Le Manoir des Délices
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 Au Manoir Des Délices[Boldwin]

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Au Manoir Des Délices[Boldwin] _
MessageSujet: Au Manoir Des Délices[Boldwin]   Au Manoir Des Délices[Boldwin] EmptyDim 14 Nov - 17:59

Ambiance...

Une semaine... Une semaine que je suis présente en cette terre qui n'est pas mienne. Et pourtant, je commence à en voir les beautés au travers du voile de mes préjugés et ressentis. Il n'y a de plus aveugle que celui qui ne désir point voir le monde qui l'entoure. Et c'est avec ravissement que je pose mon regard sur ces contrées dont je n'aurai plus l'occasion de fouler le sol. Louis XVI a tenu à me faire partager son amour de la nature... Cet homme n'est point un chef de guerre, mais l'affection qu'il porte à sa mère patrie est sincère et profonde. Il aurait pu naitre marchand voyageur, le destin cruel en a voulu autrement... Je ne sais ce que l'avenir lui réserve, mais je puis dire que rarement me fut donnée l'occasion de rencontrer homme si simple et généreux de par son caractère. J'ai par son biais découvert l'histoire tragique ou merveilleuse de certaines provinces françaises. Au travers de celle ci, se dépeint une esquisse du caractère que peut être celui des français... Peuple insoumis, ils portent en leur cœur un idéal qui devrait effrayer le monarque, mais il n'en est rien. Je le trouve étrangement calme, distant face aux railleries de certains qui lui parviennent. Et c'est là que je vois la grande différence qui sépare nos deux pays. Si nous étouffons les murmures de révoltes avant que ceux ci ne gronde tel un tonnerre, en ce pays il le laisse gronder jusqu'a ce qu'il s'essouffle de lui même. Quelle méthode est la meilleure? Serait ce traitrise de ma part que de pencher en faveur de la non violence au détriment des lois ancestrales de nos terres?

Le temps me parait si long lorsque Louis ne s'invite pas au château. Celui ci est d'ailleurs magnifique, bien que j'apprenne tout doucement à apprécier l'art européen, ainsi que son architecture. Je passe le plus clair de mon temps dans les jardins à me promener seule et je dois dire que cela laisse le temps à l'amertume de gangréner mon cœur. Mille et une questions me viennent et se bousculent dans mon esprit embrumé. Pourquoi père m'a t'il choisit comme ambassadrice pour ce voyage? Ma lutte est elle enfin achevée? Une fois le voyage de père terminé, serais je en sécurité dans notre belle cité? Ne devrais-je pas revenir sur la terre des Rajputes et Moghols afin de me réconcilier avec la partie Indoue qui est mienne? Si seulement mère vous étiez là, alors vous sauriez me conseiller comme vous l'avez toujours fait. Ce soir, je me rendrais dans la capitale afin de me divertir et qui sait conclure une affaire qui me permettrait de constituer un réseau sur Paris. Les français ne connaissent l'opium que de nom, je me chargerai de faire planer sur les toits de leur maison ses vapeurs apaisantes et curatives. Un exploit de ce genre ne rendrait il pas fier l'empereur mon père? Pourquoi ais je toujours ce besoin omniprésent de prouver ma valeur à ses yeux, bien que je goûte à son amour tous les jours? Surement est ce... Oui, cela l'est surement...


