasse vibrer bien plus et nous emporte tous deux vers un lieu dont nous ne savons encore rien.
Revenir en haut Aller en bas
Dawn Cavill
Apprentie & Admin
Dawn Cavill

Messages : 4437
Date d'inscription : 27/09/2010
Age : 35
Localisation : Le Manoir Des Délices

Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé _
MessageSujet: Re: Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé   Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé EmptyJeu 12 Avr - 22:32

Lorsque j'avais apprit quel serait mon destin, j'avais été persuadée que plus rien n'irait jamais plus... Que tout ne serait plus que noirceur et mélancolie tourbillonnante jusqu'à m'emporter en son tréfonds.
Pourtant, même en enfer il semble y avoir quelques éclats de lumière. Des plumes d'ange égarées qui se consument et m'éclairent de leur douce et pourtant perpétuelle chaleur.
Alexandre, Léandre, Ninon, Oliver... Chaque couleur dans cette obscurité qui est mon quotidien porte leur nom. Sans eux pour me faire garder mon regard droit et ma tête hors de l'eau, je pense que j'aurais fait une bêtise pire que celle qu'Oliver m'a empêchée de faire lors de notre toute première rencontre...
Je peux encore sentir le métal glacé des lames des ciseaux aiguisés posé sur ma joue que j'avais eu l'intention de lacérer... Sur le coup, en proie à mes larmes, à la douleur et au désespoir, ça m'avait paru être la meilleure solution.
Puisqu'on m'avait amenée ici pour vendre ma beauté, puisqu'Adrian voulait ma beauté, qu'il l'avait ventée et même arborée à ses clients prêts à dépenser la rançon d'un roi pour être le premier à la posséder dans toute sa pureté, puisqu'on essayait de se l'approprier de force, me défigurer m'avait semblé être la réponse à tout... J'avais essayé de m'enfuir des dizaines de fois sans succès. Je ne pouvais donc plus envisager que cela... De mes mains tremblantes et pourtant assurées, j'avais voulu entailler ma chair jusqu'à l'irréparable, mais les mains d'Oliver m'en avaient empêchée...

Là dans ses bras à me faire embrasser avec une passion nouvelle, je me demande, si il n'avait pas stoppé mon geste, me regarderait-il et me serrerait-il de la même façon qu'il est en train de le faire...?
J'ai envie de croire que oui tandis que je me blottis plus encore contre lui, amenant toujours plus mon corps à sa rencontre.
Non... je SAIS que oui... Je sais que cicatrices ou non, il me tiendrait avec la même affection.
Il y a quelque chose de plus entre lui et moi que l'attraction physique, même sil elle est évidente. D'une certaine façon, nous nous sommes trouvés. A nos regards échangés les liens de l'amitié se sont tissés comme si eux-mêmes s'appartenaient l'un à l'autre. C'était comme une évidence. Une étape immanquable de nos vie que de se rencontrer. C'est à se demander si les âmes sœurs
de l'amitié n'existent pas elles aussi finalement... Est-il possible d'être amis à la vie à la mort dans une autre vie et de se retrouver dans celle-ci ?

Mon cœur tambourinant à tout va dans ma poitrine qui se soulève à un rythme effréné me dit que oui, tout comme la vérité que je lis dans les yeux d'Oliver. Cette vérité fait se ployer toute dernière hésitation si il y avait, et resserrer mon étreinte autour de son corps. Je le tiens contre moi alors que mon souffle saccadé va se perdre à son oreille, lui confiant mon envie comme le plus brûlant des secrets. Je ne sais pas trop ce que je fais n'ayant jamais fait ça encore, mais me laisse aller aux dires de mon corps qui se mout sous le sien. J'ai l'impression de manquer d'air et en même temps me sens terriblement euphorique, terriblement vivante. Ses gestes à la fois doux et pressants sont la plus délicieuse des adrénalines. Mes lèvres exhalent et se plaignent lascivement, évacuent cette divine oppression qui me comprime et à la fois pourtant me rend si libre.


- Aaaah !

