Le Manoir des Délices
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 La jalousie d'une femme incendie toute la maison [PV Katherine]

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La jalousie d'une femme incendie toute la maison [PV Katherine] _
MessageSujet: La jalousie d'une femme incendie toute la maison [PV Katherine]   La jalousie d'une femme incendie toute la maison [PV Katherine] EmptyLun 5 Aoû - 9:36



"Croche, deux doubles noire. Croche, deux doubles noire. Allez Angélique ! Tu vas pas me dire que c'est compliqué pour toi ça, si ? Tu oublies toujours le ré dièse à la main gauche sur le troisième temps de cette mesure. Et pense aux nuances également. C'est une sonatine, pas une marche funèbre !" La petite fille de sept ans peinait à terminer son morceau de sept pages.
"Maman, ça va faire deux heures maintenant... On peut faire une pause s'il te plaît ?" La moue implorante de de sa fille décrocha un sourire bienveillant à Mme Fournieu. "Très bien, c'est vrai que je n'avais pas vu l'heure. Tu peux aller rejoindre ton père dans son atelier, on reprendra demain." Elle déposa un baiser sur le front de l'enfant tandis que celle ci la gratifia d'un merci et d'un large sourire avant de filer.


Il arriva que certains souvenirs se rappellent à nous d'un coup, sans qu'on puisse le pressentir. Ce genre de réminiscence survenait souvent quand Angélique se mettait en face d'un clavecin, comme c'était le cas aujourd'hui, dans sa nouvelle chambre de Délicieuse. Sa récente montée en grade si l'on puis dire lui avait permis d'obtenir sa chambre personnelle, isolée des jacassements du dortoir des ribaudes et apprenties. Mais surtout, ce qui avait le plus enchanté la jeune fille, c'est le vieux clavecin qu'on avait fait déplacé dans sa nouvelle chambre. Tout comme celui du dernier étage, il n'était pas de sa première jeunesse. L'instrument aurait bien eu besoin de la visite d'un accordeur et d'un coup de peinture fraîche. Mais bon, il était encore tout a fait utilisable et comme on dit, à cheval donné on ne regarde pas les dents.

En cette fin de matinée, Angélique goûtait aux privilèges de sa nouvelle situation. Elle avait choisi une robe d'un violet intense qui faisait ressortir sa carnation pâle dans son armoire que désormais, elle ne partagerait plus avec trois ou quatre autres filles. Elle s'était ensuite installée à sa coiffeuse personnelle pour s'occuper de ses longues boucles brunes avec un soin méticuleux tout en méditant sur sa situation.
Pour la première fois depuis le décès de ses parents, les choses avaient bien tournées pour Angélique. Non seulement elle était parvenue a échapper à sa tante et à son armée de prétendants, mais elle était parvenue, à force de persévérance et de détermination, de jouir rapidement d'une place plus que confortable dans la plus prestigieuse maison close de Paris. Elle se remémora en souriant comment, fière et ardente, elle s'était présentée au manoir des Boldwin pour la première fois. Le couple lui avait d'abord rit au nez quand elle leur avait dit qu'elle voulait entrer à leur service directement en temps que Délicieuse. Mais ça, c'était avant qu'elle se mette à chanter au clavecin. A la fin de la démonstration, Amelia et Adrian se montrèrent beaucoup plus conciliants et intéressés par la jeune fille. Ils arrivèrent à une sorte de compromis : la jeune fille entrerait en tant que Ribaude au Manoir, et si elle donnait suffisamment de sa personne et comblait les clients, elle pourrait passer Délicieuse. Et bien soit, la brune voluptueuse fit les efforts nécessaires pour atteindre son but. Et la voilà Délicieuse en un rien de temps.

C'est sur ces considérations que la belle s'installa au clavecin. Elle huma d'abord l'odeur de vieux bois avant de commencer à improviser une mélodie laissant glisser ses doigts sur les touches ivoires. Elle joua d'abord quelques mesures sans chanter, puis commença à accompagner le clavecin en entonnant un air doux et harmonieux. Cela faisait à peine quelques minutes qu'Angelique avait commencé à chanter que déjà elle était interrompue, quelqu'un venait de toquer à la porte. Même maintenant elle ne pouvait pas avoir un moment rien qu'à elle ?

