Le Manoir des Délices
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 Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un...

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Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un... _
MessageSujet: Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un...   Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un... EmptyMer 10 Déc - 22:52


Qui êtes vous

Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un... Xwj6tGl


feat Séraphine Strange


Nom: Dussault
Prénom: Caprice
Âge: 20
Métier: Ribaude


Particularités: Jumelle de Narcisse



Votre Histoire



Ils ne sont pas « normaux », ma nièce et mon neveu,  je me tue à le dire à mon frère et chaque fois que je passe le voir je ne peux m’empêcher de ressentir un frisson désagréable quand ils sont dans les parages. Pourquoi la nature les a épargné eux et pas mes enfants ? Pourquoi ont-ils survécu alors que notre descendance s’enfonce dans l’oublie aux premières neiges ?

Quand je suis là, je les vois, tous les deux, inséparables, assis, ne disant pas un mot. Ils ne font que regarder et semblent toujours regarder la même chose, en même temps, sans avoir besoin de communiquer entre eux ; je suis certain qu’une fois le dos tourné ils doivent se regarder, pouffer, se moquer ou partager je ne sais qu’elle connivence mais il me suffit de revenir vers eux pour que tout disparaisse et qu’ils soient encore là, à me regarder, sans bouger, sans rien dire.
Le pire c’était quand j’essayais de quand même leur parler, leur demandant s’ils allaient bien, s’ils avaient fait quelque chose d’intéressant récemment ou encore s’ils avaient quoique ce soit à raconter. Ils finissaient toujours par simplement hocher ou secouer la tête en souriant et tous mes efforts s’effondraient face à ce lourd silence. Je voulais les secouer, faire effacer ce sourire pour les forcer à réagir mais je finissais alors par me retourner et m’imaginer, à nouveau, leur connivences prendre forme une fois le dos tourné !

Un jour, alors que nous avions bien trop arrosé une soirée, j’ai fini par tout dire. J’étais là, misérable, les larmes coulant à flot et partageant à mon frère la terreur que me provoquaient ses jumeaux ainsi que l’injustice de les voir grandir alors que si peu des miens arrivaient à passer leur 5ème année. J’étais alors devenu un vrai torrent à parole, écroulé, en larmes, criant presque qu’ils n’étaient pas normaux, que les enfants n’agissaient pas ainsi. Mon frère ne répondit rien, il se contenta de m’écouter, me pris dans ses bras et me raccompagna finalement jusque chez moi.  Je ne le revis plus pendant de longs mois.

Ils ont continué à grandir, tous les deux. On les disait sage, serviables, discrets et chaque fois que j’en entendais parler je les revoyais, assis sur leurs chaises, côtes à côtes, me perçant de leur regard réuni, scrutant jusqu’au plus profond de mon âme.


*-*

Parfois, lors de ces nuits trop chaudes pour nous apporter le sommeil, nous nous échappions de notre chambre pour nous faufiler sur le toit et observer la ville endormie. Si la lune était particulièrement pleine et brillante, nous en profitions pour bondir du toit sur une arbre massif afin d’atteindre le haut mur qui sépare encore aujourd’hui notre immeuble du cimetière des Innocents.

Généralement on restait tout en haut de ce mur, les pieds ballants dans le vie, regardant le charnier au loin qui se remplissait jour après jour des inconnus que l’on repêchait dans la seine où qui traînaient dans les rues, leurs possessions depuis longtemps dépouillées. Mon frère et moi nous nous lancions dés lors dans de vastes spéculations sur tel ou tel cadavre qu’on pensait apercevoir au loin.

-          Cette main la bas… tu vois ? Non là… là je te dis ! bah c’est le reste d’une Marquise qui était sortie chercher quelques frissons dans la basse ville !
-          Exactement et juste à côté, le pied qui dépasse, c’est son amant qui fut assassiné et dont on a retiré les boules.
-          Très certainement monsieur le Marquis, d’une jalousie à toute épreuve.
-          Cela ne fait aucun doute, il va pouvoir pleinement s’adonner à ses orgies animalières maintenant.
-          Mais bien sûr, voilà pourquoi il l’avait éprouvé… elle sent le chien !