J'éclate de rire lorsqu'il déchire ce qu'il reste de ma chemise avec une fougue que je ne lui aurai jamais deviné. Le tissu craque et Oliver redouble d'ardeur, m'arrachant un sursaut lorsque sa bouche va s'égarer sur ma poitrine tendue par le désir. Il me fait oublier mes larmes et mes douleurs. Ses lèvres et sa langue se jouent de mes monts dressés, les taquinent et les agacent savamment.
Enfin encore une fois je n'ai pas de point de comparaison mais je vibre tant et tellement sous ses attentions ! Mes doigts se crispent sur son dos alors que mes cuisses se resserrèrent autour de ses hanches comme pour l'en garder prisonnier et être sûre et certaine qu'il ne s'en ira pas. Je ne veux pas qu'il me laisse maintenant... Même si je me sens mieux entre ses bras, je suis encore terriblement fragile de tout ce qui vient de m'arriver. J'ai besoin de lui à qui me raccrocher...

Je ne sais pas comment je réussi à respirer encore tant mes halètements se font effrénés et fiévreux. Ces sensations sont terriblement déstabilisantes, étranges mais si bonnes en même temps. Je découvre les joies de désirer quelqu’un, mais surtout d’être désirée en retour, un désir sein et non pas pervers. Oliver n'a pas à me forcer pour que je vienne à lui contrairement à tout ceux qui jusqu'à quelques minutes encore, ont essayé de me soumettre à leur volonté et à leur orgueil. Je frissonne à son contact. Sentir ses mains sur ma peau fine, s'égarer dans mes cheveux épars autour de mon visage tel un halo ambré... Je... oui j'aime ça... J'aime me sentir ainsi et j'aime ce que je vois dans ses yeux lorsqu'il me regarde comme le plus précieux des trésors... non comme un objet...non comme une possession... non comme un trophée...
C'est comme être transportée dans un autre monde. Ses ongles se crispent sur ma cuisse et aussitôt ma main va rejoindre la sienne pour accentuer sa pression tandis que je gémis doucement et que mon bassin se porte à sa rencontre, guidé par l'envie que cet homme attise en moi.


- Oliver... hhhha ! hoquetai-je.

Cette fois je me ploie toute entière, mon dos cambré quittant le matelas où il reposait lorsqu'il aventure ses doigts dans mon sous-vêtement. Un instant je reste figée et perçois l'afflux de sang qui me monte aux joues, les colorant d'une jolie teinte de pêche. Il frappe dans mes tempes et raisonne dans tout mon corps offert. Je perds la raison sous lui... Complètement... Je me sens propulsée vers un autre monde tandis que sa bouche ne me laisse pas un instant de répit alliée à ses doigts. J'ai chaud, terriblement chaud...


- Oli... aaah ! tressautai-je lorsqu'une pulsion cogna au creux de mon intimité.

J’avale difficilement ma salive tant le désir me tord de l’intérieur. Je me tortille et ondule, vais à la rencontre de ses doigts qui avec délicatesse et assurance à la fois parcourent ma féminité gorgée du plaisir qu'il m'offre comme le plus beau des cadeau après toutes les frayeurs et les luttes que j'ai eu à subir jusqu'à aujourd'hui.
Paradoxalement, il m'apaise par le feu... Me console par la brulure de nos corps qui s'épousent et se rejoignent toujours plus. La prison de glace que j'ai érigée autour de mon cœur afin de le protéger de cet endroit fond et lui laisse ouvert le chemin jusqu'à lui. Malgré sa protection, il a souffert et est couvert de cicatrices. Mais le baume de la chaleur des bras de mon ami autour de moi lui fait du bien. Il recommence à battre. A battre pour vivre vraiment et non pour survivre comme il l'a fait depuis maintenant de nombreuses semaines. Je respire enfin, je revis... me retrouve quand je me suis crue morte, perdue au fin fond de moi-même pour me préserver et finalement, m'oublier...

Mes yeux se ferment par moment. Mes mains caressent avec avidité ses bras, son dos, ses cheveux, cherchant à toujours garder le contact, ne jamais le perdre, l'amenant toujours plus à moi. Je suis peut-être vierge mais pas idiote. Je sais très bien ce que je sens dur et tendu contre mon bas-ventre mais ne m'en effraie pas. C'est Oliver qui est là avec moi... Pas un de ces clients horribles ni un de ces odieux rabatteurs... C'est Oliver... rien qu'Oliver... J’ai l’impression d’exploser tant le désir est fort, j’en ai presque le vertige. Je le sens tout contre moi et je ne ressens plus que cette envie qui se fait besoin...


- Reste avec moi... Reste avec moi...

