Le Manoir des Délices
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 Rêver d'un peu de douceur {Tristan}

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Rêver d'un peu de douceur {Tristan} _
MessageSujet: Rêver d'un peu de douceur {Tristan}   Rêver d'un peu de douceur {Tristan} EmptyMar 28 Déc - 18:07

La peur était un sentiment que j'avais très peu connu au sein du Manoir. J'avais fini par m'habituer aux lieux, à ses habitants, à ceux et celles qui le fréquentait. Deux années s'étaient déjà écoulées depuis la nuit de mon accident. Deux années à me construire une nouvelle identité sans savoir qui j'avais pu être par le passé. Souvent les même questions me revenaient mais je pense que savoir ne serait pas une bonne chose. Je ne savais pas ce que j'avais perdu, si j'avais quitté une vie dorée et un tendre époux, je ne savais pas si j'avais été une femme hautaine ou non. Mieux vaut savoir ce que l'on a, non pas ce que l'on a perdu et que plus jamais on ne pourra avoir à nouveau. Car j'étais certaine de ne jamais partir de cet endroit, à moins de trouver un homme qui voudrait m'avoir à ses côtés, qui m'achèterait aux Boldwin et ferait de moi une femme heureuse. Mais qui voudrait d'une femme comme moi ? D'une femme qui écarte ses cuisses toutes les nuits ou presque, accueillant en son entre la virilité des hommes de la ville, de ceux de passage ? Qui voudrait d'une femme souillée ? Non je n'étais pas défaitiste, juste réaliste. Je n'étais pas comme ces filles qui rêvaient de quitter le Manoir. Moi j'avais peur d'en sortir, d'être mise à la porte, car je n'avais nul part où aller, pas de famille pour me récupérer.

J'étais seule, seule au monde.

Une semaine plus tôt j'avais été agressée par un client de passage. Une séance de torture comme je n'avais jamais eu à subir jusque là. Morsures, griffures, coups de pieds, de poings, fouet et j'en passe. J'avais été salie, humiliée, blessée. Cette nuit là je m'étais mise à croire que la mort allait me frapper et m'emporter sous les coups de folie de cet homme horrible. Seulement le destin en avait décidé autrement et je n'avais pas succombé à mes blessures ou alors l'homme n'avait pas assez frappé. Cette nuit là une amitié était née entre la jeune Apprentie portant le doux prénom de Bérénice et moi-même. Elle m'avait sauvé, aidé, soigné avec douceur et tendresse, prenant soin de moi avec toute sa bonté.

Mon état de santé avait nécessité un repos complet, sous ordre du Docteur Langlois. Alitée, le corps bandé, je n'avais pas pu quitter ma couche durant une semaine, les douleurs étant intenses, surtout au niveau des côtes brisées. Seulement le travail n'attendait pas, je fis perdre de l'argent aux Boldwin. Alors la décision tomba sans que je ne m'y attende : je devais reprendre le travail.

Installée sur ma couche, vêtue d'une robe très légère, je coiffai mes cheveux avec attention pour les rendre brillants. Une légère couche de poudre était venue habiller mon visage, le rendant plus clair, comme les hommes avaient tendance à l'apprécier. Une pointe de rouge sur mes lèvres pour les faire briller et les rendre appétissantes. Mais comment pouvais-je plaire à un homme avec des hématomes recouvrant mon corps et des cicatrises sur mes cuisses, laissées par les lanières d'un fouet ?

La peur se faufilait en moi, tel un serpent autour de sa proie.

Une fois prête je dus me rendre au salon d'accueil. Les couleurs chaudes donnaient une impression bien étrange, presque envoûtante à la lueur des nombreuses bougies. Quelques filles se trouvaient déjà sur place et j'eus le droit à des sourires réconfortants, des regards conciliants. Toutes savaient ce que j'avais subit, toutes savaient que je souffrais encore. Mais je pris place sans rien dire sur l'un des canapés, assise aux côtés d'une Apprentie présente depuis quelques mois.

Clients et clientes défilèrent, les filles allaient et venaient et moi, les jambes couvertes de bleus, je restai là, assise, attendant que le temps passe, que quelqu'un daigne s'intéresser à moi. Madame Hooper, la Gouvernante en chef me demanda de faire preuve d'un peu plus d'audace et de conviction pour attirer le client. Je ne répondis rien, me contentant de hocher la tête. J'allais pouvoir m'estimer heureuse si un client me choisissait pour la nuit. En temps normal je ne rechignais jamais à faire mon travail, j'étais toujours efficace, sachant m'adapter à toutes les situations, à toutes les envies. Mais ce soir là je n'eus envie de rien, si ce n'est de pleurer sous mes draps. Ce dernier client m'avait marqué, le traumatisme semblait encore trop présent. Pourtant si un homme venait à payer pour moi, j'allais devoir le satisfaire.