Interrompant la musique mais sans bouger du tabouret du clavecin, elle pivota vers la porte.

"Entrez" prononça-t-elle seulement.
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Katherine Valcourt

Katherine Valcourt

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Date d'inscription : 23/06/2013

La jalousie d'une femme incendie toute la maison [PV Katherine] _
MessageSujet: Re: La jalousie d'une femme incendie toute la maison [PV Katherine]   La jalousie d'une femme incendie toute la maison [PV Katherine] EmptyMar 6 Aoû - 12:56

La nouvelle se répandit comme une trainée de poudre dans les couloirs du manoir, s’immisçant dans toutes les pièces balayées par la rumeur montante. Qui avait commencé à prononcer le nom qui maintenant était sur toutes les lèvres, qui avait transformé cette journée pourtant si bien commencée en un cauchemar vivant !

Katherine avait dû quitter les lieux, s’éloigner de ces mégères qui caquetaient toutes en même temps, manquant étouffer la nouvelle promue par leurs effusions trop prononcées. Elles avaient toutes déboulé dans le dortoir des ribaudes en claquant la porte, la surprenant à moitié nue, ne l’ayant même pas vue tant leur attention était portée sur sa trop jolie voisine de chambre. Il avait été trop aisé de s’habiller rapidement et de s’éclipser sans bruit, à croire qu’elle devenait aussi invisible que le vent ces derniers temps.

Sur le porche elle avait dû lutter contre le courant pour arriver à se faufiler parmi les clients qui affluaient déjà. Leurs mains baladeuses la retenaient, leurs lèvres goulues cherchaient sa gorge offerte. On l’invitait à remonter, mais « pas ce soir ! » disait-elle en se dégageant vivement. Elle n’avait pas l’âme à jouer, pas sur l’heure du moins, car elle avait d’autres intentions qui ne pouvaient souffrir retard. S’éloignant à petits pas, elle se dirigea tout naturellement vers la chapelle non loin de là. Point d’envie de prier Dieu bien au contraire, mais sans doutes à la recherche d’un lieu solitaire. Il lui fallait au plus tôt trouver un endroit reculé pour faire exploser ce qu’elle contenait à grand peine depuis l’annonce faite en fin d’après midi.

Sa nonchalance et sa démarche toujours parfaite aurait pu duper tout spectateur tant elle connaissait son rôle par cœur. Qui aurait pu croire que la rage grondait dans son cœur, que la haine s’immisçait dans des veines si minuscules, sous une peau si parfaitement blanche.

Sans aucune précipitation ni balancement de bras trop appuyé, d’un pas souple et dansant, elle suivait le chemin qui la conduisait le plus loin possible du brouhaha ambiant. La porte de la chapelle resta close, elle ne la regarda même pas, elle n’avait que faire de Dieu et de ses bons préceptes. Elle continua vers le fond du jardin, là où les haies enchevêtrées formaient un havre de paix.  Elle se glissa parmi elles, délicatement, soucieuse de préserver la parure qui galbait si parfaitement sa fine silhouette.

A peine recouverte par la végétation, son visage si placide se transforma aussitôt sous l’emprise de la fureur. Le sang longtemps refoulé dans un cœur enserré par un corset bien ajusté, déboula sans crier gare, surchauffant sa peau de rainures rouges carmin, faisant battre les veines du cou à les gonfler tels des canalisations sur le point d’exploser. Un cri de rage aurait pu éclater mais Katherine se contint à respirer profondément pour chasser lentement la tension qui raidissait son cou.

Redevenue maître de ses émotions, Katherine reprenait prise et déjà le sang qui avait rendu ses yeux lugubres quittait la place pour se couler lentement dans son lit, bercé par les battements d’un cœur revenu à des démonstrations moins sonores.

Calmée enfin, elle resta encore quelques instants sous le couvert de la nuit venue caresser le feuillage et lui apporter quelque fraicheur. Son cerveau à nouveau irrigué correctement classait les pensées, rejetant les idées folles, les désirs de vengeance, calculant les possibles, refusant l'armistice.

Ce qu’il lui resta comme dessein, personne ne le sait vraiment, mais le lendemain matin son plan était fin prêt à être exécuté.