Et de nous deux à rire en imaginant la vie de la prochaine partie de cadavre qu’on arrivait à capturer dans nos histoires.  
Plus tard nous trouvions un moyen de descendre dans le cimetière lors de ces nuits fauves, on s’égarait alors dans des sentiers nécrosés et on cherchait à se faire peur. Nous avions abandonné nos histoires inventées, le monde extérieur nous intéressait de moins en moins et on se focalisait sur ce qui comptait réellement : Nous deux.

Nous nous aimions…

Cela n’avait rien de macabre, bien au contraire, c’était une ode à notre vie. Rien en ce lieu ne pouvait nous toucher, les tabous étaient morts avec les locataires des Innocents et nous nous sentions libre de ce qu’on estimait comme étant « juste ».

… Innocent…. Si moralement nous ne l’étions plus depuis bien longtemps on se le sentait malgré tout alors que nous étions caché aux yeux du monde. J’aimerais dire que nos coïts étaient plus violents, intenses, que ces moments étaient le summum de notre plaisir mais ce serait faux et ce serait ne pas comprendre ce que nous vivions alors… et ce que nous vivons encore.
Plus démonstratif, certes, moins secrets, en effet, mais pas plus intense car chaque moment passé à deux était d’égale intensité et le sexe n’était qu’une facette de cette intensité, elle ne permettait qu’une chose, nous rappeler que nous étions « un ».

J’ai de doux souvenirs de ces nuits de chaleurs, de ces instants volés au monde et de la simplicité de nos rapports. Cette unité qui nous caractérise était tellement évidente alors, comme si nous étions une personne qui avait pu naître deux fois.
Je ne le dis pas souvent mais cette simplicité me manque et j’ai parfois l’impression de m’être perdu lorsque Narcisse joue l’amoureux en transit avec une rombière de la haute ou un sodomite lubrique. Je me demande s’il y repense encore, à ces instants où notre pensée et volonté n’étaient qu’un.

-*-

Une pièce mal éclairée de quelques bouts de chandelles, une table dressée en son centre et pour seul accompagnement le bruit de couverts qui plongent dans des bols au contenu spongieux. D’un coup le fracas d’une cuillère qu’on pose avec violence sur la table et le grognement d’un homme qui cherche à parler en avalant sa dernière cuillerée.

-          C’est quoi son problème à celle là ?

La table est composée d’une autre femme au regard fatigué d’une vie de travail et d’une plus jeune fille au teint encore délicat. L’homme pointe cette dernière d’un doigt graisseux tout en regardant celle qui partage sa vie depuis plus d’une vingtaine d’année.

-          Pourquoi elle ne  mange pas hein ? (il se retourne vers la jeune fille) pourquoi tu n’avales rien ? Ce que ta mère t’a préparé n’est pas à ton goût ?
-          Roger… chuut… tu sais bien que…
-          Qu’est ce que je sais ? Hein ? J’en ai marre de la voir comme ça, sans rien dire et sans rien avaler !

Le ton monte, la colère est d’autant plus évidente que le ferronnier semble totalement pris au dépourvu face à ce comportement irrationnel. Le mauvais vin aidant, le voila qu’il se lève de table et qu’il frappe le bois violemment du poing.

-          C’est ton frère hein ? Ton foutu frère…. Hein ? HEIN ? PUTAIN MAIS RÉPOND

De réponse nous n’en entendons aucune, la respiration inquiète de la mère qui sentait que tôt ou tard on en arriverait là et celle, plus posée, de la jeune fille qui ne prend même pas la peine de détacher son regard du néant dans lequel elle semble plongée ! Au final la mère cherche à quand même calmer le jeu.

-          Tu sais bien qu’ils sont inséparables… on savait que ce ne serait pas facile

… en vain…

-          MAIS CE N’EST PAS CROYABLE !! Alors quoi ? Hein ? QUOI ??? On ne peut jamais vous séparer et vous allez vous laisser mourir ? QUELLES PUTAIN D'IDIOTIE !

Il se ressert un gobelet de ce mauvais vin, ce genre d’alcool qui monte à la tête et favorise les humeurs agressives, justement ce qu’il ne faudrait pas boire dans ce genre de situations. La femme se lève pour se placer à côté de sa fille mais le père mais ce dernier débarque à grandes enjambées et attrape le fruit de sa chair aussi légèrement que si elle n’était qu’un voile de soie !