Le rideau s'ouvrit et laissa pénétrer un homme charmant dans le salon d'accueil. J'étais la seule femme à traîner là, il n'avait guère le choix, à moins d'attendre. Sous l'œil de Madame Hooper, je quittai mon siège, m'avançant sensuellement vers le client.

-C'est neuf livres pour une heure, mais croyez moi, vous risquez d'en vouloir plus. Ma voix fragile s'était doucement élevée jusqu'au oreilles de l'homme alors que déjà mes doigts glissèrent sur sa chemise. Je répondrai à tous vos désirs.

Mon regard était brillant, mon sourire évoquait une envie certaine de lui et de son corps. J'étais une parfaite comédienne. A cet instant, satisfaite, Madame Hooper quitta le salon. Mon attitude changea radicalement et mon côté sensuel et aguicheur s'évapora instantanément. Me reculant d'un pas, mon regard croisa celui de l'homme.

-Je ne suis pas dans un bel état Messire, alors si vous ne désirez pas partager une heure avec moi je comprendrai.

Mais si je ne ramenai pas un peu d'argent je risquai de passer un mauvais moment. Alors j'osai croire qu'il accepterait de m'avoir à ses côtés, de payer pour moi.

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Rêver d'un peu de douceur {Tristan} _
MessageSujet: Re: Rêver d'un peu de douceur {Tristan}   Rêver d'un peu de douceur {Tristan} EmptyJeu 30 Déc - 14:55

    Depuis que l’on m’avait confié cette mission particulière, je vivais d’une bien drôle de manière. Dormir le jour, pour travailler la nuit, continuant mes investigations nocturnes par la rédaction, très tôt le matin, au levé du soleil, de mes rapports. J’escomptais trouver le rythme adéquate, pour ce temps de travail, tandis que l’insistance de mes supérieurs se faisait chaque jour, un peu plus ressentir. Si je pouvais comprendre l’empressement, l’impatience, il m’était bien difficile de saisir encore, globalement, la vision d’ensemble de la menace dissimulée en cet établissement pourtant si discret. Oh bien sur, les troubles faites n’ont jamais cherché à s’afficher trop tôt dans le paysage public, et pourtant, après ma première visite au manoir, je me demandais bien encore comment ces filles pouvaient bien menacer la couronne. Lutte d’influence ? Peut être n’étais je au savoir que d’un strict minimum, qui m’empêchait de toute façon, de saisir tous les aboutissants de cette affaire. C’était ainsi avec plusieurs interrogations, beaucoup de doutes, que je m’en retournais en cette demeure imposante, alors que la nuit enveloppait Paris…

    Si je n’étais guère à l’aise dans ce milieu qui m’était totalement inconnu, je restais admiratif face à la décoration, à la tenue de l’établissement. Tout semblait en ordre, chaque chose à sa place, et une place pour chaque chose. Surement était ce là mon côté militaire, discipliné qui se démarquait. N’étant pas encore un client régulier, je me plaisais à penser que mon visage, ma présence, ne s’était pas encore faite trop remarquer. D’ailleurs, jusqu’ici, je n’avais croisé aucun autre client. C’était dommageable, car il me fallait aussi connaître la fréquentation du lieu pour m’en faire une idéel fidèle et sincère. La même dame, qui m’avait ouvert la première fois, vint une fois encore, me réceptionner, avec toujours cette même politesse, tout à fait agréable. Officier de l’armée, puis enquêteur un peu spécial, je n’avais jamais eu à côtoyer réellement le monde de la misère, des nécessiteux, des criminels. Toujours perdu dans mes pensées, je me laissais guider vers un petit salon, à la décoration tout à fait charmante. Je profitais de chacune de mes visites pour noter mentalement, le plus de détails possibles, me concentrant sur l’organisation de la maison, tentant de deviner ses règles, son fonctionnement, ses interdits, ses traditions, ce que le client ordinaire ne cherchait pas à savoir…

    Une jeune demoiselle, à la beauté plus que certaine, vint immédiatement à ma rencontre, et si je fus d’abord troublé par son audace, son assurance, je fus plus encore stupéfait du changement de sa voix, une fois la dame qui m’avait ouvert la porte partie. Quelque chose ne semblait guère aller, et mon instinct d’enquêteur souhaitait prendre le dessus immédiatement. Je contemplais avec un doux sourire sincère la demoiselle, comprenant rapidement que quelque chose n’allait pas. Mes yeux à l’expression délicate se posèrent sur son visage, cherchant volontairement à capter son regard. Il était bien difficile de mentir par le regard. Ma mère m’avait toujours expliqué qu’il était le miroir de notre âme, et qu’on ne pouvait pas tricher avec. Je souris plus chaleureusement encore, aux paroles de cette jeune inconnue, m’indiquant qu’elle n’était pas dans un bel état. Des pratiques douteuses devaient avoir lieu aussi ici visiblement…


    "Rassurez-vous Mademoiselle, quelques marques n’ôtent rien à votre beauté."