C’est donc avec un sourire éclatant et une joie bien trop voyante qu’elle déboula dans la cuisine avec la ferme intention de se servir un bon repas pour deux. Elle aussi savait chantait, fredonner plutôt, car son cœur en fête préparait une bien belle surprise à la délicieuse Angélique. Françoise, qu'elle avait par ailleurs oublié de saluer, n'en revenait pas de la voir transformée en pinson, car elle n'était pas de nature à montrer d'ordinaire une si grande gaité. Connaissant Katherine depuis fort longtemps, la cuisinière se garda bien de faire quelque commentaire qui aurait pu ternir une bonne humeur salutaire. Elle se contenta de la regarder se servir sans la moindre gêne, se demandant tout de même ce qu'elle pouvait encore bien mijoter.

Sur le plateau qu’elle maintenait d’une seule main, deux tasses d’un chocolat fumant assorties de beignets coulants de confiture et de douceurs variées préparaient la rencontre. Car c’était bien à la porte d'Angélique que Katherine toqua doucement, dans le ton qu’il fallait pour ne pas effaroucher la belle qui devait être affamée à cet heure de la matinée.

Sa voix chantante qui cognait contre le chambranle avait bien un peu agacé la serveuse si amène, mais un large sourire déguisait son humeur pour présenter le plus charmant tableau d’une ancienne compagne venue féliciter la nouvelle délicieuse et converser joyeusement en toute … sympathie.

La main sur le pommeau de la porte resta un peu crispée mais celle ci s’ouvrit sans bruit, souplement, tandis que Katherine passait une tête rieuse pour se faire reconnaître.

- Coucou Angélique, c’est moi Katherine. Je peux entrer ?

N’attendant aucune autorisation et se refusant à essuyer l’échec, elle ouvrit d'un coup de genou la porte bien en grand pour pouvoir montrer à la belle retournée le plateau dégoulinant de bons mets appétissants. Un premier pas dans la pièce puis un coup de pied adroit referma l'accès à tout malvenu.

Les quelques mètres qui la séparaient du lit furent franchis si vite qu’elle s'y trouva installée, le plateau posé à sa droite, avant que tout autre mot ne puisse être prononcé.  Distraite un cours instant, ses yeux inquisiteurs détaillèrent toute la pièce, avec un simple arrêt sur l'instrument de musique, sans trop s'éterniser. Ses doigts un peu fébriles montraient un léger signe d'énervement mais bien attentif celui qui l'aurait discerné. Revenant au plateau qu'elle avait apporté, elle entama joyeusement tout en replaçant les mets à sa guise.

- Alors qu’avons-nous là…. Tu aimes le chocolat ?

Aucune autre invitation ne fut formulée pour convier Angélique à partager ce festin de roi. La gentillesse de Katherine n'était pas sans défaut et la politesse ne faisait pas partie de ses qualités. Prenant une tasse fumante entre ses mains, elle s'appliqua à souffler consciencieusement, sans se soucier plus avant de la véritable propriétaire des lieux. A croire qu'elle avait cessé d'exister...
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La jalousie d'une femme incendie toute la maison [PV Katherine] _
MessageSujet: Re: La jalousie d'une femme incendie toute la maison [PV Katherine]   La jalousie d'une femme incendie toute la maison [PV Katherine] EmptyMer 7 Aoû - 15:31