Je le serre et l'embrasse, capturant son visage entre mes mains. Je veux qu'il me tienne, je veux qu'il me regarde. Si il me quitte maintenant j'ai peur de retomber dans mes tourments et mes peines. J'ai peur que les doigts de l'homme étrange de tout à l'heure ne viennent remplacer les siens et meurtrissent ma peau comme les marques qu'il y a déjà apposées et qui le rappelleront à moi pour quelque temps à venir...
Je parais souvent fortes aux yeux de tous dans ce manoir... Mais en réalité je suis l'inverse. Je ne suis pas forte... Chaque respiration prise dans ce manoir me brûle les poumons et me serre le cœur. Chaque battement de cil qui s'ouvre sur cet endroit me poignarde et me donne envie de hurler. Je ne reste debout et murée derrière mon masque d'impassibilité que par la force de ma volonté... Je ne suis pas forte non... Car à chaque seconde passée ici j'ai envie de pleurer... Je croule sous le poids de ce que l'on cherche à faire de moi... Si Oliver me laisse maintenant, je tombe... et cette fois sans me relever. Je n'en aurai plus la force... J'ai déjà trop tiré sur mes limites. Elles aussi faiblissent...


- Reste avec moi... ne cessai-je de murmurer entre mes baiser, me tenant toujours plus à lui, éperdue sous ses caresses. Oli...
- Oliver ?

Je sursaute et essaie de dissimuler ma nudité contre le corps de mon presque amant lorsque la porte de sa chambre s'ouvre à la volée. Le regard de la gouvernante va de lui à moi. Visiblement elle n'arrive pas à croire ce qu'elle voit... Elle fait un pas hésitant, puis après avoir retrouvé ses esprits avance franchement dans la pièce et me saisit par le poignet pour me relever, mes cheveux fouettant mon dos dans l'élan qu'elle me donne.

- Aïe !
- Non mais ça ne va pas ?! Je peux savoir ce que vous êtes en train de faire tout les deux ?!
- Lâchez-moi ! essayai-je de me défaire de l'étau de ses doigts. Ca ne vous regarde pas !
- Et comment que ça me regarde ma petite ! elle se baisse, ramasse la chemise d'Oliver et la lui lance au visage. Rhabille-toi ! Et toi arrête de gigoter ! me secoua-t-elle alors que mes doits tentaient toujours de se faufiler sous les siens pour me libérer de sa prise. Si Lord et Lady Boldwin ont vent de ça vous savez très bien ce que vous encourez !
- Je m'en fiche je ne serai pas à Adrian plutôt mourir ! Lâchez-moi !!! tirai-je à m'en briser l'articulation, les larmes me montant aux yeux. Oli !

Je l'appelle...
Idiot ? oui peut-être mais au point où j'en suis... Ma gorge se noue. Mes sanglots se bousculent alors qu'une première perle saline roule sur ma joue échauffée par nos ébats inachevés.
Pourquoi a-t-il fallu que la gouvernante me prenne cet instant ?! Pourquoi m'a-t-elle arrachée à notre étreinte !? J'en avais besoin... Je la voulais ! J'avais trop mal pour survivre encore une minute de plus dans ce manoir sans le réconfort des bras d'Oliver... Pourquoi faisait-elle ça ?!


- Ca suffit Dawn ! Estime-toi déjà heureuse que je n'aille pas tout rapporter à Lord Boldwin ! Et pareil pour toi Oliver !! La première fois ne t'a pas suffit ?!

Quelle première fois...?

- Retourne à ton travail !! Tu n'as pas ramené grand chose ces derniers temps !

Pas ramené grand chose ?
Je commence à me débattre avec un peu moins d'entrain, essayant de comprendre ce qui est en train de se dire alors que je porte pour seuls vêtements, la parure de mes cheveux autour de mon corps. Qu'est-ce qu'elle veut dire par "pas ramené grand chose ?".
Mes yeux se tournent vers Oliver. J'ai peur de comprendre...


- Oliver...?

Madame Hooper doit sentir mon trouble, car elle me regarde un peu déconcertée. Pour moi Oliver était un Mignon ! Il était prisonnier de cet endroit comme moi ! Il...! Il...
Je secoue la tête, mes pleurs affluant mais cette fois d'une nature différente...


- Non pas toi...? Tu ne fais pas ça hein ?