-          J’en ai par-dessus ma tête de ces simagrées. Ce poste d’apprenti est une chance inouïe pour ce gamin et vous deux vous gâchez tout… VOUS GÂCHEZ TOUT !

La femme attrape le bras de son mari mais elle n’a pas la force de lutter contre cette force de la nature. Ne comprenant d’ailleurs pas directement ses propos elle tente de se défendre :

-          Je en gâche rien Roger, j’essaie moi aussi de trouver une solution et…
-          JE NE PARLE PAS DE TOI ! Je parle de lui, de son frère… de ton fils !

L’homme a réussi à tourner le mot « fils » en insulte par sa seule intonation. La mère recule et son regard est plus interloqué qu’inquiet.

-          Pour…Pourquoi tu me parle de lui ?
-          Que crois-tu qu’il fasse ? Hein ? Tu penses qu’il n’y à qu’elle pour se laisser ainsi aller ? (il secoue sa fille, la rage devenant plus que palpable) Tu crois quoi ???? Thierry est venu me voir aujourd’hui, j’ai du le convaincre de garder mon satané fils parce que ce dernier, non seulement ne met aucune bonne volonté dans ce qu’il fait mais en prime il a décidé d’arrêter de se nourrir !
-          … tu… c’est pas vrai ?
-          Mais merde évidemment que c’est vrai…. Ces deux là ont décidé de ne faire aucun effort et de bousiller leur avenir par simple caprice narcissique ! Il n’y a qu’eux qui comptent, mon frère avait raison… ils ne sont pas normaux.
-          … ROGER !

Bien qu’inquiète la voix de la m ère devient cassante. Les histoires que son beau-frère a fait courir sur ses enfants leur ont valut bien des difficultés. C’étaient des paroles d’ivrogne triste de ne pas avoir de descendance qui lui survive… le fait que l’homme de sa vie finisse par se ranger de son côté était une ligne qu’il ne fallait pas traverser !

Pendant ce temps la jeune fille ne dit mot et ne semble même pas prêter attention à ce qui se passe. Ce manque de réaction agace encore plus son père qui finit par la jeter avec force de l’autre côté de la pièce. Il avait en tête l’espoir fou d’entendre un cri de douleur ou une autre réaction qui lui permettrait de croire que son enfant était bien « vivante ». Il en fut pour ses frais et la voir se relever sans mot, le regard toujours perdu dans le néant, est un coup au cœur plus perçant que la dague d’un assassin !

-          Il va finir par le renvoyer et on les aura tous les deux ici… à vie… jusqu’à ce qu’on crève… et alors ils seront perdus aussi car on ne pourra jamais rien faire d’eux.

Sa voix se casse et la colère a fait place à l’abattement et à la tristesse. Pour la première fois depuis des années la femme voit son mari pleurer et intègre toute l’horreur de l’instant.

-          Notre famille est condamnée car personne n’acceptera les deux comme apprentis… ils mourront avec nous et les Dussault s’éteindront !

Nul réponse à ses paroles prophétiques. On entend la porte claquer quand l’homme finit par sortir de chez lui, probablement rejoindre un débit de boisson afin d’oublier tout ça.

La femme ne dit mot, elle ramasse les affaires qui étaient tombé lors de la dispute et observe sa fille, sa tendre fille.

Alors qu’elle quitte elle aussi la pièce, la jeune fille n’a pas bougé d’un poil. Elle se tient en droite, son regard est perdu et la seule étincelle de vie n’est visible que sur le bout de ses lèvres. Elle murmure son nom, elle sait qu’il va revenir, elle sait qu’elle sera « un » à nouveau.

Il lui fallait simplement attendre…

Et elle attend…. Elle l’attend !