.Presque à chaque fois qu'une Ribaude se voyait accorder le titre de Délicieuse, c'était le même cirque. Lorsque cela arrivait, Angélique, observant les réactions des différents habitants du manoir, les classait en quatre catégories. Elle eut le loisir de confirmer sa théorie lors de sa propre "promotion". Une fois que, malgré sa volonté, la nouvelle eut fait le tour du Manoir, une ribambelles de jouvencelles accourut pour la féliciter . C'était la première catégorie : les admiratrices. Accolades, embrassades, cris de joie hystériques et jacassements, elle avait eut le droit à tout. La plupart des filles appartenant à cette catégorie étaient des Apprenties fraîchement débarquées de leur province ou des Ribaudes aux yeux brillants . Pour elles, le titre de Délicieuse représentait le luxe ultime, la consécration absolue de toute une vie, ce qui justifiait l'état d'extase dont elles firent preuves. La plupart de ces filles étaient de jeunes paysannes pas encore dégrossies, arrachées brutalement à leur destin agricole par des rabatteurs les ayant remarqué pour leur beauté et ramené au Manoir. Les moins qualifiées, les Apprenties n'avaient pourtant pas les tâches les plus faciles. Manquant d'expérience, c'était souvent les clients les moins fortunés qui s'offraient les services. Et malheureusement pour elles, la plupart étaient plutôt du genre à venir au Manoir après avoir fait le tour des tavernes, ce qui ne présageait pas une nuit pleine de douceur et de volupté. Plaignant ces pauvres filles, Angélique se félicitait de ne pas avoir du passer par cette case départ peu attrayante.
La seconde catégorie était celle des amis sincères. Pas aussi nombreux que les admiratrices il est vrai, certains résidents Manoir étaient venus féliciter la belle chaleureusement, mais sans effusion excessive. Comme Angel par exemple. Le passage dans don dortoir de son meilleur ami lui avait fait chaud au cœur. Ensuite venaient les indifférentes. C'était dans cette ensemble que se rangeaient la majorité des Délicieuses déjà en poste et certaines Ribaudes. La nouvelle ne leur firent ni chaud ni froid et Angélique s'en acquittait bien. Enfin selon sa classification venait la quatrième et dernière catégorie. Les plus indiscernables peut-être mais les plus hostiles sans aucun doute, les jalouses ne devaient pas êtres négligées. Maugréants sans ménagement, quelques unes n'hésitaient pas a crier sur tous les toits à quel point telle ou telle promotion était injuste, qu'elles valaient mille fois mieux que la jeune fille tout juste montée en grade. D'autres, beaucoup plus subtiles, faisaient bonne figure et se mêlaient aux minauderies des autres donzelles, mais fomentaient leur maigre vengeance dans l'ombre. Il n'était pas rare que, dans les semaines qui suivaient leur nomination, les nouvelles Délicieuses se reçoivent un baquet d'eau sur la tête au détour d'un couloir, bien que ce genre de bizutage soit réprimandé par les Boldwin. Mais ce genre de chahutage n'était pas bien méchant.

Des jalouses, il y en avait sûrement, se disait Angélique. Mais si elle devait seulement essuyer un lit en portefeuille, un sceau d'eau ou du sel dans son verre, elle ne serait pas traumatisée.

Reportant son attention sur la nouvelle venue, elle fut surprise de voir Katherine Valcourt à sa porte. Avant même qu'elle l'ait invitée à entrer, cette dernière poussa sans ménagement la porte de sa chambre avec un plateau chargé de mignardises, et peut être plus surprenant encore, un large sourire aux lèvres. Pourquoi surprenant ? Peut être parce que de ses camarades de dortoir, Katherine n'était assurément pas la Ribaude la plus loquace ni la plus amicale. Pas du genre à minauder, la jeune femme parlait peu, et abordait souvent un air sévère, ou plutôt hautain. N'ayant jamais eu de très longue conversation avec elle, Angélique ne prétendait pas bien la connaître, mais certains détails laissaient penser que la blonde se considérait comme un paon parmi les dindons, évitant donc de se mêler à la basse-cour. Certaines filles avec qui elle avait du se montrer un peu méprisantes se plaisaient à répandre le bruit que la belle, malgré son impassibilité apparente, bouillonnait secrètement de ne pas être Délicieuse et de se faire narguer par le maître des lieux, Adrian, qui ne touchait qu'à ces perles rares. De manière générale, Angélique n'accordait que peu d'attention aux ragots de couloir. À en écouter certaines, Amelia Boldwin serait en fait frigide mais reine de la simulation, où l'un des mignons serait un bagnard en fuite. Enfin bref, une multitude de rumeurs sans fondements alimentaient les discussions des médisantes.

Comme elle l'avait classée dans la catégorie des indifférentes, Angélique fut intriguée par cette marque d'attention si soudaine de la part de la Ribaude. Mais elle n'était pas complètement dupe. Si Katherine faisait preuve de tant d'égards, ce n'était sûrement pas désintéressé. Peu être avait-elle une requête à adresser à Angélique profitant de son nouveau statut de Délicieuse ? Vu le peu d'empathie qui caractérisait Katherine, le plateau de douceurs était sans aucun doute là pour l'amadouer. Mais qu'importe, Angélique était affamée et toutes ces petites gourmandises lui faisait de l'œil.