Mon affection pour lui se déverse de mon cœur à travers mes larmes qui vont mourir à mes pieds ou au coin de mes lèvres. Je n'ai même plus la force d'éprouver de la colère ou de le haïr... Je suis juste... "anéantie"... Il m'a menti... Il m'a trompée...
Je ne suis plus qu'une poupée de chiffon entre les mains de la gouvernante. Je ne bouge plus... J'entends mon organe de vie se craqueler... Je le lui avais exposé fiévreuse sous ses baisers et en un instant il venait de le piétiner... Le brisant tel du verre, en si menus morceaux qu'ils seraient passé à travers le chah d'une aiguille...
La gouvernante doit voir là une opportunité de me faire oublier cette idée stupide que de m'abandonner entre ses bras. Elle n'était pas folle. Elle devait bien savoir que si elle nous avait surpris une fois, elle nous y reprendrait encore !
Elle entra donc dans la faille et la creusa... Si sûre de son coup en réalisant que je ne connaissais pas le vrai métier d'Oliver, qu'elle lâcha enfin ma main qui retomba pantelante le long de mon corps, comme sans vie...
Non je ne veux pas y croire...


- Allez allez ! Dépêche-toi ! Rhabille-toi et mets-toi en chasse au lieu de prendre cette fille au patron ! Pas deux fois Oliver !! Des apprenties vont passer ribaudes cette semaine et les autres ont été renvoyées pour incompétence. Amélia et Adrian exigent de nouvelles recrues !

Je suis la scène, de plus en plus horrifiée de peur d'entendre ce mot que je redoute tant alors que je supplie Oliver du regard de démentir tout ce qui est en train de se dire.

"Je t'en supplie... Je t'en prie..."
- Tu es rabatteur alors rabats ! Et plus vite que ça !


Le mot tombe, sinistre, tranchant, percutant. Je ressens le coup comme si on venait de me frapper en plein ventre et y porte d'ailleurs ma main tandis que je recule d'un pas.
Ce n'était pas possible... Elle mentait forcement !
Les choses s'expliquent pourtant... Ses longues absences certains jours, ses découchages, ses manques de présences le soir ou aux repas communs... La vérité me tombe dessus et me percute de plein fouet. Elle fait plus mal que n'importe quelle coup que j'ai jamais eu à endurer...
Oliver, mon Oliver est un rabatteur ! Un de ces hommes qui volent les filles à leur vie comme je l'ai été moi-même ! Il est...

Les flashbacks me reviennent.

Il est comme...

Je revois l'eau, la drogue, les liens, les attouchements, les larmes...

Comme Henri Corbin...

Mon sang ne fait qu'un tour... Cette image est de trop pour moi. Tout mon être se révolte contre cette vision d'Oliver dans la peau d'un rabatteur. Je ne peux plus le regarder... Je ne peux plus être dans la même pièce que lui... Je ne lui laisse même pas le temps de s'expliquer. Le sol se dérobe sous mes pieds... La Terre cesse de tourner... Tout s'écroule...
Mon regard plein de larmes que je retiens, je prends la chemise des mains de Madame Hooper, m'en couvre et sans prêter attention à un quelconque appel d'Oliver si jamais il avait l'intention de me retenir, je sors en courant de sa chambre après une dernière œillade douloureuse et amère, filant à toute allure à travers les couloirs, me fichant des regards qui s'attardent sur moi à mon passage.
J'ai la sensation de ne plus pouvoir respirer... Je suis oppressée et j'ai mal... terriblement mal... Ce que je ressens là est plus déchirant qu'aucune autre douleur physique... Celle là est au cœur et elle me tue.
Les pleurs s'amassent tellement que je ne vois même pas où je vais. A vrai dire je ne le sais pas non plus... Je laisse mes pieds aller et ne m'arrête que pour m'effondrer sur un canapé défoncé sur lequel trainent quelques fusains. A peine mon visage touche-t-il un coussin que mes larmes coulent à flots, ne pouvant plus être contenue. Je me sens idiote ! Bête d'y avoir cru ! Stupide de m'être laissée berner...!

Alors que ma tête roule sur le divan je m'aperçois que je suis revenue dans la cachette d'Alexandre... Pinçant mes lèvres je me replonge contre l'oreiller, mes sanglots redoublant.
Alex n'est pas là, mais ce n'es pas grave. Pour l'instant, c'était le seul endroit - en dehors de chez moi - où je veux être... Je m'y sens en sécurité et surtout, j'y suis seule... A l'abri de toute nouvelle blessure émotionnelle qui m'achèverait.
Je pleure tout mon saoule, tout mon chagrin, toute ma souffrance, jusqu'à l'épuisement, jusqu'à l'endormissement, le prénom d'Oliver mourant sur mes lèvres avant que le réconfort du sommeil ne m'emporte loin de la douleur de la réalité...
Revenir en haut Aller en bas
http://www.manoir-des-delices.forumsactifs.com
Oliver Caron
Modérateur
Oliver Caron

Messages : 523
Date d'inscription : 10/11/2011
Age : 35

Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé _
MessageSujet: Re: Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé   Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé EmptyVen 13 Avr - 12:41

Qui aurait cru que le fait que nos routes se soient croisées un beau jour puisse nous mener à ce que nous sommes entrain de vivre, à cette bêtise que nous nous apprêtons à faire sans même nous soucier des conséquences que celle-ci pourrait avoir, des conséquences qui nous feraient certainement tous deux faire marche arrière.
Mais les conséquences n'existent plus à nos yeux et nous ne sommes même plus en état d'y penser en cet instant bien précis, alors que nous nous lovons chaque seconde un peu plus l'un contre l'autre au point que plus rien d'autre ne compte que ce moment si précieux et magique que nous vivons.
Car oui chaque seconde est précieuse, magique, pure, mais aussi et surtout des plus importante et ce d'autant plus que je sais bien que les souvenirs de ce moment seront à jamais gravés dans l'esprit de la belle Dawn tout comme les souvenirs de ma toute première fois existent encore en moi, mais pas en surface, puisqu'ils sont cachés à l'endroit où je garde précieusement chaque souvenir de Fanny et de tout ce que nous avons vécus tous les deux, des souvenirs bien trop douloureux pour que je les laisse remonter à la surface.

Alors je m'applique sans trop brusquer la belle, voulant éveiller peu à peu chaque partie de ce corps sublime que je tiens entre mes bras, un corps qui provoque en moi bien trop de choses, de choses que je n'ai plus ressenti depuis longtemps et ce même si Fanny et Dawn ne sont bien évidemment pas les seules femmes dont j'ai partagé la couche. Et si je fait tout pour que la belle se sente bien dans mes bras je me sent bien dans les siens, elle m’apaise sans avoir à faire autre chose qu'être elle-même je ne suis d'ailleurs même pas certain qu'elle sache cela mais je sais de mon côté que je ne manquerai pas de lui dire un peu plus tard, lorsque notre étreinte aura pris fin et que je ne saurais plus comment l'arracher à nouveau à cette réalité qui est la sienne et que je ferais tout pour changer quoi qu'il puisse m'en coûter.
Chacun des mots de la belle ne fait qu'augmenter un peu plus mon désir et mes ardeurs qu'être elles aussi bien plus forte, chacune de mes caresses sur le corps de la belle se faisant un peu plus forte et pressante alors que je ne désire qu'une chose en cet instant, sentir le corps de la belle vibrer sous le mien afin que nous nous appartenions encore un peu plus l'un à l'autre.
Je ne compte pas la laisser et ce même si c'est bel et bien de ça qu'elle semble avoir peur, plutôt mourir que de faire une telle chose. Aussi alors qu'elle semble m'implorer une nouvelle fois entre deux soupirs afin que je ne la laisse pas maintenant, que je ne l'abandonne pas, je décide de le faire taire en venant lui offrir un nouveau baiser fiévreux, un baiser qui, je l'espère parviendra à faire disparaître tous ses doutes.

Je n'ai d'ailleurs pas immédiatement compris que nous ne sommes plus seuls tous les deux, n'ayant pas entendu la voix qui vient de m'appeler juste derrière la porte, porte qui s'ouvre d'un seul coup alors que le mouvement de replis de Dawn met fin à notre baiser. Et notre étreinte ne tarde pas à subir le même sort, la gouvernante du manoir venant m'arracher Dawn sans que je n'ai le temps de réagir pour empêcher une telle chose de se produire.
Tout alla alors très vite, si vite que je n'eu pas le temps de réagir immédiatement, me contentant de subir alors que je sais bien que cette fois-ci les conséquences risquent de pleuvoir parce que oui, ce que nous venons de faire est une bêtise, autant pour Dawn que pour moi, une bêtise qui risque d'être lourde de conséquence autant pour elle que pour moi, et d'ailleurs malheureusement peut être plus pour elle.
De mon côté je sais bien à quoi m'attendre depuis bien trop longtemps et finalement je m'y suis déjà préparé, d'ailleurs en ne faisant pas taire mes ardeurs et celles de Dawn, n'ai je pas chercher inconsciemment à subir ces fameuses conséquences

Dawn n'arrête pas de m'appeler, voulant très certainement me faire réagir, mais j'ai bien l'impression d'être incapable de réagir de quelque façon que se soit. Pourtant je sais qu'il le faudrait et que si je ne réagis pas je vais sans aucun doute perdre Dawn mais aussi et surtout sa confiance ce que je ne veux pas voir se produire et ce d'autant plus que je la sais presque seule et perdue au sein du manoir tout comme je sais que si ce qui vient de se passer arrive aux oreilles d'Adrian Boldwin, il lui fera probablement subir des choses bien pire que tout ce que nous pouvons imaginer elle et moi.
Pourtant je vais réagir quelques instants plus tard, alors que Madame Hooper vient de mettre le doigt là où ça fait mal, à un endroit que je ne tolère pas qu'on accède, même de loin tout comme je ne peux pas accepter que l'ont touche à Dawn à présent.

-Ils n'ont qu'à me tomber dessus mais je refuse qu'ils touchent à Dawn et ne mêlez pas Fanny à tout cela.

Mon regard a changé, il est bien plus menaçant que jamais auparavant et je sais bien que cela ne dois pas arranger ce que Dawn pense de moi tout comme c'est le cas de tout ce que la gouvernante est entrain de déballer. Car oui, Dawn ne savait rien de ce que je suis vraiment au sein du manoir.Bien entendu comme j'aurais dû m'y attendre mes mots n'ont pas servi à grand-chose et je sais bien qu'il ne me servirons plus maintenant et peut être même plus jamais face à Dawn, que je vois se décomposer à mesure qu'elle en apprends davantage sur ce que je suis vraiment. Son regard me fait mal, tout comme ses mots au point que je suis à nouveau tout bonnement incapable de faire ou de dire quoi que se soit.
Je suis dans un état tel que je ne parviens à reprendre la parole que lorsque Dawn quitte les lieux, ne pouvant alors que hurler son nom afin de tenter de la faire revenir, pour que je puisse m'expliquer même si je ne suis plus certain que cela servira à quelque chose.

A ce moment bien précis quelque chose changea en moi, me faisant alors devenir davantage une bête furieuse qu'un homme. Restant tel que je l'étais lorsque nous avions été interrompus Dawn et moi, je fondis sur la gouvernante, ne lui laissant pas le temps de réagir avant de venir lui asséner un violent coup de poing dans le ventre tout en reprenant la parole sur un ton que peu de personnes auraient pu me prêter.

-Elle va souffrir, à cause de vous, de ce manoir de merde, ça ne leur a pas suffit de me prendre Fanny?

Mes coups continuèrent de pleuvoir, sans même que je ne fasse attention aux endroits que j’atteignais n'arrêtant de frapper que lorsque je ne sentis presque plus aucune réaction sous mes poings.J'étais entrain d'aller bien trop loin mais jamais je n'aurais pu laisser Dawn être la seule à être punie parce que même si la gourvernante avait dit ne pas ébruiter ce qu'elle venait de voir, je savais bien que Dawn passerait très certainement tout de même entre les griffes d'Adrian et ça je ne pouvais pas le supporter, du moins pas sans chercher à souffrir moi aussi.
Finalement avant de partir je me pencha sur ma victime, venant juste lui dire quelques mots afin de mettre un point final à ce moment qui me ressemble si peu.

-Envoi leur le message, je sais que ton petit côté lèche cul auprès de cette chère Amélia te permettra de te venger. Il ne fallait pas faire ce que tu as fait, tu vois, tu n'es pas si forte lorsque l'ont a pas peur de toi. D'ailleurs attention, si le nom de Dawn remonte aux oreilles de nos chers patrons, je risque fort d'être encore plus en colère. Ah...et je ne compte plus jouer le rabatteur, il faudra m'avoir autrement.

Je quitta les lieux, abandonnant par la même occasion ma chambre sans même y prêter attention. Il me faudra quelques heures pour me rendre compte de ce que j'ai vraiment fait sortant alors de cet état second dans lequel j'ai plongé en partie malgré moi. Mais pourtant je ne regrette pas cela pour autant. J'ai tout simplement eu besoin de noyer dans l'alcool ce que je venais de faire, sachant très bien qu'à présent ma vie ne serait certainement plus jamais pareille au sein du manoir.


.TERMINE.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé _
MessageSujet: Re: Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé   Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Tout n'est qu'une question d'entrainement [Dawn] Terminé

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Manoir des Délices :: Epilogue :: Archives RP-