*-*

La Rue, cette marotte qu’on nous agite sous notre nez et qui doit absolument réunir toutes les peurs du monde.
La Rue, sans dangers qui rodent à chaque recoin et qui nous englouti une fois qu’on y a mis les pieds.
La Rue, cette peur qu’on partageait quand notre père nous hurlait dessus en nous promettant que c’était le seul endroit où nous allions finir notre existence.
La Rue… nous y sommes…

Il est amusant de voir combien les hommes et femmes semblent la craindre. « On a peu à manger mais au moins on n’est pas à la rue », « Deviens apprentis où tu finiras à la rue », « rentre avant qu’il ne fasse noir, tu ne sais pas ce qui rode dans la rue », existe-t-il moyen plus sournois de nous pousser à découvrir pourquoi les villes haïssent ainsi leurs rues ? Dés notre plus jeunes enfance, alors même que nous peinons à rester debout, on nous vante les méfaits de la rue pour que nous restions dans ce lieu si bien protégé du foyer.
On nous obsède avec sa présence, avec son odeur, avec son aigreur. On nous nourri de cette crainte, elle est dans le lait qui coule du sein à notre gorge, elle est dans les regards qui se voilent, elle est dans les mains qui se tordent et, plus encore, dans la voix qui se brise à sa simple évocation.
« Réveillez-vous mes enfants, je ne veux pas qu’on vous jette dans la rue »

On ne nous y a pas « jeté » maman, on s’y est précipité ! Durant toutes ces années à nous promettre mille aventures une fois en rue, il était temps pour nous de s’y plonger, de s’y noyer, peu importe les conséquences.
Il n’y eu pas de grands mélodrames, d’esclandres, de fuites éperdues. Nous avons simplement empaqueté des affaires, volés quelques sous faussement cachés, embrassé celle qui nous avait élevé et nous avons franchi pour la dernière fois de notre existence la porte qui devait protéger la maison de la Rue. J’ai juste entendu notre mère dire « à ce soir » sans y croire… je pense au fond qu’elle était soulagée que cela se passe ainsi.

La Rue… Quelle déception ! Pas d’agressions, pas de courses poursuites, pas de vols ni de combats pour notre existence. Nous nous y sommes rendus, noyés sous la population, et nous avons disparu. Je pensais que notre première nuit serait pénible, que nous aurions froid ou que sais-je de « spécial » mais non. Nous avons trouvé un endroit discret, non exposé au vent et nous avons dormi sans jamais être inquiété !

Les jours sont aussi ennuyeux que leurs nuits. Parfois un homme éméché vient nous insulter mais nous nous contentons de le regarder sans bouger pour le voir finir par faire demi-tour ! On s’est même demandé si nous n’avions rien d’affreux sur nos visages pour ainsi pousser les plus agressifs d’entre eux à simplement s’en aller. On nous dit que le cimetière des Innocents est rempli d’imprudents ayant disparus en rue mais quoiqu’on fasse rien ne nous arrive.

L’argent vient à manquer et on se découvre un manque total de talent pour tout ce qui touche au vol en général. Rapiner, escamoter, faucher, cravater, grincher, dérober, …. À chaque tentative on se fait avoir et nous finissons par simplement nous rendre compte que ce n’est pas ainsi que nous allons survivre. D’ailleurs c’est en faisant le compte de nos talents qu’on n’en découvre qu’un seul d’utile : La luxure ! Si jusqu’ici nous étions presque des partenaires exclusifs, force est de constater qu’ajouter une tiers personne ne nous dégoûte pas ni nous répugne.

Bon, là aussi nous manquions visiblement de pratique. Mon premier client était si maladroit que je ne pu jamais vraiment rien sentir, finissant même pas me dire qu’il avait du se finir avant de s’enfoncer. Il ne semblait d’ailleurs pas satisfait et je reçu une cuisante gifle pour n’avoir pas cherché à lui donner du plaisir. J’en discutais ensuite avec mon frère et nous nous sommes rendus alors compte que nous allions devoir donner l’illusion d’un plaisir partagé. Simuler n’était pas dans notre nature, jamais nous en avions eu besoin.

On a commencé alors notre minuscule business un peu à l’écart des autres chairs de la nuit. On cherche d’ailleurs un maximum de fois à être présent tous les deux sans faire payer des suppléments. La présence de l’autre nous aide à prendre un peu de plaisir tant la simulation nous parait difficile à reproduire. Ce n’est d’ailleurs pas souvent agréable, je reçois mon compte de coups en tout genre ce qui a tendance à me laisser plus perplexe que triste ou furieuse. Parfois quand un client se montre trop violent, voir dangereux, alors l’un de nous deux le frappe maladroitement avec une pierre ou une barre de métal. Ce n’est pas vraiment pratique, on se blesse presque autant qu’on blesse l’individu ! On le dépouille alors et on s’en va dans un autre quartier sans savoir s’il finira sa course aux Innocents lui aussi.
Un jour je l’ai même dit tout : « Crois-tu que nous soyons ce danger que tous craignent quand ils parlent de la rue ? » sans que mon frère n’esquisse une réponse. Nul besoin, jours et semaines deviennent des mois et au lieu de disparaître on commence à renaître.