    Allais je me servir de cette jeune fille quelque perdue ? Je me rebutais à le penser, mais pourtant, c’était bien l’image que cela pourrait donner. Pour ce qui était de l’argent, je n’avais pas réellement de soucis de ce côté-là. Cette jeune femme était plus que charmante, et même si je n’étais pas ici pour m’amuser, sa compagnie serait certainement très agréable. De plus, à voir les traitements que l’on lui avait infligé, j’espérais que celle-ci se montrerait confiante avec moi, afin de pouvoir me parler, et pouvoir se libérer de tout ce qu’elle pouvait avoir sur le cœur. C’était une sorte d’aubaine finalement pour moi, et même si, je détestais me servir des gens, il me fallait progresser dans mon enquête. Naturellement, j’en étais qu’au début, mais il fallait des résultats. Je ne pouvais me permettre de faire attendre le roi ! D’un geste galant, courtois, je lui proposais donc mon bras, pour la laisser me conduire vers une chambre. Ma politesse pourrait sans doute paraitre bien malvenue, mais, après tout, je n’étais pas un habitué du genre…

    "Je serais heureux de vous avoir comme compagnie pour cette heure Mademoiselle."

    Étrange milieu que celui dans lequel j’évoluais en cet instant même. Peu au fait des pratiques, des uses et coutumes de ce monde, je restais gêné en présence de la gente féminine, surtout au bras d’une si jolie demoiselle. J’avais passé plusieurs années au milieu de soldats, de nobles, dans des soirées mondaines et ennuyeuses pour la plupart. Je découvris en cette mission, une autre vie presque, un autre monde…

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MessageSujet: Re: Rêver d'un peu de douceur {Tristan}   Rêver d'un peu de douceur {Tristan} EmptySam 1 Jan - 10:15

Je me devais de travailler ce soir là. Je n'avais pas le choix. De toute manières nous n'avions jamais le choix. Les Boldwin avaient confiance en moi et n'appréciaient guère de perdre de l'argent. Je savais que j'étais un bon élément au sein de l'établissement et jamais personne n'avait eu à se plaindre de moi. Quelque part je m'en voulais presque d'être dans cet état, de ne pas avoir envie d'accomplir mon devoir. Il fallait que je me force, que je fasse bonne figure, au moins le temps d'un ou deux clients pour dire que j'avais fait l'effort. Fatigue et douleurs n'étaient pas mes alliées, j'allais devoir lutter contre et prendre sur moi. J'espérai simplement tomber sur un client agréable et conciliant qui n'allait pas trop m'en demander. Pas l'un de ces fous aux idées tordues. Juste quelqu'un de calme venue chercher la douceur et la chaleur du corps d'une femme.

Madame Hooper avait visiblement été convaincue par ma façon de faire et, me faisant confiance, m'avait laissé seule avec le client pour que je puisse le convaincre. Seulement je ne pouvais mentir sur mon état physique. Les clients ne payaient pas pour des filles couvertes de cicatrices ou d'hématomes. Ils venaient pour des corps parfaits, harmonieux, sans défauts, pour des filles professionnelles. Et cette nuit là j'avais le sentiment de ne pas pouvoir l'être. Je pouvais être sûre de moi au possible, mais une fois nue mon corps allait parler tout seul et montrer les marques disgracieuses. Et si le client venait à se plaindre je risquais gros.

Au premier abord ce client là ne me sembla pas effrayant, mais je savais par expérience que certains cachaient bien leur jeu. J'étais moi-même très bonne comédienne, sachant changer de personnalité à la perfection et avec facilité afin de devenir la maîtresse que les clients souhaitaient avoir. Je comptai donc rester méfiante autant que possible, même lorsque son regard chercha le mien. Il avait certainement pu lire en moi cette crainte quasi nouvelle qui m'habitait, mais surtout mon incertitude. Je craignais de ne pas être à la hauteur, comme lors de mess premiers pas dans ce Manoir.

Son sourire ne me réchauffa pas le cœur mais me fit plaisir malgré tout. Je lui en rendis un également, me décrispant juste un peu. Ses mots pourtant semblèrent sincères et me touchèrent, faisant certainement rougir mes pommettes. S'il me trouvait belle j'en étais plus que ravie, après tout les hommes ne choisissaient que des femmes qui attiraient leur regard et leur attention.

-Merci Messire, vos mots me réconfortent. dis-je d'une voix naturellement douce.

Même si sur mon visage les marques n'étaient plus réellement visibles, j'avais eu peur de perdre ma beauté. Cette beauté et ce corps qui me servaient d'outil de travail. Je n'avais plus qu'eux pour vivre, ou survivre. Telle était ma vie et je l'acceptais malgré tout. Je n'avais pas à me plaindre, j'étais nourrie, logée, je gagnais un peu d'argent que j'économisais pour un éventuel après. Un après qui me faisais peur plus que tout le reste. Alors je me contentai de vivre au présent

Tel un parfait gentleman il m'offrit son bras. Je fus soulagée d'avoir trouvée un client, espérant encore qu'il ne soit pas un homme à la double facette. Ce fut pourtant en souriant que ma main se glissa à son bras.

-C'est un honneur pour moi Messire d'être au bras d'un parfait gentilhomme.

Calmement, silencieusement, je nous fis sortir du salon d'accueil, rejoignant le hall chaleureux et quelque peu bruyant. Les filles aguichaient, les hommes buvaient et riaient, dégustant quelques délicieux fruits pour régaler leurs papilles. Madame Hooper, dans un coin, me fit un signe de tête, ravie de me voir au bras de ce client. Je repris de l'assurance, marchant la tête haute, le corps bien droit. Mes pas furent légers malgré quelques douleurs qui m'auraient fait plier l'échine si j'avais été seule. Mais ne l'étant pas je restai fidèle aux volontés des Boldwin : une fille se doit toujours d'être parfaite. Alors je l'étais, j'essayai, conduisant mon client à l'étage. Ensemble nous montâmes les escalier pour arriver aux chambres. Devant chaque porte se trouvait une bougie, indiquant si la chambre était occupée. Beaucoup des chambres les moins chères l'étaient, mais pour le prix payé, ce client avait le droit à mieux. Une des domestique passa et m'interpella discrètement.

« Rose, la tienne est prête si tu le désires. »

J'eus un sourire ravi, la remerciant d'un signe de tête et ce fut donc naturellement que je conduisis mon client vers ma chambre préférée.

-Je vous propose les Plaisirs d'Orient. Cette chambre est d'une beauté incroyable. Vous ne serez pas déçu j'en suis certaine.

Arrivés devant la chambre, j'ouvris doucement la porte pour laissé le client la découvrir. Une chambre somptueuse, un décor de rêve avec tentures, coussins, bougies. L'atmosphère était raffinée, délicate, sensuelle et chaleureuse. J'invitai mon client à entrer, allumai la bougie devant la chambre puis refermai la porte derrière moi. Souriante, j'étais à l'aise dans cette chambre qui me réchauffait le cœur.

-Puis-je vous proposer un peu de vin afin de vous détendre ? Certains clients se montraient plus tendus que d'autres et avaient besoin d'un petit remontant avant de se laissé complètement aller. Ensuite je m'occuperai de vous et répondrai à tous vos désirs.

Debout devant lui, très proche de lui, je sentis mon cœur battre la chamade, un brin nerveuse je l'avoue. Quelque chose chez cette homme me donnait confiance, son visage me paraissait sincère et j'espérais ne pas me tromper. Je souriais naturellement, sans me forcer, mon regard plongé dans le sien. J'allais attendre encore un peu pour prendre les devants. Certains clients préféraient prendre les choses en mains, s'occuper de tout. D'autres appréciaient d'être simple acteur et de laisser sa maîtresse appliquer son art. Il m'était donc nécessaire de rapidement savoir quel genre de client était le mien, pour le combler au mieux.
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Rêver d'un peu de douceur {Tristan} _
MessageSujet: Re: Rêver d'un peu de douceur {Tristan}   Rêver d'un peu de douceur {Tristan} EmptyDim 2 Jan - 23:26

    La chambre était magnifique, son décor finement travaillé, pensé. Tout ici aspirait au bien être, à la détente, à l’intimité. Le manoir devait regorger de lieux comme celui-ci, et j’éprouvais en l’instant une certaine curiosité pour le reste de cet endroit. Contemplant la demoiselle qui m’avait guidé ici, avec grâce et douceur, je lui adressais toujours un sourire courtois et poli, acquiesçant d’un signe de tête, lorsque celle-ci me proposait un verre de vin. De quoi me détendre un peu plus, et surtout, me donner l’occasion de converser plus encore avec elle…

    "Volontiers Mademoiselle"

    Je ne voulais pas paraître grossier, et surtout, ne désirais aucunement laisser une image de ma présence, mon passage désagréable. Le but premier était surtout que l’on m’oubli le plus possible. C’était certes facile à dire, moins à mettre en œuvre. Le cœur et la raison ne font pas forcément bon ménage, dans des situations qui aspirent à laisser parler parfois nos sentiments, notre âme. Je ne pouvais m’empêcher de contempler avec tendresse cette jeune femme, à la beauté certaine. Etrangement, elle me semblait à la fois à l’aise, en confiance, sur d’elle, habituée à ce genre de pratiques, et pourtant, je ressentais une forme de faiblesse, de peur. Peut être était ce mon esprit qui me jouait des tours, ou alors, j’avais trop l’habitude de vouloir tout analyser, comprendre, étudier…

    "C’est une très belle chambre, la décoration est sublime."

    Constatation banale, dans une discussion conventionnelle finalement. Banal, ordinaire, je me châtiais tout seul intérieurement, de ne point faire mieux en l’instant. J’avais besoin surtout de progresser lentement, trouver mon rythme. C’était nouveau pour moi, et je manquais clairement d’assurance. De plus, mon éducation, ma morale me posait soucis. Devais je profiter, abuser de la situation, des plaisirs qui m’étaient offerts ? Ma mission me permettait elle d’aller jusqu’à fréquenter, consommer ? Jusqu’au où était la limite ? Rien ne m’avait été spécifié, je restais dans le vague, le doute…

    J’avais un but, un objectif, clair, précis, identifié. Pour le reste, je devais composer seul, au gré de la situation, des évènements. Certes, il me faudrait être au plus proche d’un client ordinaire, et donc, aller jusqu’à gouter aux plaisirs vendus ici. Une chose positive, je n’étais pas marié, je ne fréquentais personne, et donc, j’étais totalement libre de ce côté-là. Mais, je me devais d’avouer que j’éprouvais aussi la crainte de tomber amoureux, de ne plus contrôler mes sentiments, de n’être finalement, pas assez détaché de la mission, pour vivre et enchainer ces nuits de luxure. Autant de questions, de doutes, qui me laissaient dans un état pensif certains. Je portais le verre de vin à ma bouche, dégustant le nectar avec douceur, l’appréciant à sa juste valeur, avant de revenir à moi plus présentement…


    "Excusez moi… j’étais perdu dans mes pensées. Vous avez du vous en apercevoir, je ne suis pas vraiment coutumier de ce genre d’endroit."

    Je restais proche de la demoiselle, et à la fois également quelque peu en retrait, comme pour laisser à cette jeune fille, un espace vitale, autour d’elle, ne voulant nullement empiéter sur son domaine, imposer ma présence, respectueux de sa personne, son être. Un regard discret et rapide sur le reste de la pièce, pour noter toujours plus de détails, avant de revenir croiser le regard de la jeune femme. Elle était vraiment très belle, et j’en venais à me demander pourquoi et comment, elle s’était retrouvée ici, pour ce genre de métier peu commun…

    "Veuillez me pardonner, si vous me trouvez indiscret… mais, vous faites cela depuis longtemps ? Je veux dire… vous semblez si jeune…. Je sais, c’est déplacé comme question, ne vous sentez pas obliger d’y répondre, je comprendrais."

    Il me fallait être doux, me renseigner lentement, mais surement, ne jamais tenter d’approche trop directe, sous peine de vite éveiller les soupçons, la méfiance, chose qui aurait finit de m’handicaper pour un long moment…

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Rêver d'un peu de douceur {Tristan} _
MessageSujet: Re: Rêver d'un peu de douceur {Tristan}   Rêver d'un peu de douceur {Tristan} EmptyMar 4 Jan - 9:27

La crainte que j'avais pu éprouver s'était presque totalement envolée. J'étais professionnelle et je parvenais à laisser mes états d'âmes de côtés pour faire ce pour quoi j'étais payée. Ce client, aussi doux qu'il semblait l'être, n'avait pas à subir ma peur ou mes doutes. Il allait payer pour une heure avec moi et je devais tout faire pour le contenter. Un client ne payait pas pour rien, c'était évident. Celui-ci ne semblait pas totalement à l'aise, peut-être était-il nouveau. En tout cas je ne l'avais jamais vu auparavant. Un client comme lui, qui se montrait jusqu'à présent agréable et respectueux, devait être conservé, fidélisé. Il était évidement préférable de n'avoir que de bons clients qui nous respectaient, de les garder pour soi. Malheureusement, même si j'étais solidaire et appréciais les autres filles, je ne voulais partager les meilleurs bourses, ou plutôt les plus douces. Si cet homme là s'avérait être l'un d'eux alors je me devais de tout mettre en œuvre pour le garder et lui donner envie de me revoir, encore et encore.

Il me semblai nécessaire de commencer par un peu de vin, afin de le détendre, de le mettre à l'aise. Il accepta avec plaisir et ce fut après un charmant sourire que je me rendis vers la commode. Une carafe d'un excellent vin attendait sagement, ainsi que deux coupes. Je n'allais pas boire, afin de garder mon esprit intacte, à moins qu'il ne me propose de boire avec lui. Ne jamais rien refuser qui pourrait froisser un client. Sa nervosité se confirma lorsqu'il se mit à parler de la décoration de la chambre. Lui tournant le dos, versant le vin, je ne pus m'empêcher de sourire avant de répondre d'une voix douce et mélodieuse.

-Pour certains elle n'est pas la plus jolie mais je la trouve merveilleuse. Elle est de loin ma favorite. On s'y sent rapidement à l'aise, comme dans un chaleureux cocon.

Oui cette chambre était la plus jolie à mes yeux, la plus agréable. Ici tout était merveilleux, nous transportant dans des contrées lointaines et inconnues. Les essences, les huiles, les senteurs, tout était exotique et chaleureux. J'étais ravie d'être dans cette chambre là, me sentant automatiquement plus à l'aise.
Coupe de vin en main, je revins aux côtés de mon client, lui adressant à nouveau un charmant sourire, mon regard planté dans le sien lorsqu'il me regardait. Je lui tendis sa coupe qu'il prit de ses doigts.

-J'espère que le vin vous plaira, il est délicieusement fruité.

Tranquillement il porta la coupe à sa bouche, dégustant la saveur de précieux nectar. Il semblait perdu dans ses pensées, comme si quelque chose le perturbait. Je me mis alors à penser que cet homme là n'allait pas être un client comme les autres et j'imaginais déjà passer une heure à parler avec lui … Il ne devait pas payer pour parler, bien que les Boldwin s'en moquaient, du moment que l'argent tombait.

Lorsque l'homme revint à lui il s'excusa, avouant également ne pas être habitué à ce genre de lieu. Je ne m'étais donc pas trompée.

-Ce n'est pas grave Messire, tout ira très bien ne vous inquiétez pas.

Je me voulais réconfortante, rassurante. Etait-il marié ? Cela aurait pu expliquer ses doutes et sa retenue. Certains hommes mariés, lorsqu'ils franchissaient le seuil du Manoir pour la première fois, ne se montraient pas spécialement à l'aise. Ils passaient parfois leur première visite à parler, à observer, pour revenir une seconde fois et sauter le pas.

Lorsqu'il reprit la parole, se fut pour poser des questions sur ma personne. Il était doux et sa voix était agréable à mes oreilles. Certains hommes avaient besoin de se conforter, besoin de savoir qu'ils avaient une professionnelle en face d'eux, qu'ils n'allaient pas voler la vertu d'une pauvre demoiselle. Ce fut donc très naturellement que je lui répondis.

-Au prochain hiver je fêterai mes deux ans au sein de ce Manoir. Je ne suis donc pas une débutante. Et sachez que votre question n'est pas déplacée Messire, certains éprouvent le besoin d'être renseigné avant de pouvoir se libérer. Un sourire amical mais charmeur se glissa sur mes lèvres. Je suis âgée de vingt-quatre printemps et croyez moi, il n'y a pas d'âge pour se faire du bien.

Ma main glissa gracieusement et calmement sur sa chemise, rapprochant nos corps, établissant un vrai contact.

-Je vous propose de nous débarrasser de suite de la question argent, vous serez sans doute plus à l'aise après ça. Sachez également que je compte être à la hauteur de ces neuf Livres Messire. Et j'espère vous voir sortir d'ici avec le sourire.

J'attendis patiemment qu'il me remette les pièces pour pouvoir les ranger bien au chaud dans un tiroir de la commode, avant de revenir vers lui, l'invitant à s'assoir sur le bord du lit. Tranquillement je me faufilai derrière lui et mes mains se posèrent sur ses épaules.

- Puis-je vous demander votre prénom Messire ?

Je me mis à le masser tendrement pour qu'il s'habitue un peu plus à ma présence, à mon contact. Je sentais bien qu'avec lui les choses n'allaient pas être rapides. A genoux derrière lui, mon corps collé à son dos, je dégageai sa nuque, son cou, l'effleurant d'ailleurs de mes lèvres brûlantes, juste pour voir sa réaction et savoir comment le prendre par la suite.
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MessageSujet: Re: Rêver d'un peu de douceur {Tristan}   Rêver d'un peu de douceur {Tristan} EmptyJeu 10 Fév - 15:47

    Deux années déjà de vie en ce lieu. A la contempler, sous les lueurs des lumières habillement placées, dans cette chambre à la décoration sublime, je ne percevais pourtant aucun regret visible en son regard si troublant. Elle ne semblait nullement malheureuse. Pouvais-je uniquement me fier aux apparences ? Certainement que non. Combien de fois, nos officiers supérieurs, nous avaient mit en garde sur les beautés envoutants des femmes, lorsque nous partions en permissions. Souvent, beaucoup d’entre nous revenaient bredouilles, sans solde. Plus j’observais cette demoiselle, et plus je désirais voir en elle, une beauté fragile, délicate, une fleur frissonnante sous la rosée glacée du matin. A ne pas m’y tromper, la fleur parfois, dissimuler bien des épines sous ses pétales soyeux. Malgré moi, je ne pouvais soupçonner chez elle, la moindre preuve de malice, de manipulation. Je sortais une bourse de pièces, la déposant souplement sur la commode. Puis, je me laissais guider vers le lit, m’y asseyant doucement, mais laissant faire, m’en remettant aux bons soins de cette charmante demoiselle. Ses paroles me firent monter le rouge aux joues…

    "Cette rencontre déjà me comblera très certainement."

    Ses mains sur mes épaules me firent frissonner, sans que je ne puisse tenter de réprimer cette réaction bien naturelle, et pourtant si sommaire. Lentement, mais surement, je me voyais me détendre sous ses caresses légères, délicates, fermant les yeux quelques instants, pour m’abandonner un peu plus à ses bons soins. Etre ici, en cet instant, semblait être bien étrange. J’étais à la fois en mission, effectuant mon travail, et pourtant, je me sentais privilégié d’être entre si douce et charmante compagnie. A son baiser sur ma nuque, je penchais légèrement la tête en avant, lui offrant un peu plus de contact, tandis que je gardais les yeux clos…

    "Tristan de Salignac... et vous-même ? Avez-vous un prénom par lequel je puisse vous nommer ?"

    J’espérais bien obtenir son vrai prénom, car même si, en cet instant, je n’étais pas décidé à devenir un client régulier, j’aspirais intérieurement, au plus profond de moi, à revoir cette demoiselle, qui, par son simple regard, sa tendresse, son sourire, m’avait déjà conquit. Peut être était ce bien idiot de ma part, et bon nombre de clients avaient du perdre une vraie fortune en ce lieu. N’était ce pas là le but de ses jeunes femmes ? Gagner de l’argent ? Des pensées malsaines, dont je n’avais pourtant pas l’habitude d’avoir, me hantaient. Ce n’était pas mon argent après tout, j’étais en mission, l’on m’avait envoyé ici. Oui, mais j’étais aussi un officier fidèle, dévoué, respectueux de sa hiérarchie, du roi. Je n’avais pas été éduqué comme cela !...

    Lentement, avec douceur, je venais à prendre une de ses mains en les miennes, la faisant délicatement venir jusqu’à ma bouche, pour la couvrir sensuellement de doux baisers. J’effleurais alors ses doigts fins, délicats sous les miens, les caressant avec volupté, appréciant leurs contacts sur les miens, tandis que je jouais tendrement avec, allant même jusqu’à les croiser dans les miens, comme pour mieux ressentir la présence de cette demoiselle, blottit en mon dos. Venant humer le parfum de sa peau, si douce au toucher, je déposais de nouveau quelques baisers sur le dessus de sa main…


    "Je sais que l’on doit vous le dire souvent… mais vous êtes vraiment une très jolie demoiselle, pleine de grâce."

    Quand on avait connu le champ de bataille, la vie en caserne, la promiscuité entre soldats sous les tentes, en campagne, l’on savait de fait, apprécier plus encore, la présence, la beauté d’une pareille demoiselle. Un petit moment de paradis, dans une vie pas toujours joyeuse. Avec lenteur, je tournais le haut de mon corps, afin de pouvoir capter une fois encore, le regard envoutant de cette demoiselle, venant effleurer avec souplesse, légèreté, les lèvres de sa bouche, sous mon index, lentement, comme mieux encore dessiner ces traits si sensuels, si délicats. Mes yeux se perdirent sans aucune retenue dans son regard, laissant exprimer l’émotion qui était mienne en cet instant intime, tandis que je me risquais, toujours avec lenteur, presque hésitation, à venir déposer un doux baiser sur sa bouche, appréciant aussi le contact délicieusement électrisant de ses lèvres…

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Rêver d'un peu de douceur {Tristan} _
MessageSujet: Re: Rêver d'un peu de douceur {Tristan}   Rêver d'un peu de douceur {Tristan} EmptyLun 14 Fév - 9:39

Tous les hommes réagissaient de façon différentes à la présence d'une femme de mon rang. Certains étaient gênés et maladroits, d'autres se montraient terriblement tendres, puis il y avait la catégorie d'hommes qui se sentaient supérieurs, nous dévalorisant, nous rabaissant en nous faisant parfois beaucoup de mal, surtout physiquement. Psychologiquement je savais me protéger, j'étais armée après tous ces mois passés ici. Les blessures du corps étaient plus difficiles à supporter. Mon corps n'était autre que mon outil de travail, il se devait d'être parfait. Sans ce corps je n'avais plus rien. Cet homme là semblait vraiment agréable, même s'il pouvait très bien cacher son jeu. Un brin mal à l'aise, je le sentis malgré tout se détendre doucement sous mes doigts. Sa nuque se tendit sous mes lèvres, m'offrant plus de place pour agir à ma guise. Mes lèvres s'y déposèrent à nouveau avec délicatesse.

Nous n'étions pas réellement censée connaître l'identité de nos clients si ces derniers ne le souhaitaient pas. Certains étaient des hommes influants de Paris et ne voulaient pas que l'on sache qu'ils fréquentaient un tel endroit de luxure. D'autres nous donnaient de fausses identités et quelque un étaient sincères, n'ayant aucune gêne à venir ici. Après tout nous étions en quelque sorte maîtresses de leurs secrets, nous n'avions aucun intérêt à raconter leurs penchants pour le sexe. Nous étions discrètes et muettes. Mais je l'avoue, j'aimais savoir comment appeler mes clients. Peu importe si le prénom était le vrai ou non. Appeler quelqu'un Messire durant des ébats brûlants n'étaient pas toujours une solution pour mettre l'homme à l'aise. Alors il se présenta à moi. Tristan de Salignac … Un doux prénom. A son touf il me demanda le mien, souhaitant savoir lui aussi à qui il s'adressait.

- Je me prénomme Rose. La seule ici, vous ne risquerez pas de vous tromper si vous voulez revenir me voir.

Il est vrai que les Boldwin évitaient les filles qui se prénommaient de la même façon. Les clients ne devaient pas être perdus entre les filles, devaient pouvoir retrouver leurs favorites avec facilité. J'avais déjà vu quelques filles devoir changer de prénom en arrivant ici.

Mes mains glissaient toujours avec douceur et lenteur sur les épaules de Tristan, se dirigeant un peu plus vers son torse. Mais il se fit doucement plus entreprenant, s'emparant de l'une de mes mains qu'il baisa avec tendresse. Un sourire se glissa sur mes lèvres. Les gestes tendres étaient toujours riches en émotions pour moi. Je savais jouer mais la tendresse, lorsqu'elle n'était pas surjouée, était réellement touchante et agréable. Alors je le laissais faire, jouant avec ma main qu'il découvrait, croisant ses doigts avec les miens. Cela me fit penser à deux amoureux qui se découvraient réellement pour la première fois en toute intimité. Cette pensée me fit sourire.

Je restai silencieuse, mes lèvres effleurant sa nuque, se perdant parfois vers son oreille. Mon souffle chaud brûlait sa peau tout comme ses baisers brûlaient la mienne. Sa voix était douce, sonnant agréablement à mes oreilles. A vrai dire tout chez lui était agréable et j'espérais croire que les choses ne cesseraient pas, qu'il ne lèverait pas le masque pour montrer une vraie personnalité plus terrifiante.
Les compliments tels que les siens étaient, je l'avoue sans vouloir me vanter, une habitude. Les hommes aimaient nous flatter et il est vrai que nous étions toutes plutôt jolies. Mais certains compliments sonnaient de façon différente selon l'homme qui les prononcait. Ainsi Tristan était beaucoup plus touchant que d'autres pouvaient l'être. Je sentis une sincérité dans le ton de sa voix.

- Vous allez me faire rougir Tristan, murmurai-je à son oreille.

Doucement il se retourna vers moi, je l'accueillis avec un sourire tendre et sincère, contemplant son visage d'une grande beauté. Nos regards se croisèrent, son index s'éleva jusqu'à mes lèvres qu'il caressa, dessina. Il s'appropriait doucement mon corps, se familiarisant avec ma présence, mon contact. Et j'avoue, son contact fut plus que plaisant. Cette proximité était presque réconfortante, autant qu'attirante, envoûtante. Son regard, quant à lui, me troublait. Il brillait de façon étrange et sincère, comme si cette intimité entre nous le touchait réellement. Et ce baiser si chaste qu'il m'offrit me fit frissonner. La chaleur de ses lèvres fut délicieuse et déroutante. Mon souffle chaud glissait sur ses lèvres, je me mordillais la mienne avant de grimper sur lui, m'installant sur ses cuisses avec lenteur et délicatesse. Mon regard ne quitta pas le sien, mes doigts fins glissèrent sur sa nuque, la caressant tendrement, se faufilant dans ses cheveux.

- Certains mots touchent d'avantage lorsqu'ils sont dit avec sincérité. Vos mots me touchent.

A mon tour j'effleurai ses lèvres de mon pouce. Mon corps se moulait au sien avec naturel, facilité. Oui j'étais habituée, je faisais mon métier. Mais j'aimais être sincère. Il y avait des hommes avec qui il était possible de l'être. Des hommes qui, en plus du plaisir, cherchaient des échanges vrais, de la tendresse, de la douceur. Il cherchaient plus que l'antre chaud d'une femme, plus que de se glisser entre des cuisses accueillantes. J'osais croire que Tristan était de ceux qui cherchaient plus.

Mes lèvres allèrent cueillir les siennes sans hésitation, mais avec respect. Quelques baisers furent déposer avant que ma langue ne franchir cette barrière entre nous, se faufilant jusqu'à la sienne pour une danse qui existait depuis la nuit des temps. Un baiser d'une grande douceur, sans trop de précipitation alors que mes mains caressaient sa nuque, descendant doucement vers son torse pour entreprendre de le dévêtir.
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