21 Juin 1770 au soir, Manoir Des Boldwin...

Je n'étais pas venue avec mon harem trop grand et je ne voulais choisir celles qui m'accompagneraient de peur de créer des conflits et jalousies. J'avais jusqu'alors réussit à faire de mon gynécée le plus paisible de la cité et je ne comptais pas agir à l'encontre de cela. Aussi l'éloignement des miens et mon amertume grandissante, mon conseiller avait eu l’idée de me présenter à un jeune homme de la cour. Celui-ci fort plaisant s’était mis en tête que cette visite serait plus que de courtoisie. Je le remis à sa place avec diplomatie et humour ce qui ne manqua pas de le charmer. Suite à notre entretient il me fit part de l'existence d'un manoir au cœur de Paris ou je devrais pouvoir me divertir en toute quiétude et à l'abri des regards indiscret. Je me renseignais donc sur ce lieu et leurs possesseurs, notre discussion ayant attisée ma curiosité. Aussi j'appris qu'il s'agissait d'un couple anglais et qu'ils avaient élus domicile à Paris instaurant à leur arrivée non pas un quelconque bordel, mais un endroit de délices ou les hommes et femmes de la haute société se croisaient. Je demandais un peu plus d'informations et finis par congédier le jeune homme... Une chose avait retenu mon attention; Ce couple était anglais aussi connaissait il surement l'opium et l'apport financier non négligeable de celui ci dans un endroit tel que le leur. Non seulement, sa présence fidéliserait ses clients mais en plus il ferait de leur établissement le seul endroit en France ou il serait possible de découvrir ou redécouvrir ce produit tant apprécié en Angleterre et par delà les mers.

Portant un habit de soie noir et de broderies en or à la coupe masculine mais qui épousait parfaitement bien mon corps, je montais dans une magnifique calèche et me laissait porter vers le manoir des Boldwin. Une fois parvenue devant les portes de celui ci, je descendis suivi de deux gardes du corps. D’ailleurs ceux-ci ne me quittaient jamais. Ils me suivaient ou que j’aille et il était fort difficile de s’opposer à eux tant leur stature était impressionnante. Une fois les portes passées, je fus agréablement surpris par le décor. En effet, il ne s'agissait pas d'un quelconque bordel. L'endroit était luxueux et chaleureux tout était fait pour que les clients s’y sentent bien. Des femmes passèrent non loin posant sur ma personne des regards sans équivoques. Presque immédiatement, un homme vint à moi me demandant se qui me ferait plaisir. Je lui répondis en anglais que je désirais rencontrer les Boldwin. Prenant connaissance de mon identité, il me demanda par la suite de quoi il en retournait. Je lui dis alors qu'il s'agissait d'affaire et que seuls les boldwin prendraient connaissance du sujet exact dont il était question. M'invitant à m'asseoir dans un petit salon à l'écart des autres, il fit entrer deux jeunes femmes afin de me distraire. Je n'en avais cure, leur beauté ne me touchait guère... Invitant celle ci à s'occuper de mes gardes, je m'assis un peu plus loin observant la scène avec un certain détachement. Que pouvait il bien se passer à la cité? Un banquet était il donné? L'empire me manquait..
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Amélia Boldwin
Maîtresse des lieux
Amélia Boldwin

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Date d'inscription : 26/09/2010

Au Manoir Des Délices[Boldwin] _
MessageSujet: Re: Au Manoir Des Délices[Boldwin]   Au Manoir Des Délices[Boldwin] EmptyLun 15 Nov - 11:14

Cela faisait six longues et merveilleuses années qu'Adrian et moi nous nous connaissions.
Cinq années que nous étions des amants passionnés. Quatre années que nous vivions en France.
Trois années que le Manoir des Délices avait ouvert ses portes.

Nous étions heureux, certainement plus heureux que nous n'avions pu l'être auparavant. Notre fortune était enviable et nos établissement était connu de beaucoup. Nous baignons dans le luxe et offrions à nos clients tout ce dont ils pouvaient rêver. Nos filles étaient parfaites, nos Mignons l'étaient également pour le plus grand plaisir de ces dames, mais aussi de ces messieurs qui parfois appréciaient l'autre genre. J'étais pareille, aimant la chaire en général, aimant les corps virils des hommes et ceux gracieux et sensuels des femmes.
Nous étions reconnus pour notre sérieux, notre intransigeance, notre perfection. Tout Paris, toutes les bourses, venaient frapper à nos Portes dans l'espoir de toucher du bout des doigts les corps parfaits de nos Délices.

Adrian et moi-même pouvions être fiers de nous, de notre réussite. Nous menions cet établissement comme nous l'avions toujours désiré et notre amour était toujours plus fort, toujours plus parfait. Nous étions la perfection, à mes yeux en tout cas et rien ni personne n'aurait pu me faire penser le contraire.

Je me trouvai dans mon bureau à vérifier les dettes de toutes nos filles ainsi que de nos hommes. Ces dettes augmentaient s'ils avaient besoin de certaines choses comme des vêtements, des soins médicaux du linge. Tout ceci s'ajoutait à la somme que nous avions déboursé pour les obtenir, à moins qu'ils n'aient été enlevé sans avoir été acheté. Et nous ne nous gênions pas pour ajouter des choses superflues. Ainsi nous pouvions garder notre petit monde bien plus longtemps. Tous ou presque n'avaient aucun pécule, rien pour rembourser leurs dettes. Tout était prévu évidemment. Et je me réjouissais donc de voir ces sommes augmenter au fil des mois.

Lorsque quelqu'un frappa à ma porte j'eus un sursaut de surprise, ne m'y attendant pas. La personne en question n'attendit pas mon autorisation pour entrer, je sus donc immédiatement de qui il s'agissait. Une seule et unique personne avait le droit d'agir ainsi : mon époux. Il fut reçu avec ce sourire qu'il aimait tant. Nous ne perdîmes pas de temps à parler chiffon durant des heures. J'étais heureuse de le retrouver bien que nous passions toutes nos nuits ensemble. D'humeur câline et coquine tous deux, mon bureau fut débarrassé à la hâte et du subir nos ébats passionnés. Caresses et baisers, rires et gémissements. Nous étions en totale et parfaite harmonie. Nos corps se complétaient à merveille. Il était le seul à pouvoir me combler de la sorte, malgré mes amants et maîtresses et je savais que j'étais la seule à pouvoir lui apporter le meilleur, le maximum.

Alors que j'étais entrain de remettre ma dentelle, de réajuster ma robe verte pastel, quelqu'un frappa à ma porte. J'invitai donc à entrer, les joues rougies par nos ébats, les cheveux un peu en bataille et le regard brillant de désir.

- Lady Boldwin, Lord Boldwin, une étrangère du nom de Lin Qing demande à vous voir.
« Nous n'avons pas de rendez-vous il me semble. C'est à quel sujet ? »
- Et bien ma Dame, elle a refusé de m'en dire d'avantage, disant que vous seuls pourrez connaître les raisons de sa visite. Je l'ai installé dans le petit salon en attendant.
Un soupire s'échappa de mes lèvres et un regard à mon époux plus tard … « Très bien, nous arrivons. »

Nous n'avions aucune connaissance de ce nom et j'étais curieuse de voir qui était cette étrangère venant fouler le plancher de notre Manoir. C'est accrochée au bras de mon époux que je quittai mon bureau.

« Que peut donc vouloir cette étrangère ? J'espère pour elle qu'elle ne nous dérange pas pour rien. J'aurais voulu profiter encore un peu de vous Amour. »

Un sourire espiègle s'afficha sur mes lèvres, le regard toujours brillant. C'est calmement que nous arrivâmes au petit salon où nous attendait l'étrangère en question. Vêtue d'une tenue masculine que je savais traditionnelle de Chine, je fus surprise de voir cette charmante inconnue entre nos murs. Sa tenue était particulière pour une femme. Je l'observai donc de bas en haut, laissant à mon époux le soin de nous présenter. Une légèrement révérence à Dame Qing.

« Que nous vaut l'honneur de votre visite ma Dame ? »

Mon accent anglais résonnait toujours malgré les années passées en France, français que je parlais extrêmement bien. J'appréciai d'ailleurs tout particulièrement cette langue chantante. N'étant pas de ces femmes soumisses à leurs époux, j'ordonnai à nos filles de nous laisser afin de pouvoir converser en toute tranquillité.
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Au Manoir Des Délices[Boldwin]

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