Nous n’avons pas connaissance de tout, bien entendu. On ne sait pas qu’on pratique des tarifs bien en deçà des autres et qu’on casse un peu le marché. On ne sait pas non plus que des proxénètes ont eu vent de cette affaire et nous traque ci et là. On ne sait encore moins qu’on nous appelle « les jumeaux » et que beaucoup sont excités à l’idée d’avoir un frère et une sœur dans le même lit. Si nous en avions entendu parler cela n’aurait, par contre, rien changé… on aurait simplement trouvé ça curieux : Tous les frères et sœurs n’agissent pas ainsi en cachette ?

Quoiqu’il en soit notre vie était alors en danger sans qu’on s’en rende compte. Mille personnes auraient pu nous mettre la main dessus. Un noble vicieux qui nous aurait enfermés dans sa cave, un proxénète brutal qui nous aurait tabassé, une pute hargneuse qui nous aurait défiguré, …
Et alors que toutes ces personnes rodaient autour de nous dans l’espoir de nous mettre la main dessus, c’est une autre sorte de prédateur qui réussi à nous retrouver.

*-*

- Comment va-t-elle ?
- Silence complet… et son frère ?
- Pareil ! Il a prononcé son nom et s’est ensuite tu.

L’homme se rapproche de moi et s’assoit sur le bureau richement sculpté tout en plongeant son regard dans le mien. L’autre se tient sur le seuil de la porte qui se trouve dans mon dos. Celui qui me fait face s’adresse à nouveau à moi.

- Cela ne va pas vraiment pas vous aider si on se rend compte que vous nous serez totalement inutile.

Je ne dis rien et me contente de lui renvoyer son regard. Je prends le temps de le détailler, homme élégant d’une taille assez peu commune. Son corps semble finement musclé et il se déplace presque comme un félin. Son regard est assez dur bien que son expression cherche à se donner un air plus doux. La fine moustache qui part en crolle et son alopécie naissante finissent par lui donner une trentaine d’année bien entamée.

Face à mon silence il reprend la parole :

- Vous nous avez suivi de votre plein gré et nous avons pour but de vous offrir une vie bien plus descente que celle que vous vivez dans la rue. Pourquoi se refus de se confier ?

Je le regarde encore un petit temps et fini par murmure…

- Narcisse…

L’agacement commence à se lire sur le visage de mon interlocuteur. Il finit par soupirer et hoche la tête en direction de cet individu qui est toujours dans mon ombre.

- Bon… amène le !

Quelques minutes passent et je vois mon frère s’assoir à côté de moi. Je lui souris et il fait de même. Nous ne nous parlons pas mais j’entends presque sa voix me demander comment je vais. Intérieurement je lui réponds que tout va bien et que ce fut drôle de pousser ce bonhomme à bout. Il me sourit et je comprends qu’il faisait pareil, nous nous surprenons d’ailleurs de leur résistance. Je lui hoche la tête quand dans ses yeux je lis qu’il me demande mon avis sur le lieu. Il me sourit de plus bel et je comprends qu’il partage mon opinion. On se retourne alors vers nos deux interlocuteurs :

- Nous aimerions beaucoup vous rejoindre, lui dis-je
- Et rester des vôtre, sous votre protection, continue Narcisse
- Peu de chose nous répugne, dis-je
- Et nous ferons exactement ce que vous nous ordonnerez de faire, ajoute-t-il
- Que nous soyons à deux…
- … ou seul…
- Cela vous convient-il ?

Si le nouvel arrivant semble profondément surpris par ce changement de ton, celui qui m’avait interrogé n’a, quant à lui, pas quitté sa moue agacée. Il ne nous répond pas tout de suite, prenant le temps d’articuler chaque mot afin de leur donner l’emphase nécessaire :

- Je n’aime pas ce genre de comportement et personne ici n’acceptera ce petit jeu, même brièvement. Si vous vous avisiez de recommencer, nous prendrons des mesures afin de mieux vous éduquer.

Je prends cela comme une forme de contrat et en mon fort intérieur je me dis qu’on retentera ça plus tard, quand on aura appris à connaître nos nouveaux… hmm… dois-je dire ami ou bourreau ?

D’une poigne assez conséquente on me relève de ma chaise et m’entraine dans une autre pièce… je suppose qu’il va rapidement falloir passer des mots aux actes.

fin




Qui es-tu vraiment ?

► Portrait moral (caractère , ...) et physique :
Nous venons de récupérer deux jumeaux au sein du manoir. Frère et sœur, ils ont quelque chose d’assez particulier qui va probablement plaire à plusieurs de nos bénéficiaires et clients.

Caprice n’est pas bien grande, dépassant à grande peine les 5 pieds. Son teint est d’une froide blancheur accompagné d’un regard bleu glacé lui donnant un faux air de pureté, le tout souligné par une chevelure noire ébène. Pour une fille d’ouvrier elle est assez jolie et cette fausse timidité la range dans la catégorie « fruit défendu » que raffolent les précieux timides et les pervers narcissiques.

Psychologiquement elle ne semble pas réellement poser de problème. Cette timidité n’est qu’apparente et la jeune fille se plie aux envies/exigences sans montrer de mécontentement. Je tiens d’ailleurs à souligner la perversion qui se cache autant en elle que chez son frère, les deux offrants un show érotique d’une rare intensité quand un client les prend en couple. La aussi ils allient prises d’initiatives et respects des envies.

Ils ne sont pourtant pas exempts de tout problème et Caprice semble avoir un peu de mal à s’intégrer à l’équipe. Une fois séparés, elle se mélange peut avec les autres filles en dehors du travail. Une fois réunit il devient impossible de les décoller l’un de l’autre.

Actuellement ce n’est pas un gros problème tant que cela ne les empêche pas de travailler correctement. Si d’aventure des tensions devaient commencer à percer, nous aviserions sur le moment, quitte à les séparer durant une longue période.



► Description physique : [ 7 lignes complètes minimum] : (Inscrivez votre description physique ici)


► Divers :
Soeur de Narcisse



De l'autre côté de l'écran...


Prénom ou surnom : Pantin
Âge : 34
Sexe : encore plus que Geko
Comment avez-vous connu le forum ? : Par celle qui incarne ma moitié
Des suggestions vis-à-vis du forum ? Non
Vos disponibilités pour poster : nous verrons
Mots de passe X3: ([libre] n'est pas un mot de passe)



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Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un... _
MessageSujet: Re: Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un...   Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un... EmptyMer 21 Jan - 6:34

Bonjour,

Je suis en passe de finir ma fiche. Une dernière relecture et je vous laisse ma destiné entre vos mains.

Merci pour votre patience.
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Amélia Boldwin
Maîtresse des lieux
Amélia Boldwin

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MessageSujet: Re: Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un...   Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un... EmptyJeu 22 Jan - 16:08

Merci de votre patience
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Merci de votre patience
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Dawn Cavill
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Dawn Cavill

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MessageSujet: Re: Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un...   Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un... EmptySam 24 Jan - 13:51

bienvenuuuuuuuuuuuue

je t'ouvre les portes du manoir Very Happy
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Ezel Olven
Mercenaire/Assassin
Ezel Olven

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Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un... _
MessageSujet: Re: Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un...   Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un... EmptySam 24 Jan - 14:01

Hello ! ^^

Je peux te faire visiter ? :ange:
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Amélia Boldwin
Maîtresse des lieux
Amélia Boldwin

Messages : 1715
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MessageSujet: Re: Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un...   Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un... EmptyVen 30 Jan - 12:39

bienvenue petite chose !
allez au boulot u_u

les bourses de ces messieurs ne vont pas se vider toutes seules :misterred:
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MessageSujet: Re: Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un...   Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un... EmptyVen 30 Jan - 13:27

Bienvenue parmi nous collégue
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MessageSujet: Re: Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un...   Vous en voyez deux mais nous ne sommes qu'un... Empty

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