Répondant à la question de Katherine, plus rhétorique que véritablement interrogative, elle dit avant de porter la deuxième tasse de chocolat chaud à ses lèvre.

"Oui j'adore ça, apparemment autant que toi", amusée que la jeune femme n'ait même pas attendu de lui proposer de se servir avant de prendre sa tasse.

Une fois avoir avalé avec délice une longue gorgée de liquide chaud, elle croqua un petit bout de nougat posé sur le plateau, met assez rare à la table commune du Manoir. Angélique était un véritable bec sucré, fort heureusement pour elle, son métabolisme lui permettait de d'autoriser toutes les douceurs sans prendre un gramme, ce qui avait le don d'énerver certaines de ses camarades par ailleurs.

"C'est gentil d'être venu me voir, en plus, je mourais de faim. Qu'est ce qui peut bien t'amener ?"

Si Katherine avait quelque chose à lui demander, la demoiselle espérait qu'elle ne tournerait pas autour du pot et qu'elle irait droit au but. Angélique ne lui en voulait pas le moins du monde, mais n'étant pas venue pour la féliciter la veille, la Ribaude ne devait pas en avoir grand chose à faire qu'elle soit devenue Délicieuse, et souhaitait donc qu'elle n'affiche pas une joie feinte. Les félicitations, les embrassades, Angélique en avait eu pour son compte.
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Katherine Valcourt

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MessageSujet: Re: La jalousie d'une femme incendie toute la maison [PV Katherine]   La jalousie d'une femme incendie toute la maison [PV Katherine] EmptyVen 16 Aoû - 9:33

Katherine n’avait pas de mauvaises intentions, pas cette fois ci du moins. Même si tout ce qui était dans cette chambre l’irritait au plus au point, il n’était pas l’heure d’abattre ses cartes, pas l’heure de montrer la haine qui montait en elle alors qu’elle regardait la belle Angélique s’installer confortablement sur le lit et commencer à picorer le petit encas qui était devant elle.

Bien sûr l’idée de verser une goutte de poison dans la tasse de la belle avait tenté quelques instants Katherine. Elle savait que certains fruits bien anodins produisaient en leur cœur un poison redoutable s’il était administré régulièrement, même en d’infimes doses.

Mais Katherine répugnait à utiliser de tels procédés pour arriver à ses fins. Ceci ne devait être envisagé que si toutes les autres tentatives de détrôner sa rivale avait échouées. Car il était un fait indéniable, Angélique Fournieu était devenue la femme à éliminer de son chemin, à jamais, et le plus rapidement possible.

Katherine continua à afficher un sourire amical, un peu trop appuyé peut-être, mais quand le cœur n’y est pas il est bien difficile de faire fonctionner les zygomatiques avec aisance.

Après avoir trempé ses lèvres gourmandes dans le chocolat crémeux, la ribaude posa la tasse sur le plateau puis secoua deux ou trois fois la tête pour faire onduler son épaisse chevelure qui s’étala sur ses épaules le plus divinement du monde. Sans avoir pris le temps de répondre à aucune des questions bien justifiées d’Angélique, elle approcha son visage du sien jusqu’à frôler leurs lèvres. Sa main droite dégagée de toute entrave vint se poser délicatement sur la joue droite de sa rivale pour une caresse suave.

La voix un peu enrouée, dans une mise en scène très étudiée, elle murmura à l’entrée de sa bouche.

- Tu es vraiment très belle Angélique…

Elle avait fermée légèrement les paupières mais continuait à étudier chaque geste de la belle, guettant un geste d’énervement, ou à l’inverse un signe d’assentiment. Ses lèvres s’approchèrent, entrèrent en contact avec une bouche pulpeuse, au goût sucré. Sa langue vint goûter les infimes traces d’aliment encore présent, tandis que sa main gauche prenait la tasse de chocolat des mains de la belle pour la reposer résolument sur le plateau. Se détachant légèrement des lèvres d’Angélique, Katherine enchaina dans un murmure chargé de désir.

- Enfin seules…

Avant de reprendre sa bouche avec douceur.
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