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 Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert]

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Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] _
MessageSujet: Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert]   Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] EmptyJeu 7 Fév - 20:21

Le chevalier Jean Baptiste Dubarry déjà marié, avait envoyé sa femme, Ursule Dalmas de Vernongrèse, au couvent, et fit épouser sa maîtresse Jeanne, à son frère cadet, le comte Guillaume Dubarry, mais il fut envoyé immédiatement en Languedoc, moyennant la somme de 5000£, gratifiant ainsi sa complaisance, ce qui fit de cette nouvelle amie,Jeanne Bécu, fille d’un rôturier, une comtesse, présentée à Louis le XV°, pour enfin s’afficher à la cour comme sa favorite, un an plus tôt en avril… Jeanne avait malgré son jeune âge fait ses preuves en matière de jeux amoureux, et c’était ainsi qu’elle accepta de recevoir en France, dans son Hôtel particulier, la « louve » vénitienne ! Ce n’était pas pour une simple visite de courtoisie, les deux femmes avaient sympathisé à leur rencontre première, elle se fut d’ailleurs un régal de présenter à celle-ci, le quatrain envoyé à son intention, par celui qui allait la prendre pour favorite : « Quoi, deux baisers sur la fin de la vie ! Quel passeport vous daignez m’envoyer ! Deux, c’est trop d’un, adorable égérie, je serais mort de plaisir au premier. » et leurs rires avaient emplit la chambre, qu’elles avaient partagé à ce moment et secrètement, avant de se donner le prochain rendez vous en cette France, où elle voulait lui faire découvrir tous les amusements des salons parisiens, ainsi que les coquetteries enjouées des boudoirs de ces Dames !

Ce fut sans attendre, que la Duchesse Di Giovanni, Dame de compagnie du vieil Alvise IV Giovanni Mocenigo, Doge du moment, qu’elle rendit grâce à son rang, pour s’offrir quelques vacances auprès de sa nouvelle amie et conquête… Paris me voilà ! se dit elle, ainsi prête à affronter la distance ! Un navire l’emmena, accompagnée d’une cour, deux soubrettes, deux dames de la noblesse, dont l’âge avancé, aurait fait d’elles des victimes à la fin du voyage, et la beauté, aurait repoussé le pauvre Casanova ! Et pour une sécurité plus rapprochée et plus sécurisante, quatre hommes de la garde personnelle du souverain, car qu’elle soit libertine, lui importait peu, puisqu’il en recevrait les mérites de son apprentissage, mais qu’elle lui revienne vivante et surtout en bonne santé, cela lui éviterait une attaque de son pauvre cœur fragilisé par le temps affligeant de ses années, ses traits, autant que sa virilité !

C’est donc ainsi que ce long périple avait été initialement conduit, pour ne partir que quelques semaines, emportant avec elle, autant de dentelles, que de tissus venus d’Orient, arrivés à Venise, sur des navires de marchands, au sens du commerce bien avisé, et dévoilant aux yeux de ces vénitiennes, des trésors merveilleux à utiliser, pour la confection de ces robes majestueuses, qui faisaient d’elles, autant que de ces messieurs aux habits élégants, les costumes les plus en vogue, en terres italiennes et en celles voisines.

Un carrosse, envoyé par la comtesse Jeanne Dubarry, avait été attelé à son intention, et celle de ses accompagnateurs du moment, les haltes furent fréquentes, et ce jusqu’à sa dernière escale à Paris, où l’adresse fut donnée, de son hôtel particulier, pour rencontrer ce chevalier qui fut de ses amants et dont elle portait le nom de son frère, qui devrait l’héberger le temps de se préparer convenablement, à parfaire son entrée à la cour du Roy ; La pause ne fut pas des plus longues, pressée de revoir Jeanne, elle n’avait eu de cesse de se pomponner afin de ne pas déplaire à celle-ci, ni à celui qui lui accorda sa visite, en tant qu’invitée à la cour et à sa majesté !

Un bain n’était pas du luxe, et le sien fut le plus long et le plus savoureux du moment, aidée d’ailleurs par ses deux demoiselles à son service, qui s’évertuaient à satisfaire ses désirs, autant que de s’occuper de sa propreté ; elle se délectait à l’idée de repaître son appétit, autant que sa curiosité, et d’enfin rencontrer ceux qui étaient les maîtres de ce fameux manoir, où régnaient vices et luxure… Mais pour l’heure, elle profitait de ce moment sans aucune honte, divinisée par ses servantes, dont les caresses lui rendaient grâce, se cambrant souvent en se mordant l’index, et se perdant en de doux gémissements, alors que les deux belles s’adonaient au partage des sens, tout en ne négligeant ni la louve, ni elles même ! Mais ce fut après le séchage et sur le lit, que débuta le vrai jeu…

Le chevalier,Jean Baptiste Dubarry, dit le Roué, était un gentilhomme toulousain, renommé dans les milieux de la galanterie, autant pour sa dépravation que son absence totale de scrupules, comment le savait la louve ? et bien il était décrit ainsi par sa maîtresse et belle sœur, Jeanne Dubarry… d’ailleurs, il n’avait pas eut son oreille dans la poche, celui ci ne put s’empêcher de venir dans la pièce voisine, écouter et regarder le spectacle, par un miroir caché qui dévoilait la scène depuis une obscurité profonde, à cette lumière parfaite…

Le ballet des nymphes avait débuté, et Lucrezia semblait se laisser bercer par cette douce musique, ne cessant d’offrir à l’une et à l’autre le dessert qu’elle ne pouvait pas se donner à elle-même ! La mélodie envahissait sa tête, tantôt aimant l’une et câlinant l’autre, et tantôt se perdant à vouloir posséder l’autre en caressant l’une ! Les belles servantes cette fois dominées par la brune, avaient cessé presque toute activité, allongées sur le lit, elles faisaient des offrandes parfaites à cette déesse gourmande… Le paradis est un bien précieux, sur terre il est dans un coin de nous même, où la magie opère souvent alors qu’on s’y attend le moins… et si la musique est le premier instrument qui a comblé sa vie longtemps, et la remplit encore dans son fort intérieur aujourd’hui, il est une symphonie irremplaçable, celle de l’amour, et jamais un homme, ne connaîtra mieux le corps d’une femme, qu’une femme elle-même… partout où sa langue persiste, agissant en chœur avec son doigt parallèlement sur l’une ou l’autre, c’est juste l’endroit précis qui la fait chanter la plus belles des chansons donnée en récital à l’ouverture du bal masqué vénitien !

La passion se lisait elle, en elle, comme un livre ouvert ? Le moindre frisson de l’une, amplifiait l’ivrese de la gourmande féline aux dents acérées, comme si l’arbre donnait encore plus de saveur au fruit ! La seconde proie semblait dans une léthargie où l’envoûtement en devenait indécent, et où les plaisirs se décuplaient à mesure que l’orchestre accentuait sur les notes ! Lorsque la bouche buvait à la source le nectar du fruit, la main de la noble italienne offrait à l’autre un concerto en doigt majeur, glissant dans l’antre et allant chercher Gräfenberg en son point crucial ! Clip, clap… elle s’amuse, tapote, gigote, revient et ressort, mais à l’intérieur, elle combat avec efforts, jouant de ce que la découverte d’un scientifique, allait causer à toutes les femmes deux cent ans plus tard, une seule révolution !

Heureusement que la loi de l’apesanteur oblige le corps à rester en un endroit collé le plus près du sol, ou au plus proche de l’obstacle qui le relie au centre de la terre… Car par le seul plaisir de donner, Lucrezia [Lou cré tzia] se sent transportée, comme survolant ce lit où ses complices l’élèvent de leurs chants, telles des sirènes aux organes multipliés, déroutantes et d’une cruelle beauté ! La chevelure défaite, elle sentit la caresse… le souffle d’une aurore où la timidité semblait s’envoler ? le geste délicat de l’une des demoiselles enfin libérée, gratifiant celle qui la voulait remercier !! Le regard se lève à peine, contemplant les deux upala qui trônent devant elle, comme si elle venait de découvrir ces pierres à l’éclat inestimable, et venant de dévoiler à notre Dame, la valeur inespérée de ce trésor caché !!!

La seconde employée, s’étale sous les caresses, elle se cambre et l’explosion semble à son apogée, alors que la première contemple l’ascension, en venant prodiguer des douceurs au corps de la dominante, déjà sous l’emprise des gestes érotiques la faisant elle-même atteindre des sommets, la deuxième se laisse emporter, et si le septième ciel n’était pas atteint, elle était déjà arrivée au précédent, et cela avec l’expérience qu’avait acquit Lou, évoluant dans les plaisirs, avec une grande agilité… Les lèvres entrouvertes, les yeux fermés, la jeune fille était au bord de l’extase, et franchit rapidement l’étape suivante, libérant son nectar, comme une fontaine à la bouche de celle qui venait s’abreuver… Sa langue en recueillait tout le jus, pour ensuite épouser de ses lèvres la peau douce de sa dominée, et remonter lentement, jusqu’à arriver à son visage et enfin l’embrasser comme l’aurait fait un amant comblé !

Un rêve n’est jamais qu’un fantasme, la belle n’en garde que peu inassouvi… la première rougissante, rejoint les lèvres de ses compagnes, se blottissant l’une dans les bras de l’autre, sous le regard d’un homme secrètement blessé de n’avoir pu avec elle, participer ! Mais l’heure passait et elle devait se rendre au Manoir… Les filles se hâtèrent, précipitant le choix des habits, une robe de velours noir, un corset lacé sur corsage bordeaux, dévoilant un décolleté somptueux, habillé d’un collier à perles noires, dessinant le tour de son cou et laissant choir des larmes sur sa gorge généreuse… Sa capote était chaude, et bien longue, couvrant autant ses pieds, que sa tête, où une perruque rousse dissimulait sa chevelure, de sa capuche presque tombante !

La comtesse reçut la jeune femme et l’invita dans le salon, où elle lui remit une lettre de recommandation pour le couple propiétaire du manoir, où allait la conduire son cocher, assisté d’un valet perché à l’arrière de la voiture… Les retrouvailles étaient pleines d’émotions, l’une dans les bras de l’autre, elles se racontaient voyages et découvertes, alors qu’apparaissait le pauvre chevalier qui semblait bien chamboulé en les voyant ainsi ! Il était vrai, qu’aucune des deux ne s’imaginait un seul instant, ce qui avait composé les dernières heures de cet homme au regard gourmand et au sourire béat !

Arrivée sur le parvis de l’hôtel Dubarry, Jeanne donna les dernières recommandations au conducteur, et elle s’excusa pour la énième fois de ne pas accompagner son amie, une soirée importante à la cour l’obligeait à être près de con souverain, mais elle lui assura que dès que cela lui serait possible, elle tenterait une escapade, car depuis quelques temps, sa réputation lui interdisait ces visites nocturnes aux Boldwin… Mais que sans nul doute, ils sauraient prendre soin de la Di Giovanni au sein de leur manoir !

Cependant, au lieu de partir, les voilà à discuter, sa nouvelle amie retrouvée, qui ne l'attendait que le lendemain, celle ci avait prévu des pour la fin de journée, un défilé de présentation concernant de nouveaux modèles du couturier en vogue au palais, et une soirée privée avec son cher Louis, donc peu disponible pour l'heure... Mais, peut être que finalement, l'idée de voir la mode parisienne, piquait sa curiosité ! Et donc, au lieu d'aller faire les boutiques, qu'elle aurait bien assez le temps de faire le lendemain, qu'elle décida avec un sourire évident, de rester dans cet endroit bien particulier, pour y contempler la présentation française de la beauté au féminin !!!


Dernière édition par Lucrezia Di Giovanni le Ven 1 Mar - 14:16, édité 1 fois
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Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] _
MessageSujet: Re: Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert]   Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] EmptyLun 11 Fév - 7:07

Nouvelle ville, nouvelle vie. Cela se ressemblait non ? En tout cas, c'était le cas pour Marie Jourdain. Arrivée sur Paris depuis maintenant bientôt un an, son quotidien jusque là très simple avait énormément évolué et son ascension depuis peu à l'équipe de couture du célèbre Monsieur Gaston Plantevin était un nouveau tremplin encore. Elle n'avait fait que croiser cette illustre couturier et n'avait guère apprécié ses regards - ni ses manières d'ailleurs - mais elle lui reconnaissait son talent et si elle voulait être avec les meilleurs, quelques petits sacrifices étaient nécessaires. Elle n'aurait qu'à faire attention... Après tout, c'était ce qu'elle s'évertuait à faire chaque jour depuis qu'elle était sur la capitale non ? En tout cas, aujourd'hui était un grand jour. On lui avait demandé de présenter la nouvelle collection de Monsieur Plantevin à une comtesse et c'était donc la raison pour laquelle la jeune femme aux cheveux blonds descendait aujourd'hui d'un attelage arrêté devant une grande bâtisse. Levant les yeux, les mains lissant encore et encore ses vêtements ou reprenant incessamment ses boucles rebelles, Marie tâchait de faire bonne figure et d'avoir bonne allure. Essayer de vendre de la mode en étant soi-même débraillée était pour elle inconcevable aussi mettait-elle toujours un point d'honneur à avoir toujours une bonne présentation.

« Ne jamais être mieux vêtue que ces dames sous peine de regards acerbes mais être néanmoins respectable afin d'attirer leurs regards et de gagner leur attention. »

C'était là le premier conseil qu'elle avait reçu de son ancien employeur et qu'elle avait aussitôt appliqué car elle savait pertinemment que cela ne pouvait que l'aider. Et les circonstances lui avaient d'ailleurs souvent prouvées la véracité de ces propos donc autant ne plus s'interroger dessus et toujours bien faire attention. Derrière elle, les aides qu'elle avait amené avec elle avaient fini de prendre tous les paquets et quand ils se rappelèrent à son bon souvenir, elle se retourna aussitôt pour les aider avant de les guider jusqu'à la porte d'entrée où un maître d'hôtel guindé leur ouvrit. Celui-ci la détailla longuement pendant qu'elle les présentait mais finit tout de même par lui ouvrir. Il devait être au courant de leur venue mais avait fait tout un cinéma, cliché dans ce genre de maison. Autant s'y habituer. Sans plus de cérémonie, le petit groupe composé de trois jeunes filles et de Marie furent alors remis au bon soin d'une gouvernante afin qu'elle les mène jusque chez Madame. Ce ne fut guère long, un escalier à monter, un couloir à longer et voilà qu'elles se tenaient à présent devant une porte ouvragée qu'on leur ouvrit. Elles ne furent pas annoncées et Marie comprit pourquoi quand elle entra. Il n'y avait personne. C'était apparemment une sorte de petit salon afin que ses aides et elle puissent s'installer. Vraisemblablement Madame recevait mais n'allait pas tarder à arriver. La jeune couturière hocha de la tête en signe d'assentiment et dès que la porte se referma, elle s'attela aussitôt à déballer les tenues.

« Anne, Rose, Sophie, préparez-moi également les dessous, les chemises blanches, les corsages et les chaussures. Et où sont les boîtes à chapeau ? » s'enquit-elle en vérifiant que leurs marchandises n'étaient pas trop plissées. La dame n'allait pas tarder à arriver et Marie refusait d'être surprise en train de réparer une erreur. D'ailleurs, où étaient aussi passés ces maudits rubans ? Et les épingles ? Elle en aurait probablement besoin s'il y avait des retouches à faire. Ah ici, aussitôt, elle les déposa bien en évidence sur une chaise libre pour les avoir sous la main dès que possible et retourna aider les trois adolescentes à tout mettre en place. Une fois que les cartons furent tous déballés et s'être assurée deux fois que rien ne manquait, Mademoiselle Jourdain entreprit de revoir une fois encore leurs aspects et à leur répéter de dernières recommandations.

« Rose, le col de ta chemise est défait, refais-le. Anne, attention, tu as des cheveux sur ta tenue. Sophie, tiens-toi droite. Surtout, faîtes bien attention à ne pas croiser leurs regards trop longtemps. Contentez-vous de m'aider et de m'assister du mieux que vous pouvez. Cela ira vous verrez. »

Un sourire se dessina alors sur ses lèvres rosées pour les en convaincre et les rassurer. Cette fois-ci, tout était bon. Il ne manquait plus que ces dames. Elles pouvaient arriver, la maison Plantevin était prête à les recevoir et à leur présenter leur plus belle collection. Marie elle-même en était la digne représentante et portait, sur les conseils avisés de Monsieur Plantevin, une de leurs dernières créations, sans broderies ni soieries excessives, mais dont la couleur s'harmonisait agréablement avec le bleu de ses yeux et soulignant sa fraîcheur naturelle. Dehors, des pas se firent entendre, signe que leur cliente arrivait. Aussitôt la petite troupe fut sur le qui-vive et se retourna vers la porte prête à plonger en révérence quand la dame serait annoncée.
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Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] _
MessageSujet: Re: Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert]   Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] EmptyLun 11 Fév - 11:01

Le carrosse était arrivé, Jeanne lui avait expliqué que la Maison de couture était célèbre, et que son couturier l’était d’autant plus, qu’il servait la noblesse et les beaux quartiers de la ville, tout comme le manoir où devait se rendre le soir même notre louve affamée ! Sur la voiture noire laquée, un G et un P étaient peint en lettres dorées, signe de richesse, autant que d’une personnalité voulant être reconnue par les parisiens, et quoi de mieux que d’afficher ses initiales, pour en faire un personnage unique dans tout Paris, un seul Gaston Plantevin, reconnu par ses qualités de modiste, autant que par son sérieux en qualité de tissus… D’ailleurs, elle pourrait aussi se servir de cette demoiselle Marie Jourdain. Venue présenter les modèles, et certainement bien placée au sein de cette société, afin d’en tirer profit, en faisant commerce des dentelles et des tissus vénitiens, réputés pour leurs diversités et leur qualité !

La jeune femme était de bonne présentation, une tenue irréprochable et qui semble en parfaire le moindre détail, tout en descendant de ce véhicule luxueux, à l’éfigie de la Maison qu’ils représentent tous deux… Il est certain, que déjà au premier regard, rien n’est plus agréable à constater, que l’image que veut représenter, celle ou celui qui vient vendre son produit !

Les deux femmes contemplaient la petite troupe qui passait devant elles, pour frapper à la grande porte, où le même homme qui avait accueillit Lou, recevait à présent la représentante de la grande maison de couture, et ses trois aides, chargées comme des bourriques, de paquets volumineux… Ce fut le sourire aux lèvres, que la Dubarry et elle-même, firent demi-tour, afin de rejoindre ce groupe, curieuses de voir enfin les derniers modèles, autant en couleurs, qu’en bijoux délicatements brodés disaient on, et qui mettaient en valeur, les corsages presque dénudés de ces Dames hautement pomponnées et reconnues, à la cour du Roy.

La gouvernante les avaient installé dans le salon, et les voix résonnaient dans le couloir, c’est que les hauts plafonds avaient tendance à faire écho, et pour chauffer une seule pièce en ces temps d’hiver, il fallait bien alimenter les cheminées, cette pièce qui servait aux réceptions privées, où le beau Paris venait y passer son temps à rire et romancer quelques poésies ou potins de la cour, se voyait dotée de deux jolies ouvertures, où le bois ne cessait de brûler… Les ordres avaient été donnés avant l’arrivée de la jeune femme, surtout si en prime, il y aurait des dessous à contempler, il ne fallait pas que ces demoiselles prennent froid ! n’est ce pas ?

Auraient elles droit à un défilé ? L’italienne était impatiente, tout avait son importance, à Venise, souvent elle faisait venir pour son Alvise, quelques belles de Color Casa, afin de présenter les modèles de la Signora Giovanna, et il aimait à choisir souvent les tenues, mais surtout les dessous, qu’il désirait mirer sur sa femme, ou encore sur sa Dame de compagnie… Heureusement qu’avant son départ, elle avait prévu aussi d’en programmer quelques uns, sans cela il se sentirait un peu esseulé, et la louve n’aurait pas permit cela !

Le majordome ouvrit la porte, annonçant fièrement ces Dames, aux regards des demoiselles présentes, son allure droite, faisait de lui, un homme étriqué, et son regard sévère n’en ajoutait pas moins, il semblait toujours en colère, et sa voix d’une froideur indéfinissable, faisait frissonner l’échine des plus récalcitrants ; il est vrai que dans des maisons aussi nobles que celle-ci, il vallait mieux avoir à l’accueil, quelqu’un qui fasse autant impression qu’impression lui-même !


Madame Dubarry, Comtesse et maîtresse des lieux, ainsi que la Signora Di Giovanni, Duchesse et Consigliere du Doge à Venise !

L’on aurait pu croire qu’il présentait celles-ci, comme si le Roy lui-même se trouvait derrière ces portes, sa voix s’était faite forte, et avait presque surprit Lou, alors qu’elle en était habituée au palais, ce qui n’était pas commun à son oreille, était l’accent donné par le domestique pour prononcer son nom à la française… Sans doute envisagerait elle de lui donner quelques cours d’italien en privé, car elle, depuis sa plus jeune enfance, lorsque les professeurs lui enseignaient une langue, c’était en premier lieu, la phonétique qui s’apprenait, avec une baguette pour taper sur les doigts, dès qu’une faute se faisait à la prononciation, ce fut douloureux, mais étonnamment efficace, puisqu’elle avait une prononciation parfaite du français !

Bonjour Mesdemoiselles… disait la comtesse en s’adressant à elles… Puis en souriant à Marie, elle ajouta : Mademoiselle Jourdain, je présume ? ravie…Nous serons deux à contempler vos merveilles…

La gouvernante s’était empressée de faire servir sur une table, des rafraichissements, ainsi que des petits gâteaux et du thé… Une servante s’affairait à offrir sur la petite table devant le grand canapé où s’étaient installées les nobles fessiers, théière et assortiments d’amuses bouches, ainsi qu’un joli service aux dorures tapant à l’œil… Mais cela sans oublier un guéridon dressé à l’intention de ces demoiselles, rien n’était négligé, et surtout, tout était fait en sorte de satisfaire Jeanne et Lou, autant que ces jeunes filles, la jeune représentante et ses trois aides encore dans l’âge ingrat, et sous les ordres de la Jourdain, directrice de cette représentation.


Bonjour… Je suis également ravie Mademoiselle Jourdain… Je suis friande de ce genre de choses… J’espère que vous allez m’éblouir et m’étonner… Si vous le faites, je ramènerais avec moi vos modèles pour les présenter à Venise !^^

La Duchesse lui souriait, détaillant la demoiselle avec grand appétit, le plus évident bien entendu, étant pour l’heure, celui de découvrir les robes et les divers vêtements destinés à ce défilé !
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Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] _
MessageSujet: Re: Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert]   Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] EmptyJeu 14 Fév - 6:42

La porte s'ouvrit et Marie plongea en une profonde révérence, sûre que ses aides faisaient de même.

« Madame Dubarry, Comtesse et maîtresse des lieux, ainsi que la Signora Di Giovanni, Duchesse et Consigliere du Doge à Venise ! »

Tiens, elles seraient deux finalement ? Pourquoi pas. En tout cas, les civilités étant faites, la jeune couturière se releva pour accueillir les messages de bienvenue des deux dames, hochant humblement de la tête quand on la nommait.

« Mes dames, le plaisir est pour moi, prenez donc place, nous allons vous présenter notre nouvelle collection. Je suis sûre qu'elle va vous plaire. Monsieur Plantevin a choisi ses meilleures modèles et m'envoie donc vous les exposer. Par contre, vous nous excuserez mais nos modèles sont absentes aujourd'hui aussi allons-nous devoir vous les montrer sans défilé cette fois-ci mais n'hésitez surtout pas à me poser toutes vos questions. Si vous souhaitez vous-même les essayer par contre, mes aides ici présentes feront de leur mieux pour vous aider. »

Voilà, le ton était donné et Marie attendit qu'elles prennent place avant de taper des mains en direction de ses aides qui rappliquèrent aussitôt avec une magnifique robe couleur jaune paille rappelant l'or des tournesols. Brodée à la main, elle était rehaussée de roses d'un ton légèrement plus foncé et était ourlée d'une fine dentelle blanche aux manches.

« Commençons par ce modèle aux courbes encore classiques. Monsieur Plantevin vous envoie donc cette robe d'été, parfaite pour les sorties en extérieur. Il assure que sa couleur vous ferait paraître aussi étincelante que l'astre solaire, éblouissant ainsi tous les invités autour de vous. »

Anne qui était la plus grande des aides tenait la tenue aux lignes bien droites pendant que Sophie étendait délicatement les petits détails que Marie présentait oralement. Rose, qui se tenait en retrait, attendait déjà avec une deuxième tenue déjà bien différente. Voyant que ces dames étaient emballées par ce premier modèle mais sans plus, les modistes passèrent aussitôt à la deuxième robe.

« Voici une tenue qui devrait vous plaire cette fois-ci. Inspirée de la mode anglaise, nous avons retiré la pièce d'estomac qui est ici remplacée par des "compères". Il s'agit de ces deux rabats de tissu un peu moins contraignants et attachés par des boutons ou des agrafes à l'ouvertures frontales de la robe. La coupe est certes plus simple mais aussi plus agréable à porter. Vous verrez une variante juste après. En attendant, souhaitez-vous la porter pour voir ? »

De couleur vert bouteille, la deuxième robe était réellement originale quand on la comparait à toutes les tenues d'apparat de la mode française actuelle. Toutes les tenues de la cour consistait à porter un corset et un panier et même si c'était très joli à voir, c'était aussi très contraignant alors que là, le corps était libre de toute entrave mais néanmoins mis en valeur et c'était ce qui se faisait de mieux.

« Je veux bien essayer. »

La comtesse avait parlé et d'un simple et rapide coup d'oeil, Rose et Sophie déplièrent un paravent derrière lequel elles aidèrent leur cliente à quitter ses vêtements pour l'aider ensuite à enfiler la tenue qu'elle venait de présenter. Anne rangeait leurs affaires afin de ne pas les abîmer et Marie resta donc pour tenir compagnie à la compagne de la maîtresse des lieux. Affable et professionnelle, elle lui sourit et restait à sa disposition mais une drôle de sensation grondait en elle chaque fois qu'elle croisait le regard de cette dernière. Oui, quand leurs regards se rencontraient, la jeune fille avait l'impression d'être face à son impossible patron. Comme lui, la duchesse semblait avoir des pensées qui la mettaient mal à l'aise mais étant donné qu'elle devait gagner son pain, elle n'en fit rien paraître. Elle espérait juste que rien de fâcheux n'arriverait.

« Et vous madame la Duchesse, souhaitez-vous essayer un quelconque modèle ? Si quelque chose attire votre attention, demandez-la surtout. D'ailleurs j'y pense, souhaitez-vous boire quelque chose ? Je peux demander à ce que l'on vous amène à boire. »

A peine venait-elle de prononcer ces paroles que la porte s'ouvrit et que les serviteurs de la comtesse entrèrent en poussant un chariot de pâtisseries françaises ainsi que des verres et des boissons qu'ils déposèrent auprès du petit groupe.

« Je vous remercie. Je ferai le service. dit la jeune femme en s'avançant vers la dinette. Une assiette madame la duchesse ? »

Derrière les paravents, les essayages étaient finis et ce fut donc toute de vert vêtue que la comtesse se représenta à elles.
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Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] _
MessageSujet: Re: Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert]   Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] EmptyJeu 14 Fév - 14:54

La surprise s’était affichée sur le visage des jeunes femmes, s’il était vrai que la comtesse, en général, appréciait de voir ces présentations en privé, il lui arrivait exceptionnellement de partager cet instant, avec des amies liées à sa personne dans l’intimité, et de préférence, de compagnie féminine ! Et les circonstances, avaient cette fois, été en faveur de la nouvelle venue, représentante d’un royaume des plus emblématiques aux confins des terres d’Italie !

La première robe était plaisante, légère sans doute, mais simple en soi, aucune réelle particularité, qui aurait pu susciter un intérêt prononcé d’un éclat de voix, la moindre tenue à Venise, avait des attraits bien plus voyants, plus lumineux, et pour paraître, au Palazzo Gritti, il fallait faire sensation… éblouir ! La brune au regard ténébreux, était de celle qui aimaient l’or, les pierres précieuses, les diamants qui font exception, ce genre d’upala qu’on ne trouve nulle part ailleurs, qu’on a beau chercher le sosie, qui brille par son absence, pour n’en faire qu’un modèle unique ! unique, comme ce regard qu’elle croise parfois, était ce voulu ? Et si Duchesse était son titre, en oubliant un instant les autres, elle n’en était pas moins une femme et qui de surcroît, aimait à plaire autant aux hommes, qu’à celles du même sexe.

L’organisation semblait parfaitement préparée, l’une tenait en hauteur, plus grande de quelques centimètres, une autre s’affairait à étaler, pendant que la troisième avait déjà en main, la suivante ! Marie avait une voix posée, calme et sereine, détaillant avec application le moindre détail de couture qui avait lieu d’être contemplé… Incluant les particularités des coutures, la réorganisation des tissus, et le confort nouvellement associé à l’apparence stylée !

La seconde était en cela bien différente de la première, plus de couleurs et d’élégance, les broderies éloquentes, et le fini impeccable, à tel point que Jeanne s’empressa d’aller la passer, il est vrai qu’elle ne faisait pas trop de manières, les murmures qu’elle me glissait, n’étaient pas en rapport avec les étoffes, ni les goûts de Môssieur Plantevin, mais plutôt d’un ordre intime, pour mettre en avant les souvenirs qu’elles avaient de leur dernière entrevue, dans la chambre du Palazzo !

Ce n’était pas de l’indiscipline, elles étaient ravies de voir ces modèles, même si la louve n’aimait pas trop la couleur de cette dernière, elle se plaisait à l’imaginer en rouge foncé, ou un bordeaux provoquant, le genre qui faisait principalement, le contenu de ses armoires, sans oublier, le rouge vif, le blanc, le noir et l’or ! Sa robe plein soleil, avait été confectionnée par Francesca, la vieille mère de la boutique « color casa », et à chaque fois que celle-ci était sur elle, personne ne pouvait en détacher le regard. L’éblouissement en était total, brillant de par ses soieries orientales, et ses pierres précieuses qui dessinaient des courbes parfaites, elle reflétait toute l’image de la richesse, et le Doge lui-même, ne résistait pas à lui en faire les éloges… à tel point, qu’il se fit faire, en ces mêmes parures, un habit visant à le rendre plus beau !

Les descriptions données par la directrice des manœuvres, ne manquaient pas d’attrait, le confort était important, même si depuis la nuit des temps, la femme devait souffrir pour paraître ! Des corsets peu agréables, contraignants, étouffants même, ne facilitant aucun mouvement, jusqu’au colerettes qui étranglaient leur cou, ou ces coiffes imposantes, au poids indéfinissable, portés ensemble, toute une journée durant, pour pavaner devant des nobles aux langues trop pendues, des vieilles qui critiquent l’ouverture des corsages, et des jeunes personnes alanguies de les mirer !

La comtesse prenait son temps pour présenter le vêtement, et ce fut durant ce temps, que Marie s’approcha pour proposer un rafraichissement à la brune, les tables étaient garnies déjà, le guéridon pour ces demoiselles et la table basse pour ces Dames, mais le thé avait vraisemblablement refroidit, ou alors, Jeanne et Lou l’avaient terminé, sans s’en rendre compte, que déjà, la porte s’ouvrait, laissant entrer un serviteur apportant une desserte, parée des plus belles friandises françaises, et de nouvelles boissons chaudes ! Décidément, Jeanne avait vu les choses en grand, ou alors, les serviteurs ne s’étaient pas tenus informés entre eux, des services déjà apportés à cette salle qui devait rester porte fermée, durant le temps prévu à cet évènement !

Hochant la tête pour remercier ce nouvel achalandage de produits grossissants, elle gratifie d’un sourire la belle Marie en lui remplissant une tasse aux bordures dorées, d’un thé venant d’outre terre, et avançant le miel qui était contenu dans un petit pot assortit à ce service de très grande valeur, à en juger les peintures qui y sont représentées.


Essayer ? oui… Mais un autre modèle sans doute… auriez vous du rouge, du blanc ou du tissu couleur d’or ? Quant aux boissons, je crois que nous avons ici, de quoi servir un régiment ! Avant de finir tout ce l’on nous a servit, je pense que nous aurons explosé ! qu’en pensez vous ?.

Un sourire amusé, et la tête à peine inclinée, elle plonge ses yeux noirs dans ceux de la jeune fille… en la regardant de plus près, elle pouvait se rendre compte de sa beauté, elle semblait insolente, et divine à la fois, et pourtant elle affichait une douceur incomparable, un bien curieux petit brin de femme, et à en croire par son comportement, quelque peu craintive ou hésitante.

Ce fut avec naturel, qu’elle fit le service, présentant les petites douceurs qui décoraient joliment les assiettes, tout en proposant celles-ci à la louve qui se mettait en appétit, non seulement à contempler les viennoiseries, mais aussi la favorite du Roy en tenue verte, et la belle Marie qui offrait ses atours à l’œil gourmand de la belle aux dents acérées.


Je vous remercie, mademoiselle… Marie Jourdain c’est bien cela ? oui… Un bien joli prénom que vous portez là ! Vous représentez la maison Plantevin depuis longtemps ?

La comtesse termina d’enfiler la robe, et sortit de derrière ce cache personne, se demandant d’ailleurs pourquoi il était là, Lucrezia l’avait vue dans son plus simple appareil, et les filles qui l’aidaient à s’habiller, venaient de la défaire de ses froufrous, pour en mettre d’autres ! Les prunelles de Lou s’éclairèrent en la jaugeant, sublime en son contenant, la Jeanne était comme dressée et prête à être aimée, sous le regard prédateur de son amie, et ce fut ainsi parée qu’elle se tourna vers Marie…

Mademoiselle Jourdain… permettez que je la montre à mon… à mon Beau frère ?^^ Je vais certainement vous l’acheter…

Et sur ces mots, elle s’éclipsa pour rejoindre le chevalier, dans une pièce voisine, laissant Marie, une robe en moins, et une représentation à terminer, seule ou presque, avec la louve prédatrice, qui venait de sourire, avisant ses crocs sur sa peut être nouvelle proie ! Après tout, pourquoi pas !!!
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MessageSujet: Re: Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert]   Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] EmptyDim 17 Fév - 15:54

Marie entreprit donc de servir la Duchesse restée là en attente. Elle était habituée à ce genre de situation mais les regards carnassiers de la dame la mettait mal à l'aise pourtant ce fut d'une main assurée qu'elle tendit la tasse à leur hypothétique cliente qui lui dit :

« Je vous remercie, mademoiselle… Marie Jourdain c’est bien cela ? oui… Un bien joli prénom que vous portez là ! Vous représentez la maison Plantevin depuis longtemps ? »

« C'est bien cela Madame. Je travaille depuis bientôt un mois pour Monsieur Plantevin et je le remplace quand il n'a pas le temps, comme aujourd'hui. »

La blonde femme parlait d'une voix douce et posée, attendant patiemment que la Comtesse revienne, ce qu'elle fit rapidement, comme si les pensées de la jeune modiste l'avait appelée. Suivie de ses aides, celle-ci demanda à aller montrer sa tenue et Marie acquiesça de la tête. Une fois la maîtresse des lieux partie, la jeune femme se retourna vers la Duchesse qui était encore là, le regard perdu sur sa compagne qui venait de sortir. Afin de se rendre obligeante, Marie s'empressa d'aller chercher dans ses cartons une robe pour madame.

« Vous disiez tout à l'heure vouloir essayer des tenues dans des teintes différentes. Souhaitez-vous toujours voir ce que nous avons à vous offrir ? »

Comme un seul homme, les trois aides rappliquèrent à ses côtés pour sortir les trois robes que Marie venait de choisir. Toutes les trois ressemblaient au modèle que portait la Comtesse en sortant mais étant dans des toiles et des teintes différentes.

La première était d'un ravissant bordeaux ourlé de dentelle blanche aux extrémités des manches et au col. La coupe avait été élégamment à l'arrière afin que celle-ci bruisse en de jolis frous-frous quand on marchait.

La seconde était bien plus différente. Toute noire, elle était rehaussée de fils dorés qui s'entrelaçaient comme pour former un chemin de fleurs sur le corps qui porterait cette tenue. Le velours avait été assoupli de manière à ce que le confort soit aussi de mise.

La dernière était, quant à elle, toute blanche immaculée. Dentelle sur fond d'opaline, les seules fioritures étaient celles que présentée le tissu brodé main. En effet, la dentelle dévoilait et découvrait les zones comme une caresse qui donne envie d'explorer sous la toile.

Une à une, la modiste les présenta tandis que ses aides avançaient ou reculaient en un ballet bien tourné pour présenter les tenues que décrivaient leur supérieure. Parfois, Marie soulevait les plis afin de montrer les différentes coutures qui avaient été rajoutées pour le maintien ou l'originalité des tenues mais son regard revenait toujours à la Duchesse qui l'écoutait.

« Alors Madame ? Est-ce que l'une de ces tenues trouvent grâce à vos yeux ou souhaitez-vous voir d'autres modèles ? »

Bon d'accord, si la dame souhaitait voir d'autres modèles, Marie risquait d'être vite à court car Monsieur Plantevin ne la laissait jamais sortir avec plus de sept tenues. On choisissait en général les meilleurs modèles et les gens enchérissaient ou non, conduisant ainsi à une énième visite. C'était comme cela que l'on se forgeait une clientèle et quoiqu'il en soit, Marie était prête à tout pour plaire à ces clientes. Madame la Comtesse était une habituée et jamais Gaston Plantevin ne lui pardonnerait de lui faire perdre une de ses meilleures clientes.
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MessageSujet: Re: Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert]   Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] EmptyDim 17 Fév - 17:25

La louve savait être courtoise, ce fut dans les leçons et ses premiers apprentissages, elle voulait rester maîtresse du jeu, si jeu était installé, et devait se dérouler en ces lieux ! Pour l’heure, même si la jolie blonde avait un minois attirant et une allure charmante, celle-ci s’appliquait à ne s’intéresser réellement qu’aux modèles proposés… Et une fois la porte fermée par la comtesse en vert, elles se retrouvaient à converser, comme l’auraient fait deux dame nouvellement rencontrées, ce qui fut le cas ici !

Une nouvelle recrue de la maison de couture, et pourtant très expérimentée, semblait il ! effectivement, les robes étaient magnifique et cette idée de confort pour la personne glissant dans le modèle, semble une manière excellente d’inciter l’intérêt des acheteurs, surtout si celui-ci, en tant que femme, en connaissait toute la souffrance des anciens usages ! Heureusement d’ailleurs, que les deux vieilles femmes, toujours à prier et à courir en cuisine pour s’assurer que la cuisinière fasse du bon repas, n’étaient pas en cette pièce, pour hurler à l’outrage, car une femme belle dans son habit, est une femme en souffrance dans celui-ci !

A la question qu’elle avait posé plus tôt, celle-ci répondit par une autre, peut être pour s’assurer du bon vouloir de la brune au regard noir ? Certes, elle devait lui paraître bien froide, même si en général, la chaleur habitait plus d’une partie de son être, partant de son fort intérieur, à son âme ! Un sourire amusé, un visage penché quelque peu, de côté, et un regard dévorant cette dernière, furent accompagnés d’une voix brûlante d’appétit, comme si les robes allaient servir de repas, à moins que ce ne fut…
.

Je suis ici pour voir… et ravie de ce que je contemple !

La voici, à elle seule, batailler pour la cause, exposant à elle seule, comme si sa vie en dépendait, et aidée cependant de six mains, à étaler et éveiller les curiosités, sur les tissus et les moindres coutures, désignant les styles et les distinguant aux yeux de la Duchesse, jusqu’à offrir trois couleurs de bon choix… Les incisives acérées, l’étincelle dans les prunelles sombres, venaient découvrir autant les courbes de ces habits princiers, que celles de cette demoiselle aux charmes dévastateurs.

Le bordeaux de la première, attirait le regard de la louve, à tel point que ses lèvres en affichaient l’agrément, puis vint la noire aux laçages dorés, que sa main assurait à la dame, d’avoir été prise, et enfin la blanche, comme l’apparition d’une vierge au cœur d’un jardin, illuminant à elle seule les alentours de son halo ! Une déesse en sa nudité, n’en aurait jamais été plus belle, que vêtue de ces tissus pour attiser les Dieux !.

Lou contemplait ceux-ci et sans attendre qu’on le lui propose, laissant celle-ci lui demander d’en voir d’autres, elle se lève sans passer derrière le rideau sur pied, ce paravent qui ne servait qu’en cas extrème, à se cacher d’un quelconque visiteur, ou encore d’une visite improvisée, et tire sur le satin, qui à son corsage, vient serrer sa gorge généreusement dévoilée et pourtant trop serrée ! Que voilà une drôle de manière de se défaire de ses habits, devant les regards de ces quatre demoiselles, à qui elle demande gentiment de la rejoindre pour l’aider à s’alléger !.


Mademoiselle… je vous rassure, j’ai ici de quoi me satisfaire, cependant j’aimerais sentir ce tissu qui parait être un modèle de confort… Mais si l’une de vous, veux bien m’aider à retirer ma tenue… .

Et montrant la difficulté de ce qu’elle s’apprêtait à faire, elle dévoile tout de même en premier, un sein qui était caché sous une chemise, elle-même étouffée sous un corset, au serrage bien exagéré… Si la tenue portée par la belle, était sobre et velouté, les dessous dévoilaient du rouge et du noir, entre satins et dentelles, attirant le regard, pour qui s’attendait à voir quelque chose sans attrait, et faire de la surprise, un plaisir plus ou moins recherché, à contempler une quasi nudité !

Évidemment, les choses ne se déroulant jamais comme prévu, le laçage tiré se coinça à mi chemin, compressant la taille qui se voulait libérer, pour empêcher la belle, de retirer seule cette robe récalcitrante ! L’avait elle fait exprès ? peut être… Après tout, qui pourrait le dire ! le subconscient souvent, s’amuse à contrarier les faits, pour en précipiter les choses !

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MessageSujet: Re: Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert]   Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] EmptyDim 24 Fév - 13:10

Après avoir présenté ses trois tenues, Marie attendait de savoir si la dame allait approuver ou non son choix. L'absence de la Comtesse s'éternisait et rester avec la Duchesse l'intimidait un peu. Celle-ci avait une manière de la regarder qui la mettait mal à l'aise. En fait, elle la regardait comme les hommes la regardaient habituellement. Est-ce que les bruits de Paris étaient vrais ? Serait-il possible que certaines femmes... Frrr... Un bruit de tissu défroissé dans la pièce attira alors son attention. La Duchesse s'était enfin décidée et apparemment, elle souhaitait à son tour essayer l'une des robes dernièrement sorties sauf qu'au lieu de chercher pudeur derrière le paravent, elle se délaça directement devant elles. Marie en était choquée mais n'osa dire ou montrer quoique ce soit si ce n'est la rougeur diffuse qui avait envahi malgré elle son visage.

« Mademoiselle… je vous rassure, j’ai ici de quoi me satisfaire, cependant j’aimerais sentir ce tissu qui parait être un modèle de confort… Mais si l’une de vous, veux bien m’aider à retirer ma tenue… . »

Retrouvant ses esprits, la jeune modiste envoya Anne et Rose aider la femme au regard de braise et entreprit avec Sophie de ranger quelque peu le fouillis vestimentaire qu'elles avaient mis dans leurs paquets. En réalité, ceci n'était qu'un prétexte pour retrouver contenance. Jamais au grand jamais cette situation ne lui était arrivé. Certes elle avait déjà vu un corps de femme en petite tenue puisque son métier l'exigeait mais c'était plutôt la manière dont cela était fait. Après tout, elles étaient dans un salon... et si les serviteurs entraient ? Que penseraient-ils ? Dieu du ciel, sa mère en serait toute aussi choquée qu'elle, elle en était sûre. Inspirant profondément, elle tenta de retrouver une tension normale puis sachant pertinemment qu'elle ne pourrait se cacher ainsi plus longtemps, elle se retourna pour trouver la Duchesse uniquement de ses dessous affriolants.

Avec ses cheveux noirs, son maquillage appuyé et cette chemise à l'allure virginale, le contraste était troublant. On pouvait percevoir de longues jambes à la peau non pâle comme celles de Paris mais légèrement satinée et dorée, rappelant la caresse d'un soleil d'été. Oui, la Duchesse était vraiment une belle femme. Son regard avisé pouvait dessiner sans soucis les courbes de son corps, rehaussés par les tons rouges et noirs de ses sous-vêtements. La seule différence c'était qu'autant que son patron aurait dévoré cette vision, elle ne pensait qu'à embellir davantage ce corps au délié quasi-parfait. Intérieurement, elle ne put s'empêcher de penser qu'en effet, les corsets ne mettaient pas en valeur la dame et que les nouvelles tenues lui iraient beaucoup mieux.

« Sophie ! La robe rouge s'il te plaît ! »

Maintenant que son esprit créatif était éveillé, la jeune femme aux cheveux blonds en oublia tous ses troubles et se lança avec passion dans ce jeu d'habillage qui lui plaisait tant. En cet instant, la donne était renversée. La Duchesse avait tiré les ficelles depuis le début, la déstabilisant avec ses regards langoureux mais à présent, la petite couturière de la maison Plantevin prenait le dessus. Elle était les mains qui allaient vêtir une fragile poupée de chair et de sang et sa cliente allait devoir se plier à ses recommandations si elle voulait resplendir. Peut-être n'y connaissait-elle rien en séduction et en rapports intimes mais en couture, elle était la meilleure sinon elle ne serait pas ici. A côté d'elle, ses aides étaient prêtes à l'aider et ce fut donc toute professionnelle, les yeux luisants d'une lueur mutine qu'elle commença à donner ses ordres.

« Si Madame le permet, nous allons la vêtir. »

Et, tel un essaim d'abeilles, elles se déployèrent autour d'elle, butinant chaque partie de son corps. Deux l'aidaient à vêtir les jupons, une tenait les différentes pièces qui pourraient servir à attacher, lacer ou ornementer pendant que Marie elle-même fit enfiler à la dame les deux compères qui allaient soutenir la poitrine. Sans honte puisque tel était l'exercice de ses fonctions, la jeune couturière n'hésita pas à maintenir ceux-ci avec ses mains à travers le fin tissu qui les couvrait. C'était pour les rehausser pendant que l'une de ses aides venait l'aider à boutonner cette pièce révolutionnaire qui remplaçait la pièce d'estomac. Une fois que tous les boutons furent fermés, la jeune femme retira ses mains et recula d'un pas pour vérifier que tout était en place. La Duchesse s'était laissée faire et Marie n'en fut que peu surprise, bien au contraire. Et malgré elle, elle ne put s'empêcher de lui sourire car en cet instant les mots étaient inutiles. Bien qu'elle ne partageasse point les visions de Madame, elle se doutait très bien de la direction dans laquelle celles-ci devaient souffler.

« La robe s'il vous plaît. »

Pour cette dernière étape, elle n'avait plus besoin d'intervenir. Les trois femmes qui travaillaient avec elle aidèrent la Duchesse à l'enfiler puis lacèrent les derniers rubans. Marie marchait lentement autour d'elles quatre, jaugeant consciencieusement chaque pli et admirant secrètement le résultat. Elle comprenait mieux pourquoi la Duchesse aimait cette couleur, elle lui allait vraiment à ravir, mettant en valeur la profondeur de ses traits.


Dernière édition par Marie S. Jourdain le Lun 25 Fév - 1:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert]   Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] EmptyLun 25 Fév - 0:31

Ce fut un visage empourpré qui se tournait vers la louve, et du coup, la situation l’amusait au plus haut point ! Et comme si cela ne suffisait pas, elle faisait mine d’avoir plus encore de difficultés à se défaire de son corset, le regard tourné vers le grand miroir qui prenait le dessus du meuble de ce salon, dirigé avantageusement à ce qu’elle puisse contempler cette Marie outrée, qui envoyait ses employées pour libérer la belle de l’étranglement presque simulé à ce stade, alors qu’elle détournait ses yeux de ce qui se passait au milieu du salon.

Un frisson parcourait la brune, il ne faisait pourtant pas froid dans la pièce, elle était même surchauffée, et pourtant ! Emoustillée par la situation, elle continue à jouer de ses mirettes, il semblait que cela troublait la jeune femme, à croire que cela était nerveux… Et retenant un petit rire, la Duchesse qui profitait de son statut de Dame, se débattait avec les deux aides, tout en se faisant dénuder devant la demoiselle, qui elle, faisait mine de remettre de l’ordre, afin de ne pas la regarder.

Il était temps de la laisser respirer, et Anne avait fini par faire céder le laçage, libérant, robe et corset, pour qu’enfin, au sol, la robe noire finisse par tomber, laissant la Duchesse en chemise ornée de dentelles, où le rouge et le noir étaient triomphants ! Sans doute qu’en terres de France, peu étaient celles qui portaient telles couleurs… ou aussi voyantes !

Les courbes se dessinaient déjà sous le tissu qui n’était là que pour éviter les coupures dignes d’un corset trop serré, lui-même marqué par le tord qu’il causait en fripant fortement la matière et le rendant ainsi moins esthétique et pourtant plus collant au corps ! Et alors que Marie s’était enfin tournée face à elle, appelant Sophie pour leur apporter la robe rouge, elle étalait divinement son sourire amusé !


Me vêtir ? et bien… faites donc…

Elle se laissa aider encore une fois, un silence quasi solennel de sa part, tendant jambes fines malgré son âge, et bras délicats, pour l’enfilage de cet essayage, glissant aisément entre les ouvertures proposées pour pavaner dans cette splendeur confortable, que lui proposait la jeune modiste de ce grand couturier. Les rôles inversés étaient à son goût, et le jeu plaisait de plus en plus à Lou, grisée par l’étincelle qui brillait dans les yeux de sa dominatrice du moment, elle obéissait à la directrice de présentation, la chemise qui paraît le corps de la courtisane, même onesta, n’en était pas des plus longues et cela était fait pour ne pas gêner la marche, les longues n’étant utilisées par elle, que pour la nuit.

Deux des aides s’étaient affairées à la faire entrer dans les jupons… Une laçait, l’autre tenait, il était difficile de voir qui faisait quoi, les trois quarts du temps, celle-ci levait la tête pour les laisser œuvrer… Cependant, et cela se remarqua tout de suite… Ce fut Marie elle-même à lui faire enfiler les deux compères sous la poitrine. Il était évident, qu’elle n’avait jamais vu ce genre d’ouvrage, celui-ci se tenant sous la poitrine pour soutenir sa gorge pesante, ou du moins juste assez, afin de déployer outrageusement celle-ci sous une robe des plus voyante, comme les aimait la brune… La démonstratrice et habilleuse, reculait enfin pour contempler le tableau et s’assurer que tout était en place… à 4 pour enfiler une robe, cela était amusant, en sachant que cet exercice était au final, pour que la robe plaise à l’acheteur ! Le sourire de Marie, était cette fois, différent, il y avait certes de la satisfaction, mais… Une sorte de complicité étrange, venait de se glisser dans les siens, et dont le sens en était encore indéfinissable.

Cette fois, il s’agissait des trois demoiselles qui oeuvraient, laissant la meneuse de l’opération, diriger du regard, ou du doigt, ce qui était à faire, pour l’enfilage final, autant que pour les laçages et la présentation ! Une vraie dominatrice pour le coup ! Et quel final !!! La robe était sublime, somptueuse, et portée à merveille par ce regard noir étincelan
t…

Mademoiselle… Bravo ! Je tiens à vous féliciter pour votre travail… Ainsi que pour votre connaissance en ce domaine ! La robe est une merveille !

Elle se tourne, vire, promène devant le miroir, se pavane même, et contemple en tout point la perfection et le fini de chaque chute… Cela, sans oublier de glisser un regard vers la belle blonde, à travers le miroir qui lui servait d’espion. Se tournant enfin vers cette proie délicieuse, puisqu'à ce stade, elle venait de la considérer comme telle, la voici qui plonge dans ses yeux, les siens faisant office de prédateurs, et :

Dites moi, chère enfant... comment me trouvez vous ?

Enfant ? Il était certain qu'elle ne l'était plus, mais la louve n'avait plus ses vingts ans, et sous peu en compterait le double, elle parlait souvent en ces termes à ceux qu'elle convoitait, et même si Marie ne faisait que se douter de quelque chose, elle pourrait certainement en juger par elle même ! Cependant, alors qu'elle attendait la réponse de la jeune femme, la porte s'ouvrit, et le chevalier entrait en compagnie de Jeanne... Les amants Dubarry étaient là, figés devant le rouge déployé sur le corps de Lucrezia, et ce fut d'un doigt pointé vers celle ci, que la Comtesse dit en criant assez fort pour que tout le monde entende :

Je veux celle là aussi !!

Le Chevalier affichait un sourire plein d'appétit, et hocha la tête pour saluer tout le monde, tout en jouant le grand seigneur, pour offrir les tenues à ces Dames... Que voilà une bien drôle d'idée, un froncement de sourcils et un regard froid venaient de se tourner vers lui... C'était Lou, qui sans un mot pour lui répondre, redressait la tête fièrement en jaugeant la représentante de la maison Plantevin, pour qu'elle saisisse qui paierait pour elle...

Mademoiselle... Je n'ai de dettes envers personne, sauf mon souverain... Je prends la robe ainsi que les deux autres, et je vais de ce pas me faire apporter par mes gens, la bourse qui servira de paiement !

Le Dubarry haussa les épaules en premier, puis sous le regard furibon de sa maîtresse, il s'approcha pour s'excuser :

Madame la Duchesse... Loin de moi l'idée même de vous offenser, je vous prie d'accepter mes plus humbles excuses, mais... lorsque mes yeux éblouis se sont vu possédés par la vision de votre personne dans cette tenue, j'ai cru, bien bêtement, tout en faisant plaisir à ma belle soeur dans sa robe verte, vous faire plaisir aussi... et qu'ainsi, ensemble, parées d'une même robe, vous paraissiez à la cour du Roy, pour faire rager de jalousie, toute ces Dames qui vous verront entrer au bal prochain où nous seront conviés !

Il avait de la verve, du charme et surtout des idées pour se faire pardonner... La brune le gratifia d'un sourire, penchant à peine la tête en signe de respect et de remerciement, puis plus discrètement haussa les épaules à son tour, tout en faisant aller chercher sa bourse, par une servante qui était arrivée pour ouvrir la porte à ce couple pour le moins étrange ! Et ce fut un minois réjouit, qui se tournait vers Marie, afin de montrer qu'elle ne se laisserait pas faire !
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MessageSujet: Re: Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert]   Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] EmptySam 16 Mar - 12:14

L'essayage s'était transformé en une sorte de jeu. Probablement quelque peu sibyllin selon les personnes en action mais néanmoins parfaitement palpable. C'était là un rapport de force mais tout en douceur et en féminité. L'expérience face à l'innocence, mais toutes les deux aussi déterminées l'une que l'autre.

Les derniers rubans lacés, la Duchesse se dirigea vers le miroir disposé dans la pièce afin de juger du résultat et la jeune femme blonde qui attendait son verdict savait déjà que l'image renvoyée lui plairait. Comment en aurait-il pu en être autrement de toute manière. Contrairement aux anciennes tenues conçues pour brider le corps, celle-ci la dévoilaient avec délice et plus on avait de courbes comme la Duchesse, plus le modèle exposait ses atouts aux yeux qui l'observaient.

« Dites moi, chère enfant... comment me trouvez vous ? » demanda alors la dame du moment en se retournant vers la modiste.

Marie s'avança lentement à l'appel de la Duchesse, continuant à jauger attentivement le modèle devant elle mais avant d'avoir pu répondre la porte s'ouvrit sur une Comtesse littéralement excitée à la vue de sa compagne dans sa robe.

« Je veux celle là aussi !! » s'écria-t-elle en pointant du doigt.

La jeune modiste ne put s'empêcher de sourire, parfois ces dames lui rappelaient ces petites filles capricieuses qui tapent du pied jusqu'à avoir ce qu'elles demandent. Elle se tourna alors vers l'une de ses aides afin qu'elle prenne la demande de la Comtesse en compte et c'est ainsi qu'elle remarqua que celle-ci n'était pas revenue seule mais accompagnée d'un homme. Probablement le maître des lieux vu comment il les salua en s'empressant de se proposer pour payer toutes les affaires que ces dames souhaitaient acquérir.

Les jeunes femmes de la maison Plantevin s'étaient toutes baissées pour le saluer sans un mot et à présent, elles écoutaient avec un petit malaise la discussion qui se déroulait devant elles. Apparemment la Duchesse prenait très mal le fait que son ami veuille lui acheter des toilettes et d'un certain côté, Marie comprenait très bien. A ce qu'elle sache, ce n'était jamais une très bonne idée de se faire entretenir par un homme, qui plus est quand il n'est pas son mari.

« Mademoiselle... Je n'ai de dettes envers personne, sauf mon souverain... Je prends la robe ainsi que les deux autres, et je vais de ce pas me faire apporter par mes gens, la bourse qui servira de paiement ! »

« Madame la Duchesse... Loin de moi l'idée même de vous offenser, je vous prie d'accepter mes plus humbles excuses, mais... lorsque mes yeux éblouis se sont vu possédés par la vision de votre personne dans cette tenue, j'ai cru, bien bêtement, tout en faisant plaisir à ma belle soeur dans sa robe verte, vous faire plaisir aussi... et qu'ainsi, ensemble, parées d'une même robe, vous paraissiez à la cour du Roy, pour faire rager de jalousie, toute ces Dames qui vous verront entrer au bal prochain où nous seront conviés ! »

L'ambiance semblant se calmer, Marie entreprit de commencer à ranger le superflu avec ses trois autres aides pendant que la Duchesse faisait quérir sa bourse. Quand la servante partie la chercher revint, la modiste abandonna ses cartons pour régler les derniers détails de l'achat à l'aide d'un petit carnet que Monsieur Plantevin ne manquerait pas de vérifier à leur retour.

« Si j'ai bien compris, je dois donc compter le modèle que vous portez pour vous-même. La robe verte et une copie de la vôtre pour Monsieur c'est cela ? »

Ensuite, vinrent les confirmations ou non, d'autres commandes probablement, l'échange fut fait et les factures payées et signées. Derrière, Sophie, Rose et Anne avaient fini de ranger les dernières fanfreluches et n'attendaient plus qu'un quelconque signal.

« Pouvons-nous faire autre chose pour vous ? » demanda aimablement une dernière fois Marie avant de prendre congé.
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MessageSujet: Re: Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert]   Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] EmptySam 16 Mar - 15:23

Il était surprenant de constater que l’homme pouvait s’imposer à régler une note qui n’était destinée, ni à lui, ni à sa famille, un cadeau étant lorsque il est apporté avec la surprise qui entoure le geste, mais une robe étant un geste personnel, seul le bon Alvise se serait permis d’agir ainsi ! Les autres de ses amants se contentaient de lui offrir bijoux, terres ou douceurs vénitiennes…

Lou montra à Marie celles qu’elle voulait prendre, la rouge, la blanche, la noire… tout lui plaisait, et le pauvre Comte, lui dû offrir à Jeanne, la verte et la rouge que la Duchesse portait… Aucun doute sur la qualité, la jeune femme avait raison de dire que le confort n’avait rien à voir avec les robes habituellement vendues en Italie et elle s’empressa, après avoir payé de s’informer auprès de la représentante de la maison Plantevin
:

Mademoiselle, oui… je pense que vous le pourriez ! J’aimerais m’entretenir avec vous, ou encore avec le monsieur qui porte le nom si célèbre en vos terres, de « Plantevin » et qui doit être trop occupé pour recevoir la femme que je suis….

Alors qu’elle accaparait Marie, Jeanne avait demandé à se faire livrer la rouge qui n’était qu’en un seul modèle dans les paquets apportés, puis enfin, ils saluèrent la petite troupe, en remerciant vivement la belle jeune femme, avant de s’écliper pour pavaner devant les miroirs sans aucun doute, ou encore pour vérifier la solidité des coutures.

Mademoiselle Jourdain, je vous remercie et veuillez présenter mes respects à Môssieur Plantevin, n’omettez pas de lui dire combien nous avons été ravies de votre prestation ! je vous laisse avec la Duchesse, je dois me mirer encore un peu !

La jeune modiste, devait certainement se demander de quoi il retournait avec Lucrezia, elle était prête à faire la route avec elle dans sa voiture, aller jusqu’à la boutique ou la fabrique et demander d’importer quelques modèles inédits en Italie, afin de donner à ses congénères, la possibilité de moins souffrir entre les tissus ! Que gloire soit faite à ce bon marchand, dont le nom Auguste se rependrait jusqu’.à Venise, en n’oubliant pas de s’arrêter sur le chemin, en quelques grandes citées qui font la splendeur italienne !

Pendant les premiers échanges, les jeunes filles servant d’aides à Marie, avaient déjà précipité jusqu’à ranger tout le reste, les tissus étaient de qualité, et certaines couleurs en étaient stupéfiantes, cependant, en voulant faire vendre ses modèles chez elle, elle désirait aussi faire acheter les produits locaux, comme ces merveilleuses dentelles qui ne ressemblent à aucunes autres, et ces bijoux de verres, pouvant servir d’ornements aux robes et aux habits de la noblesse. Tout n’est que commerce, et se taire n’apportera aucun échange entre les grandes maisons, il fallait donc lier le Sieur Plantevin, avec Color-Casa qui veillait à l’élégance du Palais
.

Marie... si je puis me permettre... croyez que je ne cherche pas à vous ennuyer, cependant, j’aimerais si vous le permettez, rencontrer votre supérieur, ou encore traiter avec vous si vous êtes disposée et surtout si vous êtes habilitée à répondre à mes questionnements…

Comment présenter la chose ? Après tout, elle représentait cette enseigne, et si elle pouvait se permettre de marchander avec le client, elle serait certainement assez engagée dans la maison pour traiter des affaires commerciales ? Et tout en l’accompagnant à sa voiture qui attendait en bas dans la cour, elle lui prit le bras en demandant aux porteurs de soulager ces jeunes filles !

J’aimerais que vos modèles soient vendus en nos boutiques, que ceux-ci viennent révolutionner nos Dames de la cour et qu’ils rendent fous ces grands hommes aux cols étrangleurs !

Puis reprenant une respiration discrète, le bras toujours tenant celui de la demoiselle, à laquelle elle se plait à contempler secrètement le corsage :

Appelez moi Lou voulez vous ? Et enfin, afin d’amélioré nos échanges et resserrer les liens qui unissent nos deux pays, que vous puissiez à Venise, profiter des dentelles réputées de nos dentellières et les bijoux de verres qui y sont fabriqués.

Un peu de familiarité donne de l'importance autant à l'une qu'à l'autre, comme si cette conversation devait se faire sur l'autel de la confidence... Même si elle ignorait comment allait le prendre la jolie blonde qui lui faisait presque face à présent. Le carrosse était là, chargé, mais soulagé de quelques robes, et la louve était prête à y monter… le sourire se faisait prédateur, et cela surtout lorsqu’elle parlait affaires, ou parfois lorsqu’elle se préparait à un assaut.
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Hôtel particulier de la famille Dubarry... Une visite programmée ! [PV Marie et ouvert